Fils de l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi commence sa carrière politique au sein du parti de son père, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). En décembre 2018, à 54 ans, il est élu président de la République démocratique du Congo (RDC), succédant ainsi à Joseph Kabila lors d’une élection controversée qui marque cependant la première transition démocratique du pays. À partir de 2020, il rompt progressivement avec son prédécesseur en ralliant plusieurs députés de son parti, et fonde une large coalition présidentielle, l’Union sacrée.
En 2021, il doit déclarer l’état de siège dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu en raison de l’aggravation des violences commises par les groupes armés, au premier rang desquels le M23, ancienne rébellion tutsi accusée par Kinshasa d’être téléguidée par Kigali. La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a accepté de déployer dans l’est de la RDC une force régionale conjointe pour aider à pacifier la région. Mais en parallèle, Tshisekedi souhaite aussi que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’implique davantage.
L’ancien « Monsieur sécurité » de Félix Tshisekedi, dont le procès s’est ouvert le 3 juin devant la Haute cour militaire, étoffe son équipe de défense. Il a fait appel à l’ancien associé du ministre français Éric Dupont-Moretti.
C’était leur première rencontre officielle depuis plus de deux ans. Le chef de l’État et son ancien directeur de cabinet se sont longuement entretenus, mardi 28 juin, à la Cité de l’Union africaine.
Acquitté ce jeudi 23 juin, l’ex-directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a célébré sa victoire, mais à l’abri des regards et en veillant à faire profil bas. Il attend maintenant de rencontrer le chef de l’État.
Ancien président de l’Assemblée nationale devenu porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu réagit à la brusque dégradation des relations entre Kinshasa et Kigali et au déploiement annoncé d’une force régionale, dont il doute qu’elle obtiendra des résultats.
Au moment où la tension entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame atteint son paroxysme, les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est ont convenu de déployer une force régionale dans l’est de la RDC. Leur réunion a été houleuse.
Peu importent les dénégations de Kigali. Les autorités congolaises sont convaincues que leur voisin soutient le M23, rébellion de nouveau active dans l’Est. Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères, s’en explique pour Jeune Afrique.
Après la prise de fonction de trois nouveaux juges, qui ont prêté serment mercredi 15 juin devant Félix Tshisekedi, la Cour constitutionnelle a élu son président. Dieudonné Kamuleta Badibanga succède à Dieudonné Kaluba Dibwa, écarté début mai.
Cette force devrait être « opérationnelle dans les prochaines semaines » et ne pas compter d’éléments rwandais en son sein. Elle sera placée sous commandement militaire du Kenya.
Si la dent de Patrice Lumumba a enfin été restituée à sa famille avant d’être rapatriée à Kinshasa, les dépouilles d’autres figures de la politique congolaise restent inhumées à l’étranger. Histoire d’un casse-tête politique, familial et mémoriel.
Alors que la tension ne cesse de monter entre Kinshasa et Kigali, accusé de soutenir les rebelles du M23, le chef de la diplomatie rwandaise revient pour Jeune Afrique sur la crise actuelle.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a appelé au déploiement d’une force régionale dans l’Est afin d’y rétablir la paix, tandis que les autorités congolaises ont exigé que le Rwanda retire les troupes qui sont, selon elles, présentes sur son sol.
Soupçons de trahison, accusations de manquement… La prise spectaculaire de la ville de l’Est par le M23 accentue un peu plus les tensions entre Kinshasa, Kigali et Kampala.
Appelé à endosser le costume de médiateur dans le conflit qui oppose Félix Tshisekedi à Paul Kagame, le président angolais démontre une nouvelle fois le rôle central qu’il occupe dans la sous-région.
Face au président Félix Tshisekedi et au parlement congolais, le roi des Belges a reconnu les affres de la colonisation, sans toutefois prononcer d’excuses. Sa visite de six jours se poursuit à Lubumbashi et à Bukavu.
Après trois ans de coopération, les deux présidents s’affrontent autour de la rébellion du M23, que Kinshasa estime soutenue par Kigali. Le 5 juin, le Congolais a, pour la première fois, publiquement mis en cause son homologue rwandais.
Éviction de François Beya, chute de Jean-Marc Kabund… Félix Tshisekedi resserre son premier cercle depuis quelques mois. À un an et demi de la présidentielle, le fils de feu l’emblématique opposant du pays compte d’abord et surtout sur les siens.
La société minière fait l’objet d’un rapport détaillé de l’Inspection générale des finances. Dans ses conclusions, finalisées le 31 mai et auxquelles Jeune Afrique a eu accès, l’agence anti-corruption épingle une série d’irrégularités ayant mené à la perte de plusieurs centaines de millions de dollars.
Liens avec John Numbi, injures contre Félix Tshisekedi…. Jeune Afrique a eu accès, en exclusivité, au détail des charges retenues contre l’ancien conseiller sécurité du chef de l’État, dont le procès s’ouvre le 3 juin.
En plein bras de fer diplomatique entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, le gouvernement congolais accuse et met en garde le Rwanda, qu’il soupçonne de soutenir le M23. Un courrier que Jeune Afrique a pu consulter.
Après s’être pourvu en cassation, l’ex-directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, condamné en appel à 13 ans de prison pour le détournement de plus de 50 millions de dollars, sera rejugé sur le fond à partir de ce 2 juin.
Le président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat se sont disputés la possibilité de nommer un nouveau juge à la Cour constitutionnelle. Une querelle loin d’être anodine à 18 mois des prochaines élections.
Mise en garde, suspension des vols de la compagnie Rwandair, convocation d’ambassadeur… Kinshasa hausse le ton contre le Rwanda, qu’il accuse de soutenir la rébellion du M23.
La situation sécuritaire et les changements de régime « anticonstitutionnels » seront au cœur du sommet de l’Union africaine ce 27 mai à Malabo, en Guinée équatoriale. Mais plusieurs présidents ont annulé leur venue…
Jamais journée ne lui aura paru aussi longue. Le 10 janvier 2019, le candidat de la coalition Lamuka attend des heures durant, convaincu que la commission électorale s’apprête à annoncer son élection. Mais rien ne se passe comme prévu.
Les députés congolais ont examiné la proposition de loi électorale, et le texte qu’ils ont retenu est bien loin de celui qu’avait proposé le G13, qui espérait des garanties en matière de transparence. Résultat, explique l’un de ses membres, le député Claudel André Lubaya, le groupe ne reconnaît aucune de ses dispositions et se dit très préoccupé par la suite du processus.
Le gouvernement congolais a jugé mardi « prématuré » un retrait des troupes ougandaises présentes dans l’Est pour combattre le groupe rebelle ADF, soulignant qu’une telle décision, évoquée par des militaires ougandais, revenait aux chefs des deux États.
Le sort de l’ancien « Monsieur sécurité » de Félix Tshisekedi préoccupe plusieurs présidents de la région, chez qui il avait ses entrées. Discrètement, ils dépêchent des émissaires à Kinshasa.