L’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé est morte dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 avril, a annoncé sa fille. Retrouvez notre portrait d’une conteuse hors pair paru en 2017.
Depuis vingt ans, la chanteuse germano-nigériane diffuse sa soul panafricaine loin des tendances et des mesures d’audience. Avec « Back and Forth », elle prouve qu’elle ne cesse de se réinventer.
Corps contraint, corps colonisé, corps magnifié… Du 12 au 15 octobre 2023, Somerset House met à l’honneur, plutôt sagement, l’individu noir, toutes positions et représentations confondues.
À la tête d’une filiale de Petrosen Trading & Services, l’ingénieur géologue de 36 ans doit piloter la construction d’une usine d’urée qui devrait transformer le quotidien des agriculteurs et peser sur la balance commerciale du pays.
En assimilant trop facilement la contestation des actions de Paris en Afrique à l’expression d’un ressentiment, les élites françaises délégitiment tout mouvement de protestation critiquant la France sur le continent, dénoncent deux universitaires.
Alors que l’UA a fêté, ce 25 mai, son cinquantième anniversaire, l’ambition panafricaniste de Kwame Nkrumah, Sékou Touré et Julius Nyerere ne semble plus portée par les élites, mais par les Africains « d’en bas ».
Avant de s’éteindre, le 3 mai 2021, il y a tout juste un an, Béchir Ben Yahmed avait mis un point final à ses Mémoires. Nous lui rendons hommage en publiant cet extrait, dans lequel il relate sa rencontre avec le Premier ministre du Congo, Patrice Lumumba.
Présenté au Fespaco 2021, le film d’Hassane Mezine « Fanon : hier, aujourd’hui » explore les différents profils de l’auteur de « Peau noire, masques blancs » et tente d’identifier ses héritiers putatifs à travers la planète.
Dans « Du Morne-des-Esses au Djebel », l’essayiste martiniquais évoque la trajectoire d’appelés antillais qui rejoignirent le FLN. Une occasion de l’interroger sur la colonisation, le mouvement décolonial et Frantz Fanon.
Préfacier de Fanon, Senghor et Memmi, Jean-Paul Sartre a bâti un long dialogue avec un Sud anticolonial, notamment africain et arabe, qu’il soutenait politiquement. Ses prises de position sur Israël, elles, ont réduit son influence au Moyen-Orient.
Dans « Fanon hier, aujourd’hui », un documentaire direct, succession d’images d’archives et d’entretiens, le réalisateur algérien Hassane Mezine sonde l’héritage du célèbre intellectuel, de l’Afrique subsaharienne à l’Europe.
En juillet et en août, Jeune Afrique revient sur des œuvres majeures qui font toujours parler d’elles, inspirant le présent. Cette semaine, Les Damnés de la terre, écrit en 1961 par le Martiniquais Frantz Fanon.
Dans une « autobiographie imaginée », l’écrivain martiniquais rend hommage à son compatriote, médaillé de la seconde guerre mondiale, compagnon de route des indépendantistes algériens et intellectuel exigeant décédé en 1961. Interview.
Spécialiste des films africains et des diasporas noires, une chercheuse italienne publie un ouvrage remarquable mettant en lumière la quête identitaire des réalisateurs.
Pendant près d’une décennie, l’Algérie nouvellement indépendante a apporté un soutien actif aux militants africains-américains, notamment les plus radicaux, qu’elle a même accueillis à bras ouverts sur son sol. Flash-back.
Atteint d’une leucémie, Frantz Fanon décède le 6 décembre 1961, à l’âge de 36 ans. Jeune Afrique revient sur certaines des citations les plus fortes d’un penseur humaniste et engagé.
L’Antillais Jimmy Larivière fait partie de la « génération Bumidom », du nom de ce programme diffusé à l’époque du général de Gaulle et de Michel Debré et qui consistait, pour aider les jeunes d’outre-mer à trouver du travail, à les inciter à émigrer en métropole où les attendaient des emplois publics.
Fini la collaboration avec les partis politiques. Désormais, la frange radicale des militants antiracistes français se veut pleinement autonome. Hyperactifs sur les réseaux sociaux, ces « décoloniaux » ont-ils du poids pour autant ?
C’était il y a trois mois, dans le salon d’un hôtel de Brazzaville. Tapi au fond d’un fauteuil trop grand pour lui, Edem, né Édouard Kodjo, 78 ans, égrenait les aléas de ce qu’il qualifiait lui-même de « mission impossible ».
En sa qualité d’analyste politique et de vice-président de l’Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA), le frère cadet de l’ancien président Thabo Mbeki dresse un tableau peu reluisant des luttes actuelles au sein de l’ANC. Selon lui les assassinats politiques n’ont aucune portée idéologique, mais servent des intérêts purement économiques.
La sécurité et les libertés sont-elles compatibles ? Face aux attentats, la guerre est-elle la solution ? Le modèle occidental est-il adapté à l’Afrique ? Alors que son prochain ouvrage paraît le 31 mars, l’intellectuel camerounais s’est plié à nos questions et nous livre ses réponses.
Le tribunal de Pointe-à-Pitre devait examiner ce vendredi l’assignation déposée contre l’État français par plusieurs associations guadeloupéennes. En cause : l’indemnisation des colons, au moment où la France abolissait l’esclavage, au détriment des victimes de ce crime contre l’humanité.
Avec Robert Young, le philosophe français Jean Khalfa réunit de nombreux textes inédits du penseur antillais dans « Écrits sur l’aliénation et la liberté, de Frantz Fanon ». Une somme précieuse qui rappelle que cette figure de la lutte pour l’indépendance de l’Afrique, engagée en Algérie et en Tunisie, était un psychiatre féru de théâtre.
À peine a-t-elle démissionné du gouvernement français que l’ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, signe un essai intitulé « Murmures à la jeunesse ».
Les uns sont partisans de le défriser, les autres se battent pour le laisser au naturel. Depuis la traite négrière, le cheveu crépu est l’objet de multiples investissements, politiques, culturels, sociologiques ou esthétiques. De quoi inspirer les artistes et les créateurs.
Netflix a ouvert ses services à l’ensemble du continent il y a quelques jours. À cette occasion, le site américain Okayafrica a eu la bonne idée de recenser cinq nouveaux films africains disponibles sur ce site de streaming vidéo. Voici leur sélection.
Siège de deux associations caritatives, Iniva et Autograph ABP, ce lieu de rencontres et d’expositions explore les notions d’identité, de représentation et de droits de l’homme dans les arts visuels.
Une phrase écrit par Frantz Fanon en 1961 résume à elle seule la tension qui régnait la semaine dernière dans les amphithéâtres sud-africains : « Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».
L’écrivaine Gerty Dambury et la politologue Françoise Vergès ont co-écrit ce texte après l’agression verbale d’une femme metteure en scène par un de ses homologues masculins, à Marseille. De nombreux intellectuels antillais et africains ont partagé leur colère et également apposé leur signature à la fin du manifeste.