Neuf mois après les ravages de la tempête Daniel, les chantiers de reconstruction se multiplient dans l’est libyen. Pour gagner en popularité, le clan Haftar mise désormais sur le béton plutôt que sur les obus.
L’homme fort de l’Est de la Libye a récemment propulsé son cadet Saddam Haftar à la tête de ses forces terrestres, dernière en date d’une série de promotions de ses fils renforçant l’emprise du clan sur la Cyrénaïque, au risque de perpétuer la division du pays.
La démission fracassante d’Abdoulaye Bathily acte l’échec des efforts de réconciliation entre dirigeants libyens, qu’il a ouvertement accusés de pérenniser la division du pays dans leur propre intérêt.
En embuscade alors que les relations entre les juntes militaires et Paris, mais aussi Alger, ne cessent de se détériorer, Rabat multiplie les initiatives afin de rafler la mise.
Le président congolais s’est entretenu avec son homologue des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane. Au menu des discussions : des accords économiques, mais aussi l’épineux dossier libyen.
Bien que le Maroc et les Émirats arabes unis aient une politique étrangère et des priorités différentes, leurs relations se traduisent par un soutien mutuel sur divers fronts. Comme l’a confirmé la toute récente visite de Mohammed VI à Abou Dhabi.
Depuis septembre 2022, l’ancien ministre sénégalais représente l’ONU en Libye et tente, après ses six prédécesseurs, de ramener autour de la table des négociations des personnalités qui s’opposent depuis 2011. Une mission complexe, que l’éclatement d’une nouvelle guerre à Gaza a rendu plus délicate encore.
Drones, hélicoptères d’attaque, blindés, engins de déminage… Quasi inexistante il y a encore vingt ans, l’industrie turque de l’armement est en plein essor. Et nombre de ses clients sont Africains.
La coopération bilatérale entre Tripoli et Moscou est au programme de la rencontre entre l’homme fort de l’Est libyen et le vice-ministre russe de la Défense.
Phénomène directement lié au réchauffement climatique en cours, la tempête Daniel qui a ravagé Derna a aussi vu ses conséquences amplifiées par le chaos politique dans lequel est plongé le pays depuis 2011.
À Tripoli, l’annonce par Israël d’une brève rencontre entre le chef de la diplomatie et son homologue libyenne a provoqué des manifestations violentes et l’éviction de la ministre. Décryptage d’une réaction épidermique.
La réunification de la Banque centrale devrait permettre d’absorber la dette accumulée par le gouvernement parallèle de l’est. Mais au prix d’une politisation de l’institution qui menace sa stabilité.
Choisi par les Européens, le diplomate italien Nicola Orlando a vu ses lettres de créance refusées par les autorités libyennes. Qui semblent réagir ainsi à l’activisme de Rome en Méditerranée.
Avec la mort d’Evgueni Prigojine, confirmée par le Kremlin, le groupe qu’il a contribué à créer pourrait être radicalement transformé, voire disparaître. Jeune Afrique fait le point sur le champ des possibles.
Le vice-ministre russe de la Défense a discuté de coopération militaire avec les hommes du clan Haftar, qui a eu recours au groupe Wagner dans sa lutte pour le pouvoir en Libye.
Après des journées de révolte des habitants d’al-Khoms, dans le nord du pays, le Gouvernement d’union nationale dément vouloir laisser exploiter son port par la Turquie.
Malgré sa réputation sulfureuse, le benjamin de la fratrie de Khalifa Haftar, maître de l’Est libyen, fait aujourd’hui figure de possible successeur, et ne cache pas sa volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
L’homme fort de l’Est du pays veut une gestion équitable des fonds publics grâce à une répartition des revenus pétroliers. Faute de quoi, l’armée pourrait intervenir.
L’envoyé spécial des Nations unies à Tripoli craint que la récente entente entre camps rivaux à propos du cadre juridique de futures élections, malgré des points de dissension non résolus sur des questions pourtant cruciales, ne déclenche une nouvelle crise dans le pays, déjà en proie au chaos.
À mesure que la Turquie poursuit son offensive diplomatique en Afrique, le chef de l’État, réélu le 28 mai, resserre les liens avec ses homologues du continent, dont certains, plus que d’autres, entretiennent avec lui des relations privilégiées.
L’éviction, le 16 mai dernier, du Premier ministre Fathi Bachagha est analysée comme un signe de rapprochement entre les autorités de l’est et de l’ouest du pays, en particulier entre le maréchal Haftar et le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah.
Les raisons de cette mise en retrait n’ont pas été communiquées. Les députés ont remplacé le chef de l’exécutif parallèle par le ministre des Finances, Oussama Hamad.
Si Recep Tayyip Erdogan n’était pas réélu président, le 14 mai, en quoi la politique étrangère d’Ankara pourrait-elle changer ? Réponse de Ünal Çeviköz, conseiller diplomatique de Kemal Kiliçdaroglu, le candidat de l’opposition.
En Centrafrique mais surtout au Soudan, où il joue la carte Burhane quand les Russes soutiennent Hemetti, William Burns, le patron de la CIA, accentue ses efforts pour limiter l’influence du groupe Wagner et de son financier.
Le lendemain de l’annonce, par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de la disparition de plusieurs tonnes d’uranium naturel, l’Armée nationale libyenne affirme les avoir localisées…
À la suite du séisme qui, le 6 février, a frappé le sud-est de la Turquie, la plupart des États africains ont exprimé leur compassion et apporté une aide matérielle à Ankara. Un élan de solidarité qui traduit la réussite d’une diplomatie turque très active sur le continent.
La cheffe de la diplomatie du gouvernement de Tripoli a déploré, dimanche 22 janvier, l’absence de nombreux pays membres à une réunion consultative de la Ligue arabe dans la capitale libyenne.
Le principal planificateur de l’attentat a été arrêté à Tripoli avant d’être transféré aux États-Unis. Cette opération révèle les liaisons dangereuses entre milices, gouvernement et puissances étrangères. Enquête.
Proximité historique avec Alger, accords avec Rabat, conflit libyen… Dix mois après son invasion de l’Ukraine, la Russie ne cache pas son intérêt pour le Maghreb et le Moyen-Orient. Entretien avec Alexandre Kinchtchak, directeur du Département Proche-Orient et Afrique du Nord au ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.