Fils de l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi commence sa carrière politique au sein du parti de son père, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). En décembre 2018, à 54 ans, il est élu président de la République démocratique du Congo (RDC), succédant ainsi à Joseph Kabila lors d’une élection controversée qui marque cependant la première transition démocratique du pays. À partir de 2020, il rompt progressivement avec son prédécesseur en ralliant plusieurs députés de son parti, et fonde une large coalition présidentielle, l’Union sacrée.
En 2021, il doit déclarer l’état de siège dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu en raison de l’aggravation des violences commises par les groupes armés, au premier rang desquels le M23, ancienne rébellion tutsi accusée par Kinshasa d’être téléguidée par Kigali. La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a accepté de déployer dans l’est de la RDC une force régionale conjointe pour aider à pacifier la région. Mais en parallèle, Tshisekedi souhaite aussi que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’implique davantage.
Confronté aux insuffisances de son armée dans l’est de la RDC, le président congolais s’est résolu à miser sur un millefeuille de sociétés militaires privées, de miliciens et de forces régionales pour lutter contre les rebelles du M23. Reportage.
À l’issue de sa rencontre avec son homologue congolais le 30 avril, le président français a pour la première fois appelé Paul Kagame à retirer ses troupes de RDC, où Kigali est accusé de soutenir les rebelles M23. Il a aussi encouragé Félix Tshisekedi à agir contre les FDLR.
En visite officielle en France, le président de la RDC a déploré lundi soir « l’ignorance de l’injustice » que son peuple subit depuis trente ans face aux « velléités prédatrices de certaines puissances étrangères ».
Le procureur général près la Cour de cassation accuse l’archevêque de Kinshasa d’avoir tenu des « propos séditieux » et ordonne l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre.
Les 29 et 30 avril, Emmanuel Macron accueille son homologue congolais. Une visite à forte tonalité économique, mais lors de laquelle il sera forcément question de la guerre dans l’est de la RDC, Tshisekedi n’ayant pas renoncé à obtenir un appui face aux rebelles du M23 et au Rwanda.
Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi en RDC, affaire Veolia au Maroc, boycott de KFC en Algérie… Notre Brief hebdomadaire sur les infos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.
Le président de l’Union pour la nation congolaise a été désigné candidat de la majorité pour la présidence de l’Assemblée nationale à l’issue d’une primaire organisée le 23 avril. Sauf immense surprise, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi devrait donc retrouver un poste qu’il a déjà occupé sous Joseph Kabila.
Déjà reporté à deux reprises, les élections des gouverneurs de RDC doivent avoir lieu le 29 avril. Manque de cohésion au sein de l’Union sacrée, opposition très affaiblie… Décryptage en cinq points.
Nommée le 1er avril par Félix Tshisekedi à la tête de l’exécutif, cette technocrate doit encore désigner son gouvernement. Proche du couple présidentiel, elle sait également pouvoir compter sur de fidèles soutiens.
ÉPISODE 3/4. Des données confidentielles, auxquelles l’ICIJ et Jeune Afrique ont eu accès, révèlent le rôle joué par l’Eswatini dans des transferts de fonds suspects entre l’Afrique australe et Dubaï. Ils pourraient avoir servi à des opérations de blanchiment d’argent ou à favoriser le trafic international de l’or.
Le service de la présidence congolaise chargé de la lutte contre la corruption anticipe les prochaines élections des sénateurs et des gouverneurs. Un numéro grâce auquel les citoyens pourront signaler les dérives a été mis en place.
Selon sa porte-parole, le chef de l’État congolais effectue, depuis le 7 avril, « un déplacement à l’étranger pour des dossiers urgents ». Mais le manque de communication précise des autorités interroge.
Le président mauritanien, désormais à la tête de l’Union africaine, apporte son appui à l’Angolais João Lourenço dans sa mission de bons offices entre le Rwanda et la RDC.
Hors du pays depuis bientôt trois mois, l’ancien président est cité parmi les soutiens du M23 par un proche de la rébellion arrêté en janvier. Des accusations que sa famille politique rejette vigoureusement.
Elle est, depuis le 1er avril, la cheffe du gouvernement de la République démocratique du Congo. Discrète, cette économiste de formation de 56 ans connaît pourtant Félix Tshisekedi depuis plusieurs dizaines d’années.
À la tête d’Ivanhoe Mines, le tycoon américano-canadien a su s’imposer parmi les figures incontournables du cuivre mondial. C’est par la RDC qu’il est entré sur le continent, au début des années 2000, avant d’étendre son empire en Guinée, dix ans plus tard.
Deux mois après l’investiture de Félix Tshisekedi, le nouvel exécutif peine à se mettre en place. Augustin Kabuya, chargé de mener les consultations avec les alliés du président, affirme pourtant avoir terminé.
À l’agenda du ministre congolais, une visite au Medef, un petit-déjeuner avec un ancien président français et une soirée organisée par un nouveau « cercle d’influence ».
La médiation angolaise tente toujours d’organiser un tête-à-tête entre les deux chefs d’État ennemis, mais les conditions posées par Kinshasa en matière de retrait des troupes rwandaises et de cantonnement des rebelles du M23 demeurent un point d’achoppement.
En RDC, après une injonction du chef de l’État, un haut magistrat est allé visiter la prison centrale de Kinshasa pour y constater les ravages de la surpopulation carcérale.
Alors que l’entretien exclusif accordé à Jeune Afrique par le président rwandais fait couler beaucoup d’encre, François Soudan, directeur de la rédaction de JA, revient pour RFI sur les points saillants de cette interview sans filtre.
Lors de la cérémonie d’hommage au député Chérubin Okende, le cardinal Ambongo n’a pas hésité à pourfendre le régime en place et son numéro un fraîchement réélu, Félix Tshisekedi. L’Église pourrait de nouveau assumer une forme de leadership dans l’opposition.
RDC, Burundi, Afrique du Sud, France, Belgique, Kwibuka 30, quatrième mandat… Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique à Kigali, le président rwandais livre ses confidences sans filtre.
Huit mois après la mort de cet opposant proche de Moïse Katumbi, un hommage lui a été rendu ce 20 mars à Kinshasa. Mais parmi ses proches comme au sein de sa famille politique, personne ne croit à la thèse du suicide.
Alors qu’il s’apprêtait à être libéré de prison, notre correspondant en RDC a été reconduit en cellule. Le ministère public a en effet fait appel de sa condamnation à six mois de prison, qui lui permettait de recouvrer la liberté. Une décision inique.
La sœur jumelle de l’ancien président congolais a été auditionnée ce vendredi 15 mars pendant plus de quatre heures dans les locaux des renseignements militaires. La veille, une perquisition avait été menée au siège de la fondation dédiée à son défunt père, Laurent-Désiré Kabila, à Kinshasa.
Cette année marque les trente ans du génocide contre les Tutsi. Tous les États du continent ont reçu leur invitation, sauf deux dont la présence n’est délibérément pas souhaitée à Kigali.