Fils de l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi commence sa carrière politique au sein du parti de son père, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). En décembre 2018, à 54 ans, il est élu président de la République démocratique du Congo (RDC), succédant ainsi à Joseph Kabila lors d’une élection controversée qui marque cependant la première transition démocratique du pays. À partir de 2020, il rompt progressivement avec son prédécesseur en ralliant plusieurs députés de son parti, et fonde une large coalition présidentielle, l’Union sacrée.
En 2021, il doit déclarer l’état de siège dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu en raison de l’aggravation des violences commises par les groupes armés, au premier rang desquels le M23, ancienne rébellion tutsi accusée par Kinshasa d’être téléguidée par Kigali. La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a accepté de déployer dans l’est de la RDC une force régionale conjointe pour aider à pacifier la région. Mais en parallèle, Tshisekedi souhaite aussi que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’implique davantage.
À la tête de la chambre basse du Parlement, ce proche allié du président Félix Tshisekedi est accusé par certains députés de museler les débats pour protéger le chef de l’État.
L’institution de Bretton Woods a validé, le 28 juin, le déboursement de 203 millions de dollars à destination de Kinshasa dans le cadre du plan d’aide lancé en juillet 2021.
Toujours très direct, et dans un contexte de relations tendues entre le pouvoir congolais et l’Église catholique, l’archevêque de Lubumbashi, Fulgence Muteba Mugalu, accuse l’exécutif d’être « dans une recherche paranoïaque de boucs émissaires ».
Près de dix ans après avoir libéralisé le secteur, le pays continue d’afficher un des taux les plus bas du continent. Alors que les partenariats public-privé se multiplient, les obstacles sont encore nombreux.
En visite à Mbuji-Mayi, le président congolais a dénoncé une « dérive dangereuse » au sein de l’institution catholique. Quelques jours plus tôt, la Cenco avait critiqué la « répression » des manifestations de l’opposition et « l’instrumentalisation de la justice ».
À six mois des élections générales, les opposants dénoncent des fraudes et le manque de transparence d’une Ceni qu’ils estiment être aux mains de Félix Tshisekedi. La Conférence des évêques catholiques a d’ores et déjà jugé le processus électoral « mal engagé ».
Le Rwanda salue le fait que le rapport du groupe d’experts de l’ONU confirme la collaboration entre les FDLR et l’armée congolaise, mais continue de nier son soutien à la rébellion qui sévit dans l’est de la RDC.
Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) a été arrêté le 20 juin. Très critique à l’égard du président Félix Tshisekedi, il est réputé proche de Moïse Katumbi et brigue lui aussi la magistrature suprême.
À six mois d’une élection présidentielle à laquelle il est candidat, l’ancien Premier ministre de Joseph Kabila pourrait être rattrapé par le dossier Bukanga Lonzo, qui lui a déjà valu un procès pour détournement, vite refermé. Il dénonce un complot destiné à le neutraliser.
Le groupe d’experts de l’ONU affirme que le Rwanda a continué à apporter un soutien actif aux rebelles du M23 ces derniers mois. Kigali nie depuis le début toute implication, accusant en retour Kinshasa de collaborer avec des groupes armés – une collaboration également épinglée par le rapport.
Martin Fayulu a annoncé ce 19 juin que son parti ne présentera pas de candidats aux scrutins de décembre prochain si le fichier électoral n’est pas revu. Un discours qui fait écho à celui de Joseph Kabila, qui a enjoint les membres de son parti à boycotter l’enrôlement sur ces listes.
L’ancien président s’est adressé aux barons de sa coalition, le 16 juin. Objectif : remobiliser les troupes et fixer le cap avant les élections de la fin de l’année.
Candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre, l’ancien Premier ministre de Joseph Kabila sera l’une des têtes d’affiche de l’opposition à ce scrutin. Il s’appuie sur des collaborateurs de longue date, issus du milieu politique, économique ou judiciaire.
Qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition, des officiels congolais tiennent volontiers des propos racistes et xénophobes, alimentant les tensions communautaires. La dernière affaire en date concerne deux députés accusés d’avoir incité à la haine envers les Lubas, l’ethnie dont est issu Félix Tshisekedi.
Au cœur du scandale qui a ébranlé en 2016, la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac), l’homme d’affaires a été blanchi des accusations qui le visaient.
Le 13 juin 2022, cette ville stratégique de l’Est congolais tombait aux mains du M23. Un an plus tard, malgré les mises en garde de Félix Tshisekedi et le déploiement d’une force sous-régionale, Bunagana reste en partie sous le contrôle des rebelles.
Transféré le 10 juin à l’auditorat militaire, le bras droit de Moïse Katumbi est soupçonné de collusion avec des responsables rwandais et des rebelles du M23. Dénoncée par le camp de l’opposant, l’affaire a fait l’objet d’une discrète réunion entre des ministres de Félix Tshisekedi et certains ambassadeurs.
À Kinshasa, la Fédération a été mise sous tutelle et est désormais dirigée par un comité de normalisation, dont la composition est contestée. Les championnats professionnels ont définitivement été arrêtés cette saison.
Dix jours après l’arrestation de Salomon Idi Kalonda, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, les résidences kinoises de l’opposant et de son conseiller ont été fouillées.
En RDC, où foi et politique entretiennent une relation plus étroite qu’ailleurs, des pentecôtistes jouent un rôle de premier plan dans l’entourage du chef de l’État. Et leur influence dépasse largement la sphère privée.
Apparu il y a un an, le conflit entre Yakas et Tékés s’est étendu dans une grande partie de l’ouest du pays. Le président Tshisekedi, qui avait déjà dénoncé une instrumentalisation politique des violences, accuse à présent le Rwanda.
Avec une augmentation de 31 % de sa production du minerai en 2022, le pays est sur le point de dépasser le Pérou, deuxième derrière le Chili. Mais cette ascension doit s’accompagner d’une gestion transparente et responsable.
« Fortunat Biselele : les secrets d’une disgrâce » (2/2). L’ancien puissant conseiller privé de Félix Tshisekedi fut, au début du mandat du président, un intermédiaire incontournable entre Kigali et Kinshasa. L’ANR l’a questionné sur ses relations avec certains des principaux sécurocrates rwandais.
À en croire l’ancien gouverneur du Katanga, le président sortant aura du mal à s’imposer dans les urnes. Il estime néanmoins prématuré de discuter d’une candidature unique de l’opposition à la présidentielle prévue en décembre prochain.
Un an après sa nomination, la secrétaire d’État française chargée du Développement multiplie les voyages sur le continent. Et se retrouve parfois en première ligne sur des dossiers sensibles.
« Fortunat Biselele : les secrets d’une disgrâce » (1/2). Alors que l’ancien conseiller de Félix Tshisekedi doit comparaître le 6 juin pour « trahison, atteinte à la sûreté de l’État et propagation de fausses nouvelles », JA a eu accès aux PV de ses auditions. Et il y est longuement question de son interview avec le journaliste Alain Foka…
Le conseiller spécial du leader d’Ensemble pour la République, Salomon Idi Kalonda, a été arrêté ce mardi 30 mai à l’aéroport international de N’Djili. L’opposant et candidat à la prochaine présidentielle dénonce une « grave dérive dictatoriale ».
Déjà reportés à deux reprises à cause de la pandémie de Covid-19, les jeux doivent se tenir dans quelques semaines à Kinshasa. Mais toutes les infrastructures ne sont pas prêtes et le temps presse.