Un mouvement d’humeur a gagné des garnisons militaires le 20 septembre avant d’être finalement contenu. Ces dernières semaines, le régime du capitaine Ibrahim Traoré se montre particulièrement sur ses gardes.
Les régimes militaires dirigés par Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso et Abdourahamane Tiani au Niger ont signé samedi une charte établissant une alliance défensive.
Les autorités de transition burkinabè ont donné deux semaines à l’attaché de défense français et à son équipe pour quitter Ouagadougou, tout en fermant leur mission militaire à Paris.
Le président de la transition a procédé à plusieurs changements à la tête de ses services, quelques jours après l’annonce de diverses tentatives de déstabilisation de son régime.
Le 4 septembre, des soldats du 12e Régiment d’infanterie commando (12e RIC) ont été encerclés par des jihadistes dans cette commune proche de Ouahigouya. Selon un bilan officiel, 17 d’entre eux et 36 VDP, des supplétifs civils de l’armée, ont été tués.
En dépit des tensions sécuritaires et des difficultés politiques, l’agriculture burkinabè affiche une bonne santé et des résultats satisfaisants, en particulier dans les cultures vivrières.
Dénonçant des « accords signés par la France » qui empêchent les pays africains de se développer, le président de transition burkinabè a évoqué de nouvelles coopérations pour son pays.
Dix-sept militaires et trente-six Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont perdu la vie dans une attaque de jihadistes présumés dans la région du Nord, où l’état-major de l’armée voulait réinstaller des civils déplacés.
Plusieurs organisations de la société civile ont appelé au recrutement de citoyens pour faire face à une éventuelle intervention armée de la Cedeao. Une initiative suivie par des milliers de Nigériens, même si le processus n’a pas officiellement démarré.
Après les coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le sentiment anti-français gagne du terrain, avec parfois des conséquences sur le business hexagonal.
Si la Guinée rejette les décisions prises par la Cedeao contre le Niger, elle n’adopte pas pour autant les positions du Mali et du Burkina Faso. L’époque où Conakry, Bamako et Ouagadougou parlaient d’une même voix est-elle révolue ?
Comme l’Union africaine, Paris et Washington n’ont pas tardé à réagir et à afficher leur soutien aux décisions de l’organisation ouest-africaine, qui a validé le 10 août son projet d’intervention militaire à Niamey.
Les ministres des Affaires étrangères malien et burkinabè ont adressé, mardi 8 août, un courrier au Conseil de sécurité des Nations unies pour réaffirmer l’opposition de leurs pays respectifs à toute intervention militaire de la Cedeao au Niger, laquelle serait « improductive, voire contre-productive ».
Après les tensions diplomatiques et la rupture des accords militaires entre les deux pays, la France a rompu ses liens économiques avec le Burkina Faso.
Comme au Mali, en 2022, et comme au Niger, plus récemment, la France suspend toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Burkina Faso. Écho de la crise nigérienne.
Comme le Malien Assimi Goïta avant lui – et peut-être le Nigérien Abdourahamane Tiani après lui –, Ibrahim Traoré fait la douloureuse expérience des difficultés financières. Alors que le budget de l’État, affecté par les sanctions économiques, peine à financer l’effort de guerre cher au président putschiste, celui-ci taxe la population. Ce qui n’est pas sans risque.
Un petit avion de liaison a décollé de Niamey ce 2 août avec, à son bord, plusieurs officiers chargés de réfléchir à un renforcement de la coopération avec le Mali.
L’organisation présidée par Bola Tinubu a fixé un ultimatum au général Tiani, qui a mené le coup d’État contre Mohamed Bazoum : soit l’ordre constitutionnel est rétabli au Niger d’ici le 6 août, soit la Cedeao envisagera « toutes les options », y compris militaires. Cinq questions pour comprendre pourquoi la menace est crédible.
Dans un communiqué conjoint, les juntes malienne et burkinabè ont menacé l’organisation régionale d’entrer en guerre au Niger si une intervention militaire y avait lieu pour réinstaller le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Les dirigeants malien et burkinabè ont annulé le séjour pourtant imminent du président de l’Union africaine à Bamako et Ouagadougou. En cause : le boycott par plusieurs présidents de la photo de famille à Saint-Pétersbourg. Explications.
Les régimes malien et burkinabè considéreraient une intervention militaire internationale, au Niger, comme « une déclaration de guerre » contre leurs pays. Mais quels moyens auraient-ils pour un double-front sécuritaire ?
Avec seulement 17 chefs d’État africains présents au sommet Russie-Afrique, l’influence de Poutine sur le continent pourrait sembler limitée. C’est compter sans le Burkinabè, qui a multiplié les gestes envers le patron du Kremlin.
Le sommet Russie-Afrique organisé par Vladimir Poutine s’est achevé ce vendredi 28 juillet à Saint-Pétersbourg. Moins d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement du continent ont fait le déplacement, contre plus d’une quarantaine lors de la précédente édition, en 2019, à Sotchi.
Si Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont affiché leurs convergences de vue diplomatiques et sécuritaires, les deux présidents ont fait des choix vestimentaires fort différents…
Quel est le niveau réel de l’influence russe sur le continent ? Économie, sécurité, vente d’armes, puissance diplomatique… Alors que le sommet de Saint-Pétersbourg se termine, décryptage en infographies du (vrai) poids de Moscou sur le continent.
Au moment où Mohamed Bazoum était renversé par un coup d’État, ce 27 juillet à Niamey, plusieurs de ses homologues africains se retrouvaient à Saint-Pétersbourg pour le second sommet Russie-Afrique organisé par Vladimir Poutine.
Alors que s’est ouvert le deuxième forum économique et humanitaire Russie-Afrique, l’hôte tente d’éblouir le continent, tout autant que les invités essaient de séduire le régime de Vladimir Poutine.
Plusieurs présidents africains assistent au sommet Russie-Afrique, qui s’ouvre ce 27 juillet à Saint-Pétersbourg. Parmi eux, les chefs des juntes malienne et burkinabè, pourtant peu enclins à quitter leur pays.
Une association de consommateurs burkinabè appelle au boycott des télécoms à partir du 8 août pour dénoncer les prix des communications. C’est le deuxième appel de ce type depuis avril.
Tandis que la deuxième édition du sommet s’ouvre ce 27 juillet à Saint-Pétersbourg, Jeune Afrique fait le point sur les chefs d’État qui ont répondu oui (ou non) à l’invitation de Vladimir Poutine.