Présidentialisation du régime, autorité de l’État, réformes sociétales radicales… Trente ans après la déposition de Bourguiba, le style de gouvernance de Béji Caïd Essebsi rappelle de plus en plus celui de son mentor.
Pendant trente ans, le 7 novembre a été incontournable pour les Tunisiens, cette date marquant l’investiture de Zine el-Abidine Ben Ali (Zaba) en 1987. Pendant un quart de siècle, le chiffre 7 et la couleur mauve – emblème du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir – les ont bercés.
Le 13 août 2017, à l’occasion de la journée de la femme tunisienne, le président Béji Caïd Essebsi déclarait vouloir s’attaquer aux inégalités hommes-femmes que perpétuent certaines lois du pays. Parmi les réformes envisagées, l’égalité successorale cristallise la controverse entre dignitaires religieux et militants féministes.
Fini le temps où elles ne pouvaient épouser un homme que s’il était musulman. Depuis septembre en Tunisie, elles sont libres de choisir. Mais, pour la présidente de l’Association des femmes démocrates, l’égalité est loin d’être atteinte.
Chedly, le fils de Tahar Ben Ammar (1889-1985), éminent homme politique et premier chef du gouvernement de la Tunisie indépendante, poursuit son devoir de mémoire et de réhabilitation en publiant « Tahar Ben Ammar, homme d’État : la force de la persévérance ».
Le 25 juillet 1957, la Constituante proclamait la république. Soixante ans et une révolution plus tard, si elle est encore jeune, ses fondements sont toujours là, bien ancrés, qui ont donné naissance à une nation et à une société uniques dans le monde arabe. À la fois grand témoin et observateur éclairé, Hédi Baccouche livre à Jeune Afrique son regard sur la marche de son pays depuis cette date.
Résultats truqués, opposants emprisonnés : des responsables et des victimes de fraudes électorales en Tunisie ont raconté dans la nuit de vendredi à samedi comment les scrutins étaient falsifiés sous la dictature.
Vous êtes marocain, algérien ou tunisien et vous vous apprêtez à passer votre baccalauréat ? Révisez vos connaissance en histoire contemporaine maghrébine en quelques clics.
L’Instance vérité et dignité (IVD) tient le 19 mai une nouvelle audience publique sur la corruption, alors que la polémique ne cesse d’enfler autour du projet de loi dit de « réconciliation économique ».
Une cérémonie officielle en présence du président Béji Caïd Essebsi était organisée ce jeudi 6 avril à Monastir pour commémorer la mort de l’ex et illustre chef d’État tunisien, Habib Bourguiba. Mais connaissez-vous si bien que vous le pensez le personnage ?
Le 6 avril 2000 Habib Bourguiba décédait, douze ans après avoir été écarté du pouvoir par le général Ben Ali. Paradoxalement, depuis la révolution de 2011, le père de la Tunisie moderne n’a jamais été plus présent et prétexte à controverse.
Des victimes de violations des droits de l’Homme ont de nouveau témoigné en public vendredi soir en Tunisie, un travail de mémoire considéré comme historique pour cette jeune démocratie.
Au volant, dans les transports, dans les espaces publics, dans la rue, l’incivilité et le laxisme sont presque devenus la règle. Et, si la révolution les a favorisés, le ver était déjà dans le fruit sous Ben Ali.
Les auditions publiques de l’Instance vérité et dignité (IVD) reprennent ce mois-ci avec trois séances consacrées aux atteintes aux droits des femmes et aux cyberlibertés, ainsi qu’aux injustices commises au moment de l’obtention de l’indépendance.
Conduites par l’Instance Vérité et Dignité (IVD), les auditions publiques des opposants martyrisés par les régimes de Bourguiba et de Ben Ali ont déclenché chez Ridha*, 68 ans, le besoin de s’exprimer. Témoignage choc d’un ex-policier sur le système répressif des années noires.
Répondant aux rumeurs concernant la vente supposée de la Rolls Royce offerte par la reine d’Angleterre Elizabeth II à Habib Bourguiba, le président Béji Caïd Essebsi a mis les choses au clair lundi, vidéo à l’appui.
En 1983, l’économie tunisienne subit encore les contre-coups de la crise pétrolière. Les finances de l’État vont mal et la dette augmente. Une décision du gouvernement va embraser le pays pendant une semaine.
Après un premier volet riche en émotions, les séances d’auditions publiques organisées par l’Instance vérité et dignité (IVD) reprennent les 16 et 17 décembre.
Sept personnes ont pris la parole jeudi soir pour témoigner des exactions et violences perpétrées entre 1955 et 2013 en Tunisie. Une première session d’auditions forte en émotion.
La parole sera publiquement donnée aux victimes de violations des droits de l’homme à partir de jeudi, a fait savoir la présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine. Un « moment historique » et une étape essentielle à la transition démocratique, presque six ans après la révolution tunisienne.
Dans la nuit du 7 novembre 1987, un petit groupe d’hommes menés par le Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali déposent le président Habib Bourguiba en invoquant sa « sénilité ». Ils inventent du même coup le concept de coup d’état « médical ».
Georges Adda, fervent patriote et défenseur de la liberté, a marqué de son militantisme l’Histoire de la Tunisie. Retour sur la vie de ce personnage haut en couleurs, qui aurait fêté ses cent ans ce 22 septembre 2016.
Le 13 août 1956, Bourguiba libérait les femmes. Soixante ans plus tard, le code du statut personnel demeure un modèle à suivre pour le monde arabe, même si beaucoup reste à faire. Zoom sur une révolution permanente.
La statue du premier président de la Tunisie Habib Bourguiba a fait lundi son grand retour dans le centre-ville de Tunis, où elle avait été déboulonnée il y a 29 ans par Zine el-Abidine Ben Ali dans la foulée de son coup d’État.
Critiquées, brûlées, dégradées, voire déboulonnées… Plusieurs statues algériennes et tunisiennes ont fait parler d’elles ces derniers mois, à leur détriment.
La statue équestre de Habib Bourguiba, le père de l’indépendance, devrait prochainement retrouver son emplacement d’origine, au début de l’avenue qui porte son nom, à Tunis.
Depuis sa création, en 1956, l’armée tunisienne a été maintenue hors du champ politique. Habib Bourguiba, premier président de la République et commandant en chef des forces armées, a toujours considéré que la Tunisie n’avait pas besoin de se doter d’une armée pléthorique et bien équipée comme le sont celles des pays voisins.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi que l’avenue Habib Bourguiba, l’artère principale de Tunis, sera en grande partie interdite aux véhicules pendant plusieurs jours à partir de mercredi en raison de « menaces terroristes ».