Des nombreuses questions concernant l’avenir du pays en proie au chaos restent pour le moment sans réponse. Tarek Megerisi, chercheur sur la Libye au Conseil européen pour les relations internationales, décrypte la situation de ces dernières heures.
Les forces du maréchal Haftar, ordonnées « d’avancer et d’entrer » dans Tripoli, se trouvent désormais à 17 kilomètres de la capitale libyenne. Plusieurs membres du Conseil présidentiel du gouvernement de Tripoli auraient quitté la capitale. Une réunion d’urgence devrait se tenir ce vendredi.
L’avancée de l’Armée nationale libyenne vers Tripoli, dans la nuit de mercredi à jeudi, fait craindre une escalade militaire. La conférence nationale de Ghadamès, qui devait se tenir mi-avril, semble compromise.
En marge du 30ème sommet de la Ligue arabe à Tunis samedi, les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe ont planché sur le conflit libyen.
La situation sécuritaire en Libye a été le principal sujet lors de la rencontre ce mercredi entre le roi saoudien et le chef de l’Armée nationale libyenne, indique une dépêche de l’agence de presse officielle saoudienne.
Amorcée à la mi-janvier, l’irrésistible avancée des troupes du maréchal dans le Fezzan soulève des questions sur les intentions réelles de l’homme fort de la Cyrénaïque.
Lors d’un sommet organisé par les Nations unies à Abou Dhabi, les deux rivaux ont conclu mercredi 27 février un nouvel accord de principe pour la tenue d’élections. S’il permet aux alliés émiratis d’Haftar de s’imposer comme nouveaux médiateurs clés, le maréchal entend aussi « convertir son avancée militaire en victoire diplomatique ». Décryptage.
Ils ne disposent pas de mandat, ni de poste officiel mais pèsent sur des dossiers internationaux hautement sensibles. La crise libyenne, qui se prolonge notamment du fait de la rivalité entre leaders politiques, a donné matière à agir à ces hommes d’influence, affairistes, lobbyistes, intermédiaires et autres consultants.
Surnommé « le Sissi libyen » par ses opposants, le maréchal Khalifa Haftar est épaulé par le président égyptien depuis des années. Si les deux partagent la même conception du pouvoir militaire et leur opposition aux Frères musulmans, Abdel Fattah al-Sissi prône la stabilisation du pays voisin en vue d’une coopération plus étroite.
L’Armée nationale libyenne (ANL) auto-proclamée par l’homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar, a indiqué avoir procédé samedi à une frappe aérienne « d’avertissement » alors qu’un avion décollait près d’un champ pétrolier dans le sud libyen.
Le sud-ouest libyen revient au cœur du combat politique entre le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj et l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar. L’opération militaire lancée à la mi-janvier par ce dernier ravive les tensions dans la région du Fezzan.
Le 17 mars 2011, quand le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour prévoir la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, la Russie laisse faire en ne mettant pas son veto. Pour voir. Et elle a vu : la coalition de forces occidentales et arabes guide la rébellion jusqu’à la mort du dictateur, en octobre 2011, à Syrte. Le pays sombre dans le chaos.
À l’approche des élections générales prévues dans le courant de l’année, la population et les forces politiques de Cyrénaïque sont loin de parler d’une seule et même voix. Reportage.
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte s’est rendu le dimanche 23 décembre à Tripoli où il a discuté avec les responsables libyens de coopération bilatérale et de processus politique.
Ses soutiens l’assurent : Seif el-Islam Kadhafi, le fils de feu le « Guide » de la Jamahiriya a annoncé à Vladimir Poutine sa candidature à la prochaine présidentielle. Nouveau coup de bluff ?
Il a beau cumuler les postes de Premier ministre et de chef du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj peine à asseoir son autorité sur la Libye. Et à s’imposer face à l’ambitieux maréchal Haftar.
En marge de la conférence de Palerme consacrée au dialogue interlibyen (12‑13 novembre), une réunion privée a été discrètement organisée dans l’une des chambres de la Villa Igiea.
Marquée par l’imbroglio autour de la présence du maréchal Haftar, mais aussi la communication d’un hôte italien soucieux de montrer qu’il a repris la main sur le dossier libyen, la conférence de Palerme a rappelé à l’auteur de ces lignes la commedia dell’arte, ce genre théâtral italien mettant en scène des comédies improvisées par des acteurs masqués.
Attendu à Palerme le 12 novembre pour la conférence internationale sur la Libye organisée par le président du Conseil italien Giuseppe Conte, le maréchal Haftar devait finalement arriver dans la soirée, après avoir fait planer le doute sur sa participation.
Un sommet international sur la Libye s’ouvre le 12 novembre à Palerme, dans le sud de l’Italie. Les principaux acteurs libyens et étrangers s’assiéront à la même table pour chercher un compromis difficile à la crise qui secoue le pays depuis sept ans. La présence de la France reste encore incertaine.
Forte de 400 à 700 éléments, l’organisation État islamique est en pleine restructuration en Libye. De Syrte, les jihadistes sont descendus plus au sud, délaissant leur stratégie d’expansion territoriale au profit de méthodes de guérilla.
Le chaos qu’a connu la Libye en 2013-2017 a fait chuter la production. Et le retour à une relative stabilité n’a pas rassuré les grands opérateurs internationaux.
L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, s’est dit sceptique sur la possibilité d’organiser des élections en décembre selon le calendrier adopté à Paris fin mai, en raison des violences et des retards dans le processus législatif.
À l’approche d’échéances électorales de plus en plus hypothétiques, tensions et violence refont surface, tandis que les protagonistes de la crise semblent naviguer à vue. Décryptage.
Les récentes déclarations belliqueuses du maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l’Armée nationale libyenne, ont ravivé les tensions avec Alger, qui a redoublé de vigilance face à son voisin de l’Est.
France, Italie, Maroc, Algérie… Si les médiateurs étatiques se sont multipliés, favorisant des options concurrentes, lui entend remettre le destin du pays entre les mains des principaux intéressés.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est entretenu lundi avec les principaux responsables politiques en Libye. Objectif : pousser à la tenue des élections au mois de décembre dans un pays toujours en proie au chaos.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), reconnue par la communauté internationale, a annoncé mercredi la reprise de la gestion des terminaux pétroliers dans l’Est du pays ainsi que les exportations, suite à leur confiscation par les autorités parallèles de l’Est.
Candidat à la présidentielle qui doit être organisée le 10 décembre, Abdulhamid al-Dabaiba, le dirigeant du mouvement Avenir de la Libye, souhaite s’imposer devant le maréchal Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj.