Treize ans après la chute de Ben Ali, nombreux sont les Tunisiens qui considèrent que la situation n’est guère meilleure aujourd’hui. Pour analyser cette dynamique et ses ratés, l’économiste compare la période post-2011 à l’indépendance de 1956.
Dans son roman « Le Désastre de la maison des notables », l’autrice tunisienne réhabilite la figure du penseur et syndicaliste tunisien Tahar Haddad. Féministe avant l’heure et mort dans le dénuement en 1935. Le livre vient d’obtenir le Prix de la littérature arabe créé par la Fondation Lagardère et l’Institut du monde arabe.
Si les candidats d’opposition, ou ceux qui n’ont pas pu se présenter, font régulièrement l’actualité tunisienne, les partisans du président sortant, qui brigue sa propre réélection, restent nombreux, et se recrutent dans différentes catégories de la population. Qui sont-ils et quel bilan tirent-ils du premier mandat de leur favori ?
Bien moins peuplée que le Maroc, l’Algérie et, bien sûr, l’Égypte, la Tunisie est pourtant l’un des pays qui envoie le plus de jeunes étudier en France. Une habitude prise dès l’instauration du Protectorat, en 1881, et qui a permis la formation de nombre de leaders, Habib Bourguiba en tête.
Issu de la communauté juive tunisienne, dirigeant du Parti communiste dans son pays, ce défenseur des droits de l’homme, décédé en 2008, laisse le souvenir d’un grand patriote. Ses paroles de soutien au peuple palestinien n’ont rien perdu de leur actualité.
Depuis le 7 octobre 2023, point de départ de la guerre à Gaza, l’image d’une Tunisie idéalisée, où toutes les confessions cohabitaient harmonieusement, s’est encore abîmée. La communauté juive, pourtant, a toujours joué un rôle important dans l’histoire du pays, comme l’illustrent les aventures de ces personnages flamboyants.
En 1951-1952, avant même son accession à l’indépendance, la Tunisie saisit l’ONU, plaidant sa cause au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Une initiative passée à la postérité.
Compagnon de lutte de Farhat Hached, le « vieux lion », natif lui aussi d’El-Abbassia, a su tenir tête à Bourguiba, tout en faisant preuve de pragmatisme, mêlant sans hésiter initiative politique et action syndicale. Il reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus respectées de l’UGTT
Assassiné sur ordre des autorités françaises en 1952, le fondateur de la centrale syndicale a fait de celle-ci une force-clé dans la lutte pour l’indépendance tunisienne.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Après l’immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi, la Tunisie bascule dans la révolution, et le président Zine el-Abidine Ben Ali fuit le pays. Voici le récit qu’en faisait, à l’époque, Abdelaziz Barrouhi dans JA.
Les puissances coloniales ont souvent recouru à l’exil pour se débarrasser des fortes têtes, des contestataires, des personnalités qui, dans tous les pays annexés, ont tenté de contester leur domination. Ce fut particulièrement le cas au Maroc, comme nous le racontons dans cette série historique.
Il a été assassiné il y a tout juste soixante ans. « JFK », premier président des États-Unis à saisir l’importance de l’Afrique, a séduit Nyerere, Nkrumah, Houphouët, Sékou Touré, Ben Bella, Hassan II, Bourguiba… Et été impuissant à retirer Lumumba des griffes de la CIA.
La Tunisie se montre particulièrement virulente à l’égard de « l’entité sioniste », y compris au plus haut niveau de l’État. L’écho d’une longue histoire commune, mais aussi un moyen d’évacuer les problèmes quotidiens.
La réalisatrice d’origine tunisienne propose, avec « (A)nnées en parenthèses 2020 2022 », un film expérimental sur les années de confinement et la manière dont les régimes politiques en ont tiré parti.
Il aura fallu sept ans et des centaines de morts pour que la décolonisation totale et entière de la Tunisie soit enfin effective. C’était à Bizerte, dernière fraction de territoire encore aux mains des Français, le 15 octobre 1963.
Quand le président de l’Égypte succombe à une crise cardiaque, le 28 septembre 1970, chacun se demande ce que deviendra le tiers-monde sans l’un de ses principaux hérauts. BBY, qui avait bien connu le raïs, livrait alors cette analyse dans JA.
La fille cadette de l’émir du Rif, symbole de la résistance face au colonialisme, s’est éteinte ce 20 septembre. Une grande dame connue pour son engagement sans faille auprès des Rifains, et qui a pu compter sur la considération et l’écoute du roi Mohammed VI.
Jeune femme libre, miséricordieuse et parfois provocatrice, celle que l’on appelle aussi Saïda Manoubia ne craignait pas de concurrencer les hommes. Elle reste vénérée par beaucoup, mais aussi exécrée par les salafistes.
Déconsidérées par le pouvoir sous le règne de Bourguiba, les figures de sainteté sont restées très présentes dans la culture tunisienne. Portrait des trois « saints patrons » de la capitale.
En promulguant le Code du statut personnel, le 13 août 1956, Habib Bourguiba s’appuyait sur l’émancipation féminine pour revitaliser la société. Une démarche sans équivalent dans le monde arabe. Pourtant, les Tunisiennes n’ont pas fini de devoir défendre leurs droits.
Alors que le pays s’apprête à célébrer les 67 ans du Code du statut personnel, la Constitution adoptée en juillet 2022 suscite bien des appréhensions. Entretien avec l’universitaire Salsabil Klibi.
Le 1er août, le président Kaïs Saïed a nommé à La Kasbah cet ancien cadre de la Banque centrale de Tunisie jusqu’à présent inconnu du grand public. Portrait.
Le 29 mai, l’ambassadeur algérien en Italie a expliqué qu’Alger et Rome entendaient préserver la stabilité de la Tunisie. Une déclaration fleurant l’ingérence et qui n’est pas la première du genre. Mais à laquelle Tunis n’a guère les moyens de répondre.
Le chef de l’État congolais est l’un des rares dirigeants à avoir présidé l’OUA puis l’UA. Il explique pourquoi l’organisation panafricaine se doit de renouveler son rapport avec les peuples.
En s’abstenant de toute apparition publique pendant quelques jours fin mars, Kaïs Saïed a alimenté inquiétudes, rumeurs et spéculations sur une éventuelle vacance du pouvoir… dans un pays où la santé des présidents reste un sujet tabou.
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de JA, s’est éteint le 3 mai 2021, il y a tout juste deux ans. Nous publions ici un extrait de ses Mémoires, dans lequel il décrit le déclin du président tunisien, Habib Bourguiba, et l’échec de son puissant ministre, Ahmed Ben Salah.
En Tunisie, l’arrestation et l’incarcération du chef historique d’Ennahdha ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais ce n’est pas la première fois que le leader islamiste se retrouve derrière les barreaux. Portrait-itinéraire.
La vague d’arrestations d’opposants et de représentants de la société civile se poursuit. Lundi soir, lors de la rupture du jeûne, c’est le chef du parti islamiste et ancien président du Parlement qui a été appréhendé.
En proposant d’accueillir le siège de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la Tunisie savait qu’elle allait déplaire à Israël. Mais pas au point d’imaginer que cela lui vaudrait une attaque aérienne en règle.