Depuis l’éclatement de l’affaire Martinez Zogo, le président camerounais s’appuie sur plusieurs de ses fidèles pour suivre l’avancée d’une enquête qui pourrait avoir de graves conséquences politiques.
Le témoignage et les versions successives de ce cadre de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) sont au centre de l’attention. Le tribunal militaire a demandé un complément d’enquête, ainsi que l’audition du ministre de la Justice, Laurent Esso. Révélations.
Jean-Pierre Amougou Belinga a été amené ce 14 février devant le tribunal militaire de Yaoundé, lequel a choisi de ne pas prononcer son inculpation mais de demander un complément d’enquête sur le meurtre de Martinez Zogo.
Au Cameroun, les enquêteurs continuent d’éplucher les communications et les mouvements financiers effectués par l’homme d’affaires et par ses proches. Entendu depuis le 6 février, Amougou Belinga est soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat du journaliste.
Poursuivi dans plusieurs affaires d’atteinte à la fortune publique, l’ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie a retrouvé la liberté le 29 juillet, après l’abandon des poursuites prononcé par le Tribunal criminel spécial. Jeune Afrique revient sur les détails de cette décision exceptionnelle.
« Cameroun : les scénarios de la succession » (2/4). Que se passerait-il si, dans un an, Paul Biya n’était plus président ? S’est-il choisi un successeur ? Qui pourrait avoir sa bénédiction et celle du RDPC, essentielle pour qui espère un jour s’imposer dans les urnes ? JA s’est intéressé à ces ambitieux qui, dans l’ombre, avancent leurs pions.
Empêché de s’envoler pour la France mi-janvier, le patron de « L’Anecdote » est sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire. Une enquête est en cours, qui pourrait éclabousser ses nombreux amis au sein du gouvernement.
À l’origine des ennuis judiciaires du patron du port de Douala, le fondateur du cabinet Atou est aussi au centre des luttes d’influence entre le ministre de la Justice et le secrétaire général de la présidence. Explications.
Entendu par les enquêteurs sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre le Covid-19, combattu par de puissants rivaux, le Premier ministre est dans la tourmente. Paye-t-il le fait d’avoir cherché à s’autonomiser du palais ?
Le procès d’Edgar Alain Mebe Ngo’o et de ses co-accusés devant le tribunal criminel spécial est l’occasion pour l’ancien ministre de la Défense de s’exprimer publiquement sur les nombreuses accusations portées à son encontre.
La présidence a autorisé un arrêt des poursuites contre l’ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie, incarcéré depuis mars 2018 dans le cadre de l’opération anticorruption Épervier. L’ancien directeur général de la Camwater pourrait recouvrer la liberté dès le 9 février.
Cela fait quatre décennies que le discret Jean Nkuete chemine au côté de Paul Biya. Relais du chef de l’État auprès des milieux d’affaires bamilékés, il sera en première ligne lors des régionales de décembre. Le secrétaire général du RDPC y reprendra le rôle qu’il tient depuis tant d’années : celui de tour de contrôle de l’Ouest.
À l’ombre d’un Paul Biya plus sphinx que jamais, et alors que les relations entre Yaoundé et Paris se sont brusquement tendues, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, et le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, s’affrontent pour des positions de rente et d’influence.
Le président français a appelé fin février son homologue camerounais pour lui signifier que Paris suivait attentivement l’actualité de son pays, et notamment le dossier de l’opposant arrêté.
Depuis 1982, l’inamovible Laurent Esso évolue dans les allées du pouvoir, toujours sous l’aile de Paul Biya. Et de protégé à potentiel héritier, il n’y a souvent qu’un pas.
Bien que nul ne sache encore si Paul Biya, 84 ans dont trente-cinq à la tête de l’État, se représentera en 2018, quatre piliers du régime apparaissent comme des candidats potentiels à sa succession. Mais gare à ceux qui exprimeraient publiquement cette ambition…
La crise anglophone est l’objet de toutes les attentions ces derniers jours au Cameroun. Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Défense, est notamment à la manœuvre.
La réforme du code civil initiée par le ministère des Affaires sociales se heurte aux revendications de la population anglophones du pays, qui se sent mise en l’écart et réclame des droits.
Paul Biya n’est pas encore parti – loin de là. Mais certains hommes politiques camerounais préparent le terrain et s’imaginent pouvoir un jour lui succéder. Galerie de portraits.
Sur les rangs pour succéder au président Paul Biya, son ancien secrétaire général Laurent Esso a été transféré au ministère de la Justice. Où il a désormais la charge compliquée de gérer l’opération anti-corruption Épervier.