L’ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie, récemment sorti de prison, a tenté en vain de se remettre en selle à l’occasion des célébrations marquants le 40e anniversaire de l’accession de Paul Biya au pouvoir. Explications.
À l’occasion des célébrations du 40e anniversaire de l’accession de Paul Biya au pouvoir, son fils aîné a effectué une tournée remarquée, relançant au passage les spéculations sur ses ambitions.
Le chef de l’État camerounais célèbre ses quatre décennies à la présidence ce 6 novembre, il détient ainsi quasiment le record de la longévité au pouvoir.
En quarante ans de pouvoir, le président a mis sur pied un système complexe, savant mélange de rivalités exacerbées et d’ambitions contrariées. Un dispositif sur lequel il règne en maître et dont il pourrait bien se retrouver prisonnier.
Après avoir prôné le boycott, le principal opposant au chef de l’État a annoncé que son parti, le MRC, participerait aux prochains scrutins. Dans sa ligne de mire : la présidentielle de 2025. Un changement de stratégie dont le régime se serait bien passé.
Guère structurés, ils parviennent néanmoins à se faire entendre. Qui sont ces « franckistes », déterminés à voir le fils du chef de l’État accéder un jour au pouvoir ?
Un an après le difficile renouvellement des organes de base du parti au pouvoir, Jean Nkuete, son secrétaire général, a été chargé par le chef de l’État de remobiliser des troupes qui n’en finissent pas de se diviser. Prévue dans quatre régions, cette mission pourrait finalement s’étendre à l’ensemble du pays.
En visite à Yaoundé les 25 et 26 juillet, le président français s’est entretenu avec son homologue camerounais. À l’issue de cette entrevue, il a également rencontré le fils de celui-ci.
Une visite officielle n’est jamais anodine et Emmanuel Macron, qui s’apprête à se rendre au Cameroun, en est forcément conscient. Dès lors, la question se pose : dans le contexte politique très particulier à Yaoundé, quels messages veut-il faire passer, et à qui ?
« Cameroun : les scénarios de la succession » (2/4). Que se passerait-il si, dans un an, Paul Biya n’était plus président ? S’est-il choisi un successeur ? Qui pourrait avoir sa bénédiction et celle du RDPC, essentielle pour qui espère un jour s’imposer dans les urnes ? JA s’est intéressé à ces ambitieux qui, dans l’ombre, avancent leurs pions.
« Cameroun : les scénarios de la succession » (1/4). Au pouvoir depuis bientôt quatre décennies, Paul Biya s’apprête à fêter ses 89 ans. L’après est dans tous les esprits, mais rares sont ceux qui ont pu afficher leurs ambitions sans en payer le prix. Certains se préparent néanmoins à l’abri des regards.
Puissant directeur du cabinet civil du chef de l’État, ce diplomate originaire du sud du pays est son plus proche collaborateur. Bien que discret, il est devenu l’un des acteurs principaux de la lutte des clans qui déchire Yaoundé. Portrait d’un homme incontournable et plus ambitieux qu’il n’y paraît.
Le fils de Paul Biya n’approuve pas, mais ne désavoue pas non plus, le « mouvement citoyen » qui promeut son image. Nourrit-il des ambitions présidentielles ? Le point sur ses atouts et sur ses handicaps.
Franck Biya n’affiche – officiellement – aucune ambition politique. Aussi discret qu’influent auprès de son père, il prend soin de s’entourer d’amis d’enfance et de proches, issus pour la plupart des milieux économiques et financiers.