Jean Ping a été ministre de l’Information dans le gouvernement d’Omar Bongo, en 1990. En février 2008, il prend la tête de la Commission de l’Union africaine (UA). Se considérant comme le « président élu » du Gabon depuis le scrutin de 2016, dont il conteste les résultats, l’opposant à Ali Bongo Ondimba s’est fait plus discret ces dernières années. Il a peu à peu éloigné de son cercle proche ses collaborateurs de l’époque. Sa dernière intervention en date : son habituel discours de vœux pour la nouvelle année, publié sur les réseaux sociaux. Alors qu’approche le scrutin présidentiel du 2 septembre 2023, dont la campagne doit débuter le 19 août, difficile de savoir ce que compte faire l’ancien ministre des Affaires étrangères. Bien peu de ses connaissances croient en une nouvelle candidature face à son rival à la tête de l’État, Ali Bongo Ondimba – lequel tarde lui-même à annoncer une participation, jugée néanmoins certaine.
Le nouveau vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, ne conçoit pas son parcours en homme seul. Chez lui, le pouvoir est une passion qui concerne tout le clan.
Le Parlement européen a voté jeudi 14 septembre à Strasbourg une résolution au vitriol sur la situation politique au Gabon, après la réélection controversée du président Ali Bongo en août 2016.
Tensions, manifestations, ralliements, dialogue, remaniements… En un an, depuis l’officialisation par la Cour constitutionnelle de la réélection, toujours contestée, d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon a presque tout vécu de la politique. Jeune Afrique revient sur douze mois qui ont fragilisé le pouvoir d’ABO.
Temporairement interdit de sortie du territoire gabonais, une mesure levée le 8 septembre, Jean Ping planifie la « résistance » depuis son QG de Libreville.
Le principal opposant gabonais Jean Ping et plusieurs leaders de l’opposition, interdits le 3 septembre de sortie du territoire, ont de nouveau le droit de voyager, a annoncé le ministère gabonais de l’Intérieur.
Cette interdiction de sortie du territoire, annoncée dimanche soir, qui vise Jean Ping et d’autres leaders de l’opposition gabonaise, fait suite à ce que les autorités qualifient d’appels au « trouble à l’ordre public ».
Jean Ping, qui se revendique toujours « président élu » du Gabon, a demandé vendredi aux Gabonais « de se lever comme un seul homme pour marquer solennellement [son] arrivée au pouvoir ». « À partir de ce jour, je ne vous retiens plus », a-t-il ajouté dans un message à la Nation.
Le président du mouvement d’opposition Héritage et Modernité, Alexandre Barro Chambrier, songe à incarner une troisième voie entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping, et le fait savoir.
Plusieurs personnalités proches du président Ali Bongo Ondimba lancent un mouvement dont l’objectif est double. Répliquer au discours de l’opposition et rénover le Parti démocratique gabonais.
Plainte devant la Cour pénale internationale, lobbying en Occident… L’opposant gabonais Jean Ping, qui se revendique président élu depuis le scrutin contesté d’août 2016, n’a pas l’intention de baisser les bras. Interview.
Ce mardi à Libreville, la police a dispersé un rassemblement organisé à l’occasion de l’arrivée au Gabon de Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba, de retour d’une tournée en Europe. L’AFP, sur place, a dénombré une dizaine de blessés.
Paris, Berlin, Genève, Bruxelles, New York, Addis-Abeba… Jean Ping, 74 ans, ne lâche plus son bâton de pèlerin. Objectif ? Convaincre la communauté internationale de faire pression, sans lui épargner les sanctions, sur Ali Bongo Ondimba, son rival, afin de l’amener à lui céder son fauteuil de président.
La Cour constitutionnelle du Gabon a décidé ce mardi 18 juillet que les élections législatives se tiendraient « au plus tard en avril 2018 ». Déjà repoussé, le scrutin était prévu avant la fin du mois de juillet.
Une juge d’instruction française a retenu la qualification de « crime contre l’humanité » dans l’enquête sur les violences postélectorales à Libreville. Un rebondissement de plus dans le duel qui s’éternise entre Ali Bongo Ondimba et son opposant Jean Ping.
En convoquant durant près de deux mois (28 mars-25 mai) à Libreville, à grands frais et en grande pompe, un « dialogue politique inclusif et sans tabou », Ali Bongo Ondimba et son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG), espéraient un dénouement heureux à la crise inédite et multiforme que traverse le Gabon depuis la présidentielle ratée d’août 2016.
Du Gabon, on peut dire tout et son contraire. Qu’il a la beauté du diable. Que sa puissance est inversement proportionnelle à la taille de sa population. Que sa richesse est à la fois une bénédiction et une malédiction. Que son or noir lui cause bien des nuits blanches.
Secoué par une double tourmente politique et financière en 2016, le Gabon, bien que convalescent, semble désormais en mesure de surmonter la crise protéiforme à laquelle il est confronté.
En avril, la justice française a ouvert une enquête sur d’éventuels crimes contre l’Humanité, perpétrés lors des violences qui ont suivi la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle en 2016. Mais Libreville, qui invoque notamment « l’égalité souveraine des États », s’oppose fermement à cette initiative.
Roland Désiré Aba’a Minko, ancien candidat à la présidentielle gabonaise, avait menacé mi-juin de faire exploser les locaux de plusieurs chaines de télévision et plusieurs bâtiments administratifs à Libreville si le président Ali Bongo ne quittait pas le pouvoir. Ce mardi, il a été placé en détention préventive mardi 27 juin.
Les conclusions de la mission préliminaire des experts mandatés par la Cour pénale internationale au Gabon vont être transmises au parquet qui décidera ou non de l’ouverture d’une enquête pour « crime contre l’humanité ».
Juldas Biviga, journaliste de la radio Massanga, a été arrêté samedi 17 juin dans le sud-ouest du Gabon. Il avait diffusé l’interview de Marcel Libama, un syndicaliste qui, lui, a été arrêté le 15 juin. Le journaliste serait poursuivi pour diffamation.
Des hommes armés et cagoulés ont investi plusieurs rédactions de médias audiovisuels à Libreville, ce vendredi, pour réclamer la diffusion d’un message vidéo de Roland Désiré Aba’a Minko. Cet ancien candidat à l’élection présidentielle, qui a rallié par la suite la cause de Jean Ping, lance un ultimatum à Ali Bongo.
Alors que deux de ses soutiens ont récemment appelé à un dialogue avec Ali Bongo Ondimba, Jean Ping a pris la parole vendredi et refusé fermement cette idée. « Je refuse de dialoguer avec ce monstre », a lancé l’ancien président de la Commission de l’Union africaine.
À peine le dialogue national politique achevé, la classe politique gabonaise s’agite autour de la possibilité d’une nouvelle concertation, proposée par deux proches de Jean Ping. Le gouvernement y est opposé mais a laissé la porte ouverte à ceux « qui ont contribué à ce qu’il y ait apaisement dans le pays ».
Accusée de partialité par ses détracteurs, sous le coup d’une enquête française, Marie-Madeleine Mborantsuo pourrait bien vivre ses derniers jours à la tête de la Cour constitutionnelle gabonaise.
Le rival du président gabonais Ali Bongo Ondimba, Jean Ping, a profité de la prise de fonctions du nouveau président français pour tenter d’attirer son attention sur « la grave crise politique que traverse le Gabon ».
Près de 200 militants du syndicat Dynamique unitaire ont été dispersés par les forces de l’ordre alors qu’ils manifestaient à Libreville ce lundi 1er mai.
Alors que le dialogue national se poursuit à Libreville, l’ancien Premier ministre Jean Eyéghé Ndong refuse toujours d’y participer. Aux côtés de Jean Ping, il affirme toujours que le point de départ d’un apaisement du climat gabonais serait qu’Ali Bongo Ondimba reconnaisse sa défaite à la présidentielle de 2016.