Le scandale lié à la gestion des fonds alloués à la lutte anti-Covid a considérablement dégradé les relations entre le secrétaire général de la présidence et le Premier ministre. Retour sur leurs différentes passes d’armes.
Alors qu’un vaste remaniement ministériel après les régionales du 6 décembre se profile, le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, proche de Chantal Biya, cristallise les critiques.
À l’ombre d’un Paul Biya plus sphinx que jamais, et alors que les relations entre Yaoundé et Paris se sont brusquement tendues, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, et le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, s’affrontent pour des positions de rente et d’influence.
Secrétaire général de la présidence depuis 2011, il est l’homme de confiance de Paul Biya. Insaisissable mais omniprésent, il bénéficie du soutien de la première dame, mais prend soin de n’afficher aucune ambition.
La dernière fois qu’il a fait parler de lui, c’était en 2013. Le Camerounais Antoine Ntsimi tentait alors de se lancer dans l’exploitation d’une carrière de gravier dans son village de Nkom Ndamba, non loin de Yaoundé.
Dans l’ombre de son époux, Chantal Biya, la première dame du Cameroun a développé avec méthode ses réseaux d’influence. Nominations, promotions, disgrâces… Enquête sur une quadra redoutée et trop longtemps sous-estimée.