La guerre entre les deux généraux qui se disputent le pouvoir au Soudan depuis avril 2023 a fait plus de 150 000 morts depuis son déclenchement. Malgré l’embargo de l’ONU, les belligérants ne manquent ni d’armes, ni de munitions, ni d’équipements. Décryptage en infographie.
Les promesses de la conférence de Paris seront-elles à la hauteur ? Plus de 15 000 personnes tuées, des centaines de milliers de réfugiés, des millions de déplacés et une famine qui frappe plus du tiers de la population… Les conséquences du conflit qui oppose depuis un an Hemetti à Burhane sont catastrophiques. État des lieux en infographies.
Un an après le début de leur affrontement, aucun des deux généraux ne semble en mesure de l’emporter. Et une résolution du conflit paraît plus que jamais éloignée.
La guerre civile entre les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Dagalo et l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane ravage le pays depuis le 15 avril 2023.
En embuscade alors que les relations entre les juntes militaires et Paris, mais aussi Alger, ne cessent de se détériorer, Rabat multiplie les initiatives afin de rafler la mise.
L’Igad, présidée par le chef d’État djiboutien, va organiser un nouveau sommet pour tenter de trouver une solution au conflit soudanais ainsi qu’au différend qui oppose ces derniers jours l’Éthiopie à la Somalie.
Souvent mis en avant aussi bien par les démocrates que par les autocrates et les juntes militaires lors des coups d’État, le peuple reste le grand oublié de tous ces dirigeants qui prétendent agir en son nom.
Conseiller principal du président Erdogan, Akif Çagatay Kiliç est l’une des personnalités les plus influentes du pouvoir turc. Position d’Ankara sur les putschs, groupe Wagner, situation au Soudan ou en Libye… Il évoque ces dossiers chauds, en exclusivité pour JA.
Aide militaire, céréales… En marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président ukrainien a adopté l’attitude pragmatique du donnant-donnant pour convaincre les pays africains de le soutenir.
Malgré les efforts de la communauté internationale, les combats s’intensifient, principalement au Darfour et à Khartoum, empêchent l’acheminement de l’aide humanitaire et condamnent des milliers de personnes à chercher refuge dans les pays voisins. En cause, selon Amadou Sadjo Barry : la multiplicité d’acteurs.
Pris dans la guerre qui oppose Abdel Fattah al-Burhane à Hemetti, les habitants de Khartoum doivent faire face à un nouveau danger. Des milliers de corps se décomposent dans les rues de la capitale, exposant la population à un risque sanitaire majeur.
Les combats qui opposent les forces d’Abdel Fattah al-Burhane à celles de Mohamed Hamdan Dagalo font craindre à N’Djamena une contagion de la crise soudanaise à son territoire depuis la région frontalière du Darfour… Un foyer d’instabilité permanent, comme l’explique Éric Topona Mocnga.
Une consultation organisée les 23 et 24 juillet à Lomé entre les parties soudanaises en conflit a permis d’obtenir un « compromis » pour mettre fin aux violences et de créer un couloir humanitaire.
Des habitants ont lancé dimanche un appel aux dons de nourriture pour survivre, alors que le pays est ravagé par une guerre sanglante entre les forces des généraux Abdel Fattah al-Burhane et Mohamed Hamdan Dagolo, dit Hemetti.
Alors que le groupe paramilitaire pourrait renforcer sa présence sur le continent en y redéployant une partie des mercenaires qui combattaient en Ukraine, le gouvernement britannique a pris des mesures contre une série d’entités et de personnalités qui y sont liées.
Malgré sa réputation sulfureuse, le benjamin de la fratrie de Khalifa Haftar, maître de l’Est libyen, fait aujourd’hui figure de possible successeur, et ne cache pas sa volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Les combats ont repris à Khartoum ce 3 juillet entre l’armée et les troupes de Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemetti. Au point que les militaires fidèles au président al-Burhane ont une nouvelle fois appelé la population à combattre à leurs côtés.
Cinq ministères ainsi que l’Agence américaine pour le développement international pointent du doigt les activités de Wagner dans le secteur de l’or. Mais selon les ONG, d’autres acteurs doivent aussi être surveillés. Y compris Washington.
Alors que les combats se poursuivent au Soudan, la région du Darfour, frontalière avec le Tchad, est au cœur des préoccupations. Pour elle, la guerre et les exactions ne se sont jamais vraiment arrêtées.
Le ministre djiboutien des Affaires étrangères insiste sur le rôle que peut et doit jouer l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) dans la résolution de la crise qui déchire le Soudan depuis le 15 avril.
Le sommet de l’Igad, qui s’est tenu ce lundi à Djibouti, a été dominé par la guerre civile au Soudan et marqué par le retour de l’Érythrée au sein de l’organisation est-africaine.
Les combats ont repris dimanche matin à Khartoum peu de temps après l’expiration d’une trêve de 24 heures, la énième depuis le début du conflit entre Burhane et Hemetti.
Le chef de l’armée soudanaise a réclamé le limogeage de l’émissaire de l’ONU, lui faisant porter la responsabilité de la guerre qui a éclaté il y a six semaines et fait plus de 1 800 morts.
Le nouveau cessez-le-feu, entré en vigueur lundi soir, est censé créer des passages pour les civils pris sous les feux croisés et pour le personnel humanitaire. Mais l’acheminement de l’aide est, pour l’heure, toujours impossible.
Si la guerre entre les généraux Burhane et Hemetti met une nouvelle fois en évidence la faiblesse des mécanismes internationaux de prévention des conflits, elle souligne avant tout l’absence de volonté politique, dénonce l’ancien Premier ministre du Tchad.
Les habitants de Khartoum continuent de vivre entre deux feux et aucun couloir humanitaire ne s’installe. Sur le terrain, les généraux rivaux ne lâchent rien et les médiateurs font chou blanc.
Sur fond de violents combats et de pillages à Khartoum, les belligérants ont signé un accord de cessation des hostilités sous les auspices de la diplomatie saoudienne.
Alors que le conflit dure depuis plus d’un mois entre les troupes d’Abdel Fattah al-Burhane et de Mohamed Hamdan Daglo, les tentatives de médiation se multiplient. Le chercheur Roland Marchal en décrypte les enjeux pour Jeune Afrique.