Vingt-cinq ans après l’assassinat du chanteur kabyle, et malgré un procès en 2011 ayant débouché sur deux condamnations, les circonstances de cette « exécution », tout comme l’identité de ses commanditaires, demeurent un mystère
Vingt ans après, les théories du complot sur les circonstances de l’assassinat de l’icône kabyle Matoub Lounes continuent de fleurir. Et de brouiller la vérité.
Protégé puis amnistié, l’ancien émir du GIA et fondateur du GSPC a collaboré activement avec les autorités pour déjouer des attentats et convaincre ses ex-compagnons de déposer les armes.
Le 30 juin 1998, cinq jours après l’assassinat du chanteur kabyle, Hassan Hattab, alias Abou Hamza, alors émir au GIA, revendiquait le crime en ces termes dans un communiqué remis au bureau de l’AFP à Londres : « Une unité de moudjahidines a pris pour cible l’ennemi de Dieu, Lounès Matoub, l’a tué et pris ses armes. »
Le 2 juin, Nadia Matoub déposait plainte contre Hassan Hattab pour « assassinat et tentative d’assassinat » sur son mari, le chanteur Lounès Matoub, abattu le 25 juin 1998 en Kabylie – meurtre que Hattab, à l’époque un des émirs des GIA, avait revendiqué.
Nadia Matoub, la veuve du chanteur kabyle, Lounès Matoub, assassiné le 25 juin 1998 sur une route de Kabylie, a déposé plainte contre Hassan Hattab, fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Al-Qaïda au Maghreb islamique en 2007), a appris Jeune Afrique vendredi.
Quatorze ans après la grâce présidentielle, que sont devenus les émirs des années 1990 ? Certains, comme Hassan Hattab, fondateur du GSPC, coopèrent avec les services de sécurité algériens.
L’ex-chef et fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) Hassan Hattab, appelle de nouveau les islamistes armés en Algérie à rendre les armes et bénéficier de la charte pour la réconciliation nationale, dans un message dont l’AFP a obtenu copie.
Le fondateur du GSPC a-t-il été arrêté ou s’est-il rendu aux autorités ? En toute hypothèse, c’est une très bonne nouvelle pour les services antiterroristes.