Le successeur de Ken Ofori-Atta hérite d’un portefeuille difficile alors que les négociations avec les créanciers sur le renflouement du Ghana par le FMI se poursuivent.
Depuis son arrivée à la tête du Ghana en 2016, le chef de l’État s’est entouré d’amis et parents, dont il a fait des éléments clés du gouvernement et de l’administration des grandes entreprises du pays.
Les créanciers bilatéraux du Ghana doivent se réunir sous l’égide du Club de Paris, mardi 11 avril, pour discuter d’un plan de restructuration de la dette du pays. Une rencontre scrutée de toutes parts car, sans réaménagement de ses arriérés, Accra ne pourra pas bénéficier de l’aide promise par le FMI.
Longtemps populaire, le président ghanéen, réélu en 2020, est critiqué par nombre de ses concitoyens, durement éprouvés par l’une des plus fortes inflations du continent. De quoi compliquer la fin de son mandat, qui arrivera à son terme en 2024.
Selon les économistes, la Bank of Ghana (BoG) doit mettre en place des mesures d’allègement pour les banques qui participent à l’échange de la dette nationale du gouvernement.
Ken Ofori-Atta s’est excusé auprès des citoyens pour les difficultés sans précédent qu’ils endurent. Il n’a pas accepté pour autant d’endosser la responsabilité de la récession économique.
Le pays dirigé par Nana Akufo-Addo traverse une grave crise économique, mais l’aide internationale ne peut être sa seule issue sur le long terme. D’autant que des caciques du parti au pouvoir ne soutiennent pas le recours au fonds.