Henri Konan Bédié est né le 5 mai 1934 à Daoukro. Après avoir été ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux États-Unis (1961-1966), il revient à Abidjan où il devient délégué aux Affaires économiques et financières (1966-1968), puis ministre de l’Économie et des Finances (1968-1977) et enfin président de l’Assemblée nationale (1980-1993) sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny. À la mort du « père » de l’indépendance en 1993, il devient chef de l’État. En 1994, un nouveau code électoral entre en vigueur qui stipule que «nul ne peut être élu président de la République […] s’il n’est Ivoirien de naissance, né de père et mère eux-mêmes Ivoiriens de naissance.» C’est le début d’une crise politique sur fond de rivalité entre le Premier ministre de l’époque, Alassane Ouattara, et Henri Konan Bédié qui sera élu en 1995. Avant d’être renversé par un coup d’État mené par le général Robert Guéï en 1999. Soutenu par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), dont il est président, Bédié est à nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2010, où il arrive troisième du premier tour ; il se rallie alors à la candidature d’Alassane Ouattara, qu’il soutiendra pour un deuxième mandat en 2015. Mais en 2018, il est investi par son parti au scrutin présidentiel de 2020. Il décide finalement de boycotter l’élection après la décision de Ouattara de briguer un troisième mandat, qu’il considère comme illégal.
Il s’est éteint le 1er août 2023, à l’âge de 89 ans.
Le 6 mars, et comme déjà en 2016, plus de 700 candidats sans étiquette brigueront un mandat de député. Et rêvent de perturber le duel annoncé entre le RHDP et l’opposition.
Un présentateur de télévision, trois patrons de presse, des rédacteurs… Une dizaine de journalistes ivoiriens se présentent aux législatives du 6 mars : la plupart en candidats indépendants, quelques-uns sous les couleurs d’un parti politique.
Malgré l’échec de sa stratégie à la présidentielle de 2020, le vieux chef, imperméable aux critiques, refuse de lâcher les rênes du PDCI. Au risque de voir les jeunes déserter ses rangs.
Une loi adoptée en 2019 impose aux partis politiques de présenter 30 % de femmes aux élections législatives. Les prochaines auront lieu dans moins d’un mois et le compte n’y est pas.
Alors que l’opposition ira aux législatives du 6 mars en ordre dispersé, Alassane Ouattara mise sur un bataillon de candidats-ministres pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le président Alassane Ouattara et le chef de l’opposition, Henri Konan Bédié, auraient dû se rencontrer pour la seconde fois fin janvier. Voici pourquoi ce rendez-vous n’a pas eu lieu.
L’opposition ivoirienne n’est finalement pas parvenue à s’unir dans la perspective des législatives du 6 mars. Le PDCI d’Henri Konan Bédié et les formations pro-Laurent Gbagbo ont rompu avec les autres partis, dont le FPI de Pascal Affi N’Guessan.
« Les visages du Nord » (1/4). Lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara a fait carton plein dans le nord de la Côte d’Ivoire. À Mbengué, près de Korhogo, il a même recueilli 100 % des voix : un score à l’image de la relation particulière qui unit la population du Nord au chef de l’État.
Le président ivoirien a appelé à la « réconciliation » dans son allocution télévisé de veille du Nouvel An. Son principal opposant, Henri Konan Bédié, a jugé que le dialogue était la « seule voie possible », mais refuse toujours de reconnaître la réélection d’Alassane Ouattara.
La justice a prononcé la remise en liberté provisoire de l’opposant ivoirien, qui avait été arrêté le 7 novembre dernier. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) reste cependant toujours poursuivi pour « atteinte à l’autorité de l’État ».
Le chef de l’État a chargé son Premier ministre Hamed Bakayoko de conduire le dialogue politique avec l’opposition. Ce dernier s’est ouvert le 21 décembre.
Incarcéré depuis le 6 novembre, le bras droit d’Henri Konan Bédié a été évacué en France, dans la nuit du 19 au 20 décembre, dans les conditions que voici.
Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a été évacué vers Paris dans la nuit de samedi à dimanche pour raison médicale, selon un responsable du parti et un proche.
En détention depuis début novembre à la Maca, le numéro deux du PDCI a été hospitalisé à Abidjan. À l’approche des traditionnelles grâces présidentielles de fin d’année, son parti espère un geste.
Yamoussoukro, Tiébissou, Toumodi, Dimbokro ou encore Daoukro… Entre frustrations et manipulations, c’est dans le centre de la Côte d’Ivoire que l’opposition à la candidature d’Alassane Ouattara a été la plus vive et la plus violente.
Avant même qu’Henri Konan Bédié, soutenu par Laurent Gbagbo, ne prononce un discours musclé le 9 décembre, Alassane Ouattara le soupçonnait de jouer un double jeu. En voici les raisons.
C’est désormais une certitude, le temps des éléphants de la politique ivoirienne, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, sera révolu en 2025. Mais leur délicate succession ne sera pas une sinécure…
Condamnés à un an de prison avec sursis et à une amende de 5 millions de francs CFA pour avoir accusé le procureur de la République de ne poursuivre que les opposants, le duo emblématique de la scène zouglou a décidé de faire appel.
Peu d’informations ont filtré sur le quotidien en détention des opposants Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué, arrêtés début novembre. Jeune Afrique vous en dévoile les détails.
Si, officiellement, les négociations entamées le 11 novembre au Golf hôtel d’Abidjan sont suspendues, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié restent en contact. Jeune Afrique fait le point sur les discussions en cours.
Tenus à l’écart des décisions stratégiques, les jeunes cadres du PDCI ruminent leur amertume à l’égard d’Henri Konan Bédié et se préparent, prudemment mais sûrement, à prendre la relève.
Les avocats du porte-parole de l’opposition Pascal Affi N’Guessan arrêté le 9 novembre n’ont toujours pas vu leur client, affirment-ils dans un communiqué.
Le président et le chef de l’opposition se sont entretenus en tête à tête le 11 novembre. Voici comment ce rendez-vous a pu avoir lieu et ce qu’ils se sont dit.
Alors que l’opposition conteste la victoire d’Alassane Ouattara et que la guerre des chefs reprend de plus belle, deux scénarios se profilent : le dialogue ou la poursuite du bras de fer.
Alors que le Conseil constitutionnel a confirmé sa réélection, Alassane Ouattara souhaite avancer la date de son investiture et entamer des négociations avec l’opposition. JA vous dévoile les détails de ces discussions.
Une semaine après l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara, le Conseil constitutionnel confirme les résultats publiés par la Commission électorale, qui donnaient 94,27 % des suffrages au président sortant.
Alors qu’Henri Konan Bédié a reçu le 4 novembre les ambassadeurs occidentaux à son domicile, plusieurs chefs d’État ouest-africains proposent leur médiation. Jeune Afrique vous dévoile quelles pressions s’exercent aujourd’hui sur le chef du PDCI.