Hissène Habré est un homme d’État tchadien, mort le 24 août 2021 à Dakar. Il a été président de la république du Tchad de 1982 à 1990.
Nommé Premier ministre le 29 août 1978 par le président Félix Malloum, il est aussi chef des Forces Armées du Nord (FAN). Le 7 juin 1982, il renverse Goukouni Ouedde, et devient président de la République. Il sera renversé à son tour le 1er décembre 1990 par Idriss Déby, avant de se réfugier au Sénégal.
Sous son mandat, il impose une dictature à parti unique gouvernée par son Union nationale pour l’indépendance et la révolution (UNIR), marquée par une violation généralisée des droits de l’homme. Il est soupçonné d’être responsable de la mort de plus de 40 000 personnes.
En 2006, il est inculpé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture. Son procès, qui s’ouvre à Dakar en 2015, est la première utilisation de la compétence universelle sur le continent africain. Human Rights Watch affirme que 1 200 personnes ont été tuées et 12 000 torturées par son régime. Il est condamné à la prison à perpétuité en appel en 2017. Il meurt en prison du COVID-19 quatre ans plus tard.
La cérémonie officielle de lancement des activités des chambres africaines extraordinaires chargées d’instruire la procédure contre l’ancien président Hissène Habré s’est déroulée ce 8 février au Palais de justice de Dakar, en présence des représentants des victimes tchadiennes.
Jamais l’ancien président tchadien Hissène Habré, en exil à Dakar, n’a paru si près de comparaître devant la justice. Une perspective qui sème la zizanie au Sénégal… jusqu’au sein du gouvernement ! Tour d’horizon des pour… et des contre.
L’Union africaine (UA) et le Sénégal ont annoncé, mercredi 22 août, avoir signé un accord historique pour que l’ex-président tchadien Hissène Habré soit prochainement jugé à Dakar par un tribunal spécial, composé de magistrats africains et sénégalais.
L’ancien président tchadien, Hissène Habré pourrait être jugé au Sénégal par un tribunal spécial composé de magistrats africains. Sous réserve d’ultimes ajustements.
La justice sénégalaise a rejeté mercredi 11 janvier la demande d’extradition de l’ancien président tchadien Hissène Habré vers la Belgique. Un refus justifié en raison d’un vice de procédure.
Le Rwanda s’est dit prêt, si besoin, à juger l’ex-dictateur tchadien. Une simple « hypothèse de travail », selon l’Union africaine. Un rebondissement de trop pour les victimes et leurs familles, qui préféreraient une extradition vers Bruxelles.
Nouveau revirement pour Abdoulaye Wade, qui a finalement suspendu sa décision d’expulser vers N’Djamena l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. L’ONU avait notamment argué que cette extradition « pourrait violer le droit international ».
L’ex-président tchadien Hissène Habré, réfugié au Sénégal depuis sa chute en 1990 et poursuivi pour crimes contre l’humanité, va être renvoyé dans son pays d’origine lundi 11 juillet par un vol spécial pour y être jugé.
Abdoulaye Wade a décidé de renvoyer Hissène Habré dans son pays, le Tchad. L’ex-dictateur doit arriver à N’Djamena lundi, par vol spécial. Une décision qui surprend les plus fins connaisseurs du dossier, mais qui enlève une épine du pied du président sénégalais, très violemment critiqué dans son pays.
Clément Abaifouta est président de l’Association des victimes des crimes du régime de Hissène Habré (AVCRHH). Devant les réticences du Sénégal à juger l’ancien dictateur tchadien, il demande son extradition vers la Belgique.
Les bailleurs de fonds internationaux se sont retrouvés à Dakar pour évoquer le financement du procès de Hissène Habré, l’ex-dictateur tchadien, qui doit se tenir au Sénégal. Ils ont promis 8,5 millions d’euros.
Malgré l’instruction engagée en février 2000, l’ex-dictateur tchadien continue de couler une paisible impunité au Sénégal. Les victimes ont organisé une « semaine de l’impunité » pour marquer ces dix années pendant lesquelles elles ont espéré un procès qui se fait toujours attendre.