Il y a 85 ans, la population de Tunis descendait dans la rue à l’appel du Néo-Destour pour réclamer à la France des droits et la création d’un parlement représentatif. Une journée qui s’achèvera dans le sang, mais qui marque une date-clé dans la marche vers l’indépendance.
En janvier 1980, l’attaque meurtrière lancée à Gafsa par un groupe de nationalistes tunisiens armés provoque la stupeur. Laquelle fait place à la colère quand il s’avère que les voisins libyen et algérien ont prêté main forte aux assaillants.
La première attaque militaire étrangère contre la toute jeune Tunisie indépendante a eu lieu en 1958, et ce sont les Français qui l’ont lancée. Motif : le soutien apporté par Tunis à l’Armée de libération nationale (ALN) algérienne.
Port de pêche, station balnéaire des Tunisois, foyer historique d’une forte communauté juive, La Goulette n’est plus que l’ombre d’elle-même. Reste la nostalgie d’un âge d’or que la plupart des visiteurs actuels n’ont pas connu.
Les propos aussi inexplicables qu’inacceptables du président tunisien sur les migrants subsahariens ont gravement terni l’image de la Tunisie en Afrique. Et au-delà.
Africaine, la Tunisie ? Les propos polémiques que son président, Kaïs Saïed, a tenus le 21 février ont pu semer le doute. Sa géographie, son histoire, sa culture et ses valeurs disent pourtant, et sans équivoque, son africanité.
Dans une lettre ouverte, l’universitaire tunisien Skander Ounaies exhorte les Subsahariens, notamment ses étudiants, à ne pas condamner l’ensemble du peuple tunisien à cause des agissements irresponsables et méprisables d’une minorité.
En Tunisie, Kaïs Saïed, le chef de l’État, et sa première opposante, Abir Moussi, ne seraient-ils que les deux faces d’une même médaille ? Tous deux juristes et bêtes noires des islamistes, ils tentent d’incarner la rupture avec le régime Ben Ali, dont ils ont pourtant été proches.
Alors que le Maroc et la Tunisie accèdent à l’indépendance en 1956, les Algériens continuent à payer le prix du sang face à une France qui ne veut rien lâcher. Des premières rancœurs naissent dans les rangs du FLN vis-à-vis des pouvoirs marocain et tunisien, préoccupés par leur propre stabilité. Mais Mohammed V et bien d’autres continueront à les soutenir sans ciller.
Douze ans après la révolution qui a précipité la chute de Ben Ali, le processus de démocratisation reste inabouti. Des milliers de personnes ont manifesté à Tunis ce 14 janvier pour exprimer leur mécontentement. Éclairage du sociologue Mohamed Jouili.
Mohamed Bazoum a choisi de miser sur une école nouvelle, entièrement repensée et mieux adaptée aux réalités socio-culturelles et économiques. Si, au Niger plus qu’ailleurs, l’éducation est un investissement durable et rentable, peut-elle être plus prometteuse que les matières premières ?
Le principal planificateur de l’attentat a été arrêté à Tripoli avant d’être transféré aux États-Unis. Cette opération révèle les liaisons dangereuses entre milices, gouvernement et puissances étrangères. Enquête.
Avant de s’éteindre, le 3 mai 2021, il y a tout juste un an, Béchir Ben Yahmed avait mis un point final à ses Mémoires. Nous lui rendons hommage en publiant cet extrait, dans lequel il relate sa rencontre avec le Premier ministre du Congo, Patrice Lumumba.
Le fondateur de Jeune Afrique s’est éteint le 3 mai 2021, à l’âge de 93 ans. Un an jour pour jour après cette disparition, retour sur le parcours d’un « grand journaliste et infatigable entrepreneur ».
Lors du débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle française, Marine Le Pen a réaffirmé que l’ex-président tunisien avait interdit le port du voile dans la rue. Une erreur historique que le président-candidat Emmanuel Macron n’a pas manqué de pointer.
« Maghreb-France : les ténors du barreau » (2/4). De son enfance à sa carrière d’avocate parisienne ultra médiatisée, dans sa démarche comme dans son discours, la Franco-Tunisienne Samia Maktouf a toujours affiché une pugnacité de guerrière. Portrait.
De Habib Bourguiba à Béji Caïd Essebsi en passant par l’ère Ben Ali, ils ont toujours été associés à la prise de décision au sommet du pouvoir. Aujourd’hui, les réseaux sahéliens tentent de continuer à peser, dans un contexte politique volatil.
Dans ses Mémoires, qui paraissent le 3 novembre aux éditions du Rocher, le fondateur de « Jeune Afrique » nous fait revivre des épisodes centraux de l’histoire africaine et explique les positions qu’il a prises et a fait prendre à Jeune Afrique. Un livre empreint d’une forte charge émotionnelle pour la journaliste et historienne franco-tunisienne Sophie Bessis.
Retour de flamme. Depuis la suspension des activités de l’Assemblée nationale, sur décision présidentielle, le 25 juillet, le mouvement ultra-conservateur, qui s’est signalé par de multiples débordements au sein de l’hémicycle, est dans la tourmente. Qui sont ses agitateurs les plus en vue ?
Malgré l’instauration d’un cessez-le-feu le 21 mai dernier, les tensions restent vives entre Israéliens et Palestiniens. Seuls des dirigeants pragmatiques leur permettront de progresser vers la paix.
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de « Jeune Afrique » décédé le 3 mai à l’âge de 93 ans, a tissé des relations étroites avec de nombreux chefs d’État africains durant ses soixante ans de carrière.
Figure de la lutte pour l’indépendance et premier ministre de la Justice de la Tunisie, l’avocat est décédé le 23 mai. Retour sur une vie d’engagements sans concession.
« Il y a 140 ans, la Tunisie tombait sous la domination française » (4/4) – À la suite de l’indépendance, Habib Bourguiba retient les leçons du traité du Bardo. Mais la situation du pays, après 2011, rappelle fâcheusement celle qui a prévalu avant l’instauration du protectorat français…
« Il y a 140 ans, la Tunisie tombait sous la domination française » (3/4). Ben Bechir, Bizerte et enfin Tunis : l’avancée des troupes françaises en ce mois d’avril 1881 est telle qu’elle ne laisse aucun choix au bey. Le 12 mai, Mohamed es-Sadok abandonne la souveraineté tunisienne sur une table ronde.
Plus jeune ministre de Habib Bourguiba, BBY a contribué aux pourparlers pour l’indépendance de la Tunisie. Devenu patron de presse, ce natif de Djerba continuait à accorder une place spéciale à son pays d’origine dans « Jeune Afrique ». Témoignages.
Fondateur de Jeune Afrique et de La Revue, observateur et éditorialiste engagé, BBY a été un témoin privilégié de tous les soubresauts de l’Afrique et du Moyen-Orient. Il s’est éteint le 3 mai à Paris.
« Premières dames du monde arabe » (3/3). L’épouse du président Kaïs Saïed fait preuve d’une discrétion absolue. Une position qui détonne avec celle des épouses des précédents chefs de l’État tunisien.
Le 9 avril 1938, la Tunisie fait un premier pas vers la revendication de l’indépendance. Mais ce jour marqué d’une pierre blanche a été précédé d’une mobilisation féminine sans précédent la veille. L’occasion de revenir sur certaines actrices oubliées de la lutte nationale.
Voilà dix ans que le pays en a fini avec la dictature. Pour autant, la vie politique n’a pas su faire émerger une culture de la démocratie, selon l’essayiste Amine Snoussi.