Le général dissident Khalifa Haftar a affirmé samedi avoir reçu un « mandat du peuple » libyen pour lutter contre les groupes radicaux, au lendemain de manifestations de soutien à son opération « antiterroriste » dans l’est du pays.
Après avoir lancé une offensive contre les milices islamistes de Benghazi, le général Khalifa Haftar a reçu de nouveaux soutiens. De son côté, le Parlement tente de désamorcer la crise en fixant les législatives au 25 juin, tout en préparant un gouvernement d’union nationale.
Le Parlement libyen a été attaqué dimanche par un groupe probablement issu des milices anti-islamistes de Zenten, tandis que sa suspension était annoncée par un militaire originaire de la même ville. Deux jours plus tôt, ce sont les milices islamistes de Benghazi qui subissaient des raids menés par un général à la retraite avec l’appui d’une partie de l’armée…
L’armée libyenne régulière a déclaré samedi une zone d’exclusion aérienne sur Benghazi (est), menaçant d’abattre tout avion militaire survolant la zone, au lendemain de raids aériens menés par une force paramilitaire contre des positions de groupes islamistes.
Au moins 24 personnes ont été tuées et près de 150 blessées dans des affrontements vendredi à Benghazi, dans l’est libyen, entre des milices islamistes et un groupe paramilitaire, au cours desquels des avions et hélicoptères de combat ont été utilisés.
En lançant un calamiteux appel au renversement du pouvoir, Khalifa Haftar, cet ancien colonel de l’armée de Kadhafi passé par les camps de la CIA au Tchad, a tiré ses dernières cartouches.
La menace de coup d’État en Libye a été démentie vendredi par les autorités du pays, coupant court aux rumeurs répandues depuis la mise en ligne d’une vidéo de Khalifa Haftar, un ex-général à la retraite, appelant à suspendre le Parlement et le gouvernement.