Hosni Moubarak est un homme d’État égyptien. Après une carrière militaire, il devient en avril 1975 vice-président de la République. Après l’assassinat d’Anouar el-Sadate, il est élu président de la République le 13 octobre 1981. Il sera réélu en 1987, 1993, 1999 et en 2005 avec 88,5 % des voix, officiellement élection multipartite. À partir du 25 janvier 2011, il doit faire face à la révolution égyptienne de ses citoyens, qui ne supportent plus la dictature policière. Il démissionne le 11 février 2011. Il sera condamné par la justice égyptienne, inculpé pour avoir ordonné la mort de manifestants.
Effondrement du bloc de l’Est, interventions en Irak, printemps arabes : autant de crises que Le Caire et Washington vont traverser en consolidant leur « dialogue stratégique » tout en tentant, en vain, de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Un partenariat mis à mal par la politique internationale trumpienne, tandis que les retombées du 7-Octobre ont placé l’ensemble de la région au bord du précipice.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, 23 secrétaires d’État se sont succédé à Washington. Si la plupart d’entre eux ont multiplié les visites au Caire, l’immédiat après-guerre est placé sous le signe de la défiance entre les deux capitales. Leur rapprochement s’opérera définitivement avec l’arrivée de Richard Nixon à la Maison Blanche.
Si les liens diplomatiques entre Le Caire et Washington ont connu des débuts teintés de défiance, les deux capitales ont su patiemment construire un partenariat solide, noué à travers de multiples crises, de celle de Suez, en 1956, jusqu’aux effroyables développements du conflit israélo-arabe.
Proche de Nasser mais jaloux de son indépendance, le grand journaliste égyptien a fait de son quotidien, « Al Ahram », un titre phare de la région, et reste un modèle pour beaucoup.
Des pharaons aux présidents, en passant par les sultans, l’Égypte reste le pays de la démesure urbanistique. La nouvelle Sissi-City voulue par l’actuel chef de l’État vient confirmer cette tradition multimillénaire.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Si les interventions égyptiennes dans la crise soudanaise restent le plus souvent discrètes, Le Caire suit de près l’évolution de la situation chez son voisin du Sud. Un intérêt qui s’explique par les liens anciens et très étroits entre les deux pays.
Un an après son élection à la tête de l’Égypte, le président islamiste est déposé sous la pression de la rue, qui a reçu l’appui de l’armée. Voici le récit qu’en fit alors notre correspondant au Caire.
Entre 2009 et 2012, Jean-François Lhuillier, ancien membre des services français, était en poste en Libye. Pour lui, les événements de l’époque expliquent en grande partie la situation inextricable dans laquelle le pays est aujourd’hui englué.
La guerre russo-ukrainienne a mis en évidence les failles de l’économie égyptienne. Face au risque de contestation sociale, le pouvoir a pris une série de mesures d’urgence. Explications.
Le célèbre maréchal égyptien est décédé le 21 septembre. Durant 20 ans, il a été l’homme fort de l’armée de son pays et a joué un rôle crucial lors de la révolution de 2011.
Il y a vingt ans, les tours du World Trade Center s’effondraient. Parfois à rebours de leurs opinions publiques, Arafat, Moubarak, Kadhafi exprimaient leur compassion envers le peuple américain. Le récit, à chaud, de notre journaliste, Ridha Kéfi.
« Premières dames du monde arabe » (2/3). Longtemps cachée derrière la figure du maréchal Sissi, la première dame d’Égypte aspire à jouer un rôle public auprès de son époux. Une stratégie de communication qui oscille entre vernis moderne et discours conservateur.
Soutien du maréchal Khalifa Haftar, l’Égypte a présenté le 6 juin une nouvelle initiative de paix pour la Libye et joue un rôle influent dans le conflit. Pour quelle raison ? L’explication est à chercher dans la relation historique entre ces deux voisins.
Exilé en Autriche, l’ancien opposant du président Morsi continue de prendre position sur des sujets d’actualité. Récemment, il a défendu la position du Caire contre l’Éthiopie à propos du partage des eaux du Nil.
Les fils d’Hosni Moubarak on été acquitté samedi par un tribunal égyptien, aux côtés de six autres personnes poursuivies dans une affaire de « manipulation boursière ».
Si les mesures de relance ont été saluées par le FMI, le pays est aussi confronté au blues des ménages et à une explosion de la pauvreté. Décryptage d’une reprise à deux vitesses.
Des arrêts, prononcés en mars dernier par la Cour de cassation française, révèlent les montages financiers et immobiliers de Crédit Suisse et Audi France au profit de membres de la famille du président égyptien déchu Hosni Moubarak.
Des centaines d’Égyptiens ont bravé l’interdiction de manifester pour réclamer le départ du président Sissi… à l’appel d’un homme d’affaires en exil qui dénonce la corruption du régime militaire.
La France muscle sa législation sur la restitution des avoirs issus de la corruption transnationale. Reste à garantir leur traçabilité afin qu’ils soient rendus à qui de droit.
Credit Suisse a-t-il contourné le gel des avoirs pesant sur la famille Moubarak ? C’est ce que laisse penser un document récent de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project.
Emmanuel Macron s’apprête à effectuer sa première visite officielle au Caire. À Paris, l’enquête sur les biens mal acquis des proches de l’ancien président affiche un bien maigre bilan.
L’ex-président égyptien Hosni Moubarak a demandé mercredi l’ « autorisation » de l’actuel chef de l’État Abdel Fattah al-Sissi pour révéler des informations « sensibles » sur des attaques durant la révolution impliquant, selon le parquet, les Frères musulmans, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
Les Égyptiens votent à partir de lundi pour élire leur président dans un scrutin sans surprise qui devrait donner à l’homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans.
Ils étaient sur le devant de la scène : Rabiatou Serah Diallo, ancienne présidente du Conseil national de transition guinéen, Amr Moussa, ex-ministre des Affaires étrangères égyptien et Abdoulaye Yerodia Ndombasi, directeur de cabinet de Kabila père. Que sont-ils devenus ?
Le désenchantement est aujourd’hui de mise sur les cinq continents, où de nouvelles dictatures apparaissent et où les démocraties vont mal, notamment en Turquie et en Égypte.