Accusation de communautarisme, soupçons sur les circonstances de l’acquisition foncière… À peine inauguré, le bâtiment qui abrite le siège des entreprises du patron de médias est au cœur de plusieurs controverses.
Le dossier fiscal de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga est à nouveau au cœur des joutes politiques à Yaoundé. En toile de fond : la discrète lutte d’influence que se livrent le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, et le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze.
Accusée par l’homme d’affaires d’avoir tenté de lui extorquer de l’argent, la cheffe du centre régional des impôts de Yaoundé a été écrouée. Elle apparaît comme une nouvelle victime de la guerre des clans qui fait rage au sommet de l’État.
Ciblé par un redressement fiscal monumental que n’est pour l’instant pas parvenu à lui éviter le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, l’influent patron de la chaîne Vision 4 jure être une victime collatérale de la guerre des clans qui agite Yaoundé dans la perspective de l’après-Biya.
Alors que les entreprises d’Amougou Belinga font l’objet d’un recouvrement d’impôts de 30 milliards de F CFA, l’administration fiscale refuse d’accéder à la demande de rabattement proposée par le ministre des Finances. L’homme d’affaires a décidé de contre-attaquer en justice.
Alors qu’il était sous le coup d’une interdiction de sortie de territoire, le patron de presse a finalement pu s’envoler pour Paris le 1er février. Un départ rendu possible grâce à l’intervention de Paul Biya.
Empêché de s’envoler pour la France mi-janvier, le patron de « L’Anecdote » est sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire. Une enquête est en cours, qui pourrait éclabousser ses nombreux amis au sein du gouvernement.
Entendu dans une affaire de meurtre, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga défraye la chronique. Portrait d’un homme dont l’ascension fut fulgurante et dont l’outrecuidance pourrait bien avoir précipité la chute.