Affaibli sur la scène internationale, l’homme fort de l’Est libyen persiste à jouer un rôle dans les négociations de sortie de crise. Tout en renforçant sa présence militaire sur le terrain.
Numéro deux du Conseil présidentiel de Tripoli, Ahmed Miitig est un des principaux artisans de l’accord conclu avec les autorités de l’Est pour débloquer les sites pétroliers. Entretien.
Les autorités rivales libyennes ont annoncé séparément un cessez-le-feu et la tenue prochaine d’élections. Un espoir pour le pays plongé dans le conflit depuis la chute de Kadhafi en 2011.
Face aux camps rivaux de Tripoli et Benghazi, les puissantes tribus libyennes sont de plus en plus mises en avant en tant qu’arbitres. Une stratégie en apparence inclusive qui pourrait cependant compromettre la création d’un État de droit.
Le conflit libyen s’est transmuté en une guerre par procuration, qui reflète autant les fissures géopolitiques du Moyen-Orient que les frictions au sein de l’Otan.
Soutien du maréchal Khalifa Haftar, l’Égypte a présenté le 6 juin une nouvelle initiative de paix pour la Libye et joue un rôle influent dans le conflit. Pour quelle raison ? L’explication est à chercher dans la relation historique entre ces deux voisins.
À la demande des autorités égyptiennes, une rencontre en vidéoconférence entre les 22 membres de la Ligue arabe doit se tenir la semaine prochaine. Allié du maréchal Khalifa Haftar, Le Caire veut obtenir le soutien arabe à son plan de paix.
Les États-Unis réinvestissent peu à peu le très épineux dossier libyen, au moment où plusieurs de leurs alliés s’affrontent sur le terrain, et que Khalifa Haftar se trouve marginalisé par ses derniers revers. Voici pourquoi.
La question des revenus pétroliers empoisonne les relations entre Tripoli et l’Est libyen. Plusieurs tribus s’estiment laissées pour compte et réclament un partage plus équitable de cette manne. Voire du territoire.
Alors que Khalifa Haftar perd de sa superbe, les fidèles de l’ancien « Guide », dont certains ont rejoint les rangs du maréchal, pourraient jouer un rôle de plus en plus important.
Un rapport de l’ONU révèle les dessous d’une opération « pieds nickelés » de recrutement de mercenaires par Haftar. Et lève le voile au passage sur des circuits de financement occultes.
Divisions entre le président du parlement et le chef de l’ALN, revers militaires de Haftar… autant de facteurs qui pourraient pousser Moscou à trouver une alternative au maréchal, dont l’étoile a singulièrement pâli ces dernières semaines.
Le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé ce lundi que ses forces avaient repris à l’Armée nationale libyenne (ANL) la base aérienne stratégique d’Al-Watiya, située à 140 km au sud-ouest de la capitale.
Du 8 au 10 mai, très loin du regard des médias obsédés par la pandémie de coronavirus, une centaine de missiles se sont abattus sur Tripoli. Des tirs provenant tous de l’armée d’un seul homme, aveuglé par son orgueil : Khalifa Haftar.
En difficulté militairement, Khalifa Haftar s’est autoproclamé seul dirigeant de la Libye lors d’une allocution télévisée, le 27 avril. Un coup de bluff qui semble avoir fait flop, aussi bien à l’étranger que dans le pays.
Libérons-nous de deux entraves qui nous lient les mains en Libye. La première : on y a déjà tout tenté, sans succès. La seconde : en pleine pandémie, ce n’est vraiment pas le moment. Paradoxalement, c’est le contraire qui est vrai.
Entre angoisse sécuritaire et errements diplomatiques, Tunis éprouve bien des difficultés à se positionner sur la crise en Libye, alors que sur le terrain la situation évolue rapidement.
Les forces loyales au GNA ont réalisé une importante percée à l’ouest de Tripoli en début de semaine. Un tournant dans la guerre pour le contrôle de la capitale libyenne ?
Dans la capitale et aux alentours, plus de deux millions de Libyens subissent depuis une semaine d’importantes coupures d’eau et d’électricité. L’ONU dénonce une « arme de guerre », le GNA de Fayez al-Sarraj accuse les troupes du maréchal Khalifa Haftar.
L’interminable crise libyenne et l’ambiguïté de la position américaine offrent un nouveau terrain d’action aux nombreux lobbyistes de Washington. Tour d’horizon des réseaux d’influence américains du Gouvernement d’union nationale et de Khalifa Haftar.
Officiellement, Paris reconnaît la légitimité du gouvernement de Tripoli et soutient le processus politique. Mais, dans les faits, c’est au controversé Khalifa Haftar que vont ses faveurs. Genèse d’une relation aussi privilégiée que risquée.
Le maréchal Khalifa Haftar a été reçu par Emmanuel Macron, au palais de l’Élysée. Lors de ce rendez-vous, qui ne figurait pas à l’agenda officiel du président français, l’homme fort de l’est de la Libye, aurait assuré être prêt à signer le cessez-le-feu, mais indiqué qu’il fallait que les milices le respectent aussi.
Après près de trois ans à son poste, l’émissaire des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, a annoncé sur son compte personnel Twitter sa démission pour des « raisons de santé ».
Après l’échec de plusieurs initiatives diplomatiques, les positions des différentes parties libyennes paraissent moins compatibles que jamais. A l’occasion de son passage à Paris, le ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement de l’Est (pro-Haftar), Abdulhadi Lahouij, fait le point avec JA.
Ce mardi, les négociations de la Commission militaire mixte sur la Libye reprennent à Genève dans un contexte tendu. Seul un accord pour un cessez-le-feu stable garantira la tenue du sommet politique prévu le 26 février prochain.
Des combats ont opposé jeudi 13 février les deux camps rivaux au sud de Tripoli, faisant de nouvelles victimes civiles, malgré l’adoption la veille d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU réclamant « un cessez-le-feu durable » en Libye.
Chercheur au Clingendael Institute de La Haye, le politologue Jalel Harchaoui estime que l’Algérie d’Abdelmajid Tebboune peut jouer un rôle clé dans la résolution du conflit qui déchire son voisin de l’est. Voici ses arguments.