L’homme fort de l’est libyen a annoncé lundi que les installations pétrolières sous contrôle de « l’armée nationale libyenne » seront désormais gérées par les autorités parallèles, basées dans l’Est du pays et hostiles au gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Cibles d’attaques de groupes armés depuis une semaine, deux sites pétroliers ont été repris par l’Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi 6 juin un texte endossant la Déclaration de Paris de mai sur la Libye prévoyant des élections présidentielle et législatives avant fin 2018, sans toutefois mentionner la date du 10 décembre pour ces scrutins.
L’Est libyen sera bientôt entièrement contrôlée par les forces du maréchal Haftar, affirmé ce dernier lundi. Après une offensive menée depuis un mois, Derna, la seule zone encore aux mains des jihadistes, va bientôt être « libérée », a-t-il assuré.
Quelques jours avant la réunion de Paris qui a débouché sur un accord de principe sur l’organisation de l’élection présidentielle et des législatives en décembre, Dakar a accueilli du 11 au 13 mai un dialogue interlibyen qui a permis de faire avancer les dossiers. Les perspectives de règlement de la crise dans l’ex-Jamahiriya semblent cependant toujours aussi lointaines, accentuant l’inquiétude de ses voisins, qui sont sur le qui-vive.
Après la chute de Mouammar Kadhafi, ses réserves d’armes sont devenues des stocks en libre accès. Plongée dans une crise, la Libye est peu à peu devenue le paradis des trafiquants d’armes. Aujourd’hui l’export aussi bien que l’import ont créés une économie des armes.
Le dialogue interlibyen entamé à Dakar les 11, 12 et 13 mai a réunit des personnalités libyennes issues de nombreuses communautés, courants politiques et mouvements différents. Un large éventail représentatif rassemblé pour tenter de venir à bout de la crise libyenne. Résumé des forces en présence en une infographie.
Les principaux acteurs politiques libyens se sont engagés mardi 29 mai, à Paris, à assurer l’organisation d’élections présidentielle et législatives le 10 décembre 2018. Bien que nombre de questions restent en suspens sur ce document qui n’a pas encore été paraphé, le ton était à l’optimisme à l’issue de la rencontre.
Les acteurs majeurs du dossier libyen se réunissent le 29 mai à l’Élysée sur invitation d’Emmanuel Macron. Objectifs : obtenir leur accord concernant la tenue des élections avant 2019 et mettre toutes les parties prenantes face à leurs responsabilités.
Selon les informations de Jeune Afrique, Paris accueillera mardi 29 mai une réunion entre les acteurs de la crise libyenne pour accélérer la mise en place d’une feuille de route pour le bon déroulement des élections prévues à la fin de l’année.
En marge du dialogue inter-libyen qui a eu lieu le week-end dernier à Dakar, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal estime que le continent doit s’impliquer davantage pour faire revenir la paix dans ce pays. Interview.
Confronté à une situation politique et militaire libyenne confuse, l’émissaire de l’ONU Ghassan Salamé ne ménage pas ses efforts pour accompagner la transition pacifique vers un gouvernement central. Ce qui semble loin d’être gagné…
Alors que l’état de santé du maréchal Khalifa Haftar donne lieu à des spéculations depuis le 13 avril, la Libye s’interroge sur l’identité d’un éventuel successeur. Un général discret, proche d’Abou Dhabi, qui a été actif sur le front contre les jihadistes, semble représenter l’option la plus concrète.
Après la chute de Kadhafi, l’ONU a tenté de mettre au point des solutions parfois imposées ou négociées officieusement afin de résoudre la crise. Depuis le 5 avril, les Nations unies ont décidé de donner la parole aux citoyens en organisant des consultations à travers le pays. Et des centaines de participants affluent…
Selon un communiqué de l’Armée nationale libyenne (ANL), un proche du maréchal Khalifa Haftar, le général Abdelrazak al-Nadhouri, a échappé à un attentat à la voiture piégée mercredi, à Benghazi. Un civil a été tué dans l’attentat.
Le groupe armé tchadien Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) a affirmé avoir été la cible de frappes de l’aviation de Khalifa Haftar et soutient que ces attaques sont le signe d’une coopération étroite entre le président tchadien Idriss Déby Itno et le maréchal libyen.
En visite à Tunis, le président français a reconnu la responsabilité française dans le chaos libyen d’aujourd’hui. Mais, quelques mois après être parvenu à réunir le maréchal Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj, la stratégie diplomatique française peine à faire sentir ses effets.
Des milliers de Libyens ont célébré samedi le 7e anniversaire de la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, malgré leur calvaire quotidien dans un pays miné par une crise politique et économique sans précédent.
Un document confidentiel des Nations unies rapporte une hausse du trafic d’êtres humains en Libye. D’après les experts onusiens, les forces libyennes aident les groupes rebelles dans leur contrôle des routes migratoires.
Dans son fief de Benghazi débarrassé, assure-t-il, des dernières poches de résistance, le maréchal libyen a reçu Jeune Afrique. Celui qui ambitionne de réunifier sous sa houlette – et au besoin par la force – ce pays déchiré fait le point sur ses alliés, ses ennemis et les tentatives de médiation internationales. Avec l’assurance de l’homme providentiel qu’il est persuadé d’incarner.
La cartographie des États qui soutiennent l’action de Khalifa Haftar et de ceux qu’il considère comme ennemis recoupe celle du dernier damier géopolitique arabe partagé entre les capitales anti-Frères musulmans et celles réputées les soutenir.
Le maréchal a-t-il confiance en un autre qu’en lui-même ? Trahi par le colonel Kadhafi alors qu’il est dans une geôle tchadienne en 1987, puis poursuivi par les sicaires du « Guide », peut-être vendu par l’un des siens lors de sa tentative de coup d’État de 1993, aujourd’hui bête noire des chefs de milices ennemies ciblée par plusieurs attentats ou tentatives d’attentats, il a su changer de camp quand la nécessité le lui imposait.
Emmanuel Macron avait fait du dossier libyen sa priorité lors de sa visite à Tunis. Preuve supplémentaire de la volonté du président français de se poser en médiateur dans le dossier libyen : en marge de sa visite à Tunis, la semaine dernière, son ministre des Affaires étrangères a rencontré le président du conseil présidentielle libyen.
Liste électorale, constitution, élections, sécurité… l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, qui a répondu à JA en marge du 30e sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, est optimiste, même s’il sait que de nombreux défis restent à relever pour aboutir à des élections avant la fin de l’année.
Le passage de l’interview accordée à Jeune Afrique par le maréchal Khalifa Haftar (n°2974), dans lequel il dit tout ignorer des efforts de médiation de l’Algérie et de l’Union africaine dans la crise libyenne, n’a guère été apprécié par les intéressés.
Que reste-t-il du vent de contestation populaire qui s’est levé en 2011 dans les pays arabes, du Maroc au Yémen ? Alors que les rêves de changement ont été balayés par des crises politiques profondes et par l’hydre jihadiste, l’heure est à la « reprise en main » contre-révolutionnaire.
L’accord prévoyait la formation du gouvernement d’union nationale (GNA) pour un mandat d’un an. L’ONU a réaffirmé son soutien à une sortie de crise par un processus politique.
Il joue les médiateurs au Moyen-Orient, s’attache à contrer les climatosceptiques et à relancer une Union européenne à la dérive. Il y a quelques jours, il était sur le continent africain… Présent sur tous les fronts, le président français vise le leadership de l’Occident. Pour le moment, il s’en sort plutôt bien.
Le vice-ministre de l’Intérieur du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a échappé ce 5 novembre à une tentative d’assassinat à Benghazi, contrôlée par le controversé maréchal Khalifa Haftar.