Peu friand de la vie dans les palais, qui sont pour lui des bureaux, Mohammed VI a rompu avec la tradition de ses prédécesseurs. Pendant de longues années, il a choisi de passer ses vacances dans une villa située à M’diq, dans le nord du Maroc, sur la Méditerranée.
Le roi Hassan II avait jeté son dévolu sur le palais d’Ifrane, niché dans une région bucolique qu’il comparait à la Suisse. Entre parties de chasse et rencontres diplomatiques, histoire d’un lieu hors du commun.
Au Maroc comme dans toutes les monarchies du monde, les lieux de pouvoir ont une importance et une histoire toutes particulières, souvent liées à la personnalité du roi. Depuis l’indépendance, chaque monarque a d’ailleurs affiché sa préférence.
Le sultan (et futur roi Mohammed V du Maroc) étouffe sous le protectorat français. Au bord de la lagune de Oualidia, il fait construire un havre de paix, proche de la population, et loin des cages dorées que sont pour lui les palais de Fès et de Rabat.
De l’autre côté de l’estuaire du fleuve Komo, politiques, hommes d’affaires et familles aisées se retrouvent le temps d’un week-end. Et si la Pointe-Denis est moins fréquentée qu’auparavant par le président Ali Bongo Ondimba, elle reste un lieu de villégiature privilégié du roi du Maroc.
Stupeur en Algérie : ce 29 juin 1992, le président Boudiaf est assassiné à Annaba. Rentré d’un long exil au Maroc quelques mois plus tôt, il menait une lutte acharnée contre les islamistes. Voici le récit qu’en fit François Soudan dans JA, à l’époque.
De nombreuses rumeurs ont couru sur une possible annulation de la fête du sacrifice en raison de la conjoncture économique difficile. Si une telle décision a déjà été prise par le passé, l’Aïd aura bien lieu cette année.
Hôtellerie, immobilier, restauration… De nombreux sportifs marocains ou internationaux ont choisi de faire des affaires dans le royaume, devenant souvent de véritables ambassadeurs à l’étranger.
D’un quartier populaire de la province de Casablanca aux arcanes du cabinet royal, Mohamed Moâtassim, lancé par Driss Basri, a connu une ascension fulgurante. Il est décédé ce lundi à l’âge de 67 ans.
Au lendemain des attentats de 2003, alors que le rouleau compresseur sécuritaire se met en branle, visant en priorité les milieux “salafistes”, le roi Mohammed VI opte pour une approche politique afin de reprendre la main dans le champ religieux.
Que sait-on du prince héritier qui fête ses 20 ans ce 8 mai ? Pas grand-chose, à part quelques généralités sur son éducation au collège royal ou à l’UM6P. Rien sur ses idéaux politiques, son tempérament, ses ambitions ou sa relation à son père, le roi Mohammed VI.
Malgré la proximité intellectuelle entre Hassan II et le socialiste François Mitterrand, les relations franco-marocaines se détériorent dans les années 1990. Le discours de La Baule a été mal perçu, avant que le livre de Gilles Perrault, « Notre ami le roi », ne mette le feu aux poudres.
Élu président en 1969 après la démission de De Gaulle, Georges Pompidou parvient à rétablir les liens d’amitié avec le Maroc, durement entamés par l’affaire Ben Barka. Mais une nouvelle crise couvait.
Depuis l’indépendance du Maroc, en 1956, les relations entre la France et Rabat sont au beau fixe. Mais en 1965, « l’affaire Mehdi Ben Barka » provoque la rupture entre Charles de Gaulle et Hassan II.
De l’affaire Ben Barka au récent coup de froid diplomatique, l’histoire des relations entre Rabat et Paris est émaillée de brouilles, évoluant parfois au gré des liens qu’entretenaient les monarques marocains et les présidents français.
Le binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi est, une nouvelle fois, le seul à se présenter à sa propre succession à la tête de la CGEM. Pourquoi ce poste, autrefois si convoité, ne séduit plus ?
Dans le tome III de ses Mémoires, l’ancien opposant et député social-démocrate Saïd Sadi nous replonge dans une période charnière de l’histoire contemporaine de l’Algérie.
À la lisière entre communication, entrepreneuriat et politique, l’ex-bras droit de Driss Jettou est devenue l’une des pièces essentielles du développement de la cité balnéaire du Sahara.
Gouailleur, controversé, patriote… Moulay Hamdi Ould Errachid, le président du conseil municipal de la ville la plus importante du Sahara, est un personnage complexe aux multiples facettes que ni l’âge ni ses adversaires ne semblent pouvoir atteindre.
Comores, Sénégal, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Gabon, Bahreïn… Pas moins de 28 pays ont ouvert des consulats depuis 2019 à Dakhla et à Laâyoune, donnant corps aux avancées diplomatiques du Maroc sur la question du Sahara.
En évoquant le concept historique de « Sahara oriental » sous souveraineté marocaine, la directrice des Archives royales, Bahija Simou, a déclenché la colère des réseaux sociaux algériens. Pourtant, son avis n’exprime pas une position officielle.
Dans les affaires ou dans la politique, ils sont depuis des années déjà des noms qui comptent dans le sud du Maroc. Entre Laâyoune et Dakhla, les nouveaux Sahraouis, ce sont aussi eux. Troisième et dernier volet de notre série.
Il y a 47 ans, le 28 février 1976, quelques mois après la Marche verte lancée par le roi Hassan II, le drapeau national était hissé pour la première fois à Laâyoune, au Sahara, marquant la fin de l’occupation des provinces du Sud. Récit de ce moment-clé de l’histoire contemporaine du Maroc par Seddik Maâninou, journaliste et ancien patron de la télévision marocaine.
Longtemps, le Maroc a compté de nombreux relais et soutiens au sein de la classe politique française, lui permettant de faire valoir ses intérêts. Mais la recomposition provoquée par l’élection d’Emmanuel Macron et l’absence d’élus sensibles aux revendications marocaines semblent avoir compromis cette relation privilégiée.
Après la réunion bilatérale de haut niveau organisée début février à Rabat, les gouvernements marocain et espagnol semblent plus résolus que jamais à relancer le mégaprojet du tunnel ferroviaire sous-marin sous le détroit de Gibraltar. Cette fois sera-t-elle la bonne ?
De l’ONA à Saham en passant par la commission royale sur le modèle de développement et le conseil d’affaires Maroc-Israël, retour sur le parcours d’une centralienne qui « n’aime pas le feu des projecteurs ».
Alors que le Maroc et la Tunisie accèdent à l’indépendance en 1956, les Algériens continuent à payer le prix du sang face à une France qui ne veut rien lâcher. Des premières rancœurs naissent dans les rangs du FLN vis-à-vis des pouvoirs marocain et tunisien, préoccupés par leur propre stabilité. Mais Mohammed V et bien d’autres continueront à les soutenir sans ciller.
En 1953, une partie des nationalistes marocains opte pour la lutte armée contre les Français. Un an plus tard, le FLN voit le jour en Algérie. Pour obtenir leur indépendance respective, les deux mouvements vont pleinement collaborer et nouer des amitiés indéfectibles.
Le récent achat de matériel militaire au constructeur indien Tata le confirme : la relation entre Rabat et New Delhi ne cesse de se renforcer depuis le début du règne de Mohammed VI.
Pour le père de Mohammed VI, l’intégration totale des Marocains en France était « une chimère ». Un point de vue très tranché, mais à remettre dans le contexte de l’époque. Explications.