Après une campagne tendue, les Ivoiriens étaient appelés aux urnes ce samedi. Face à Alassane Ouattara, candidat à un troisième mandat, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont appelé au « boycott actif », tandis que Kouadio Konan Bertin a décidé de ne pas quitter le processus électoral. Retrouvez les temps forts de la journée de vote.
Plus de 7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce samedi lors d’un scrutin marqué par le boycott des principaux candidats de l’opposition et au terme d’une campagne très tendue.
Silencieux depuis son arrestation en avril 2011, Laurent Gbagbo a attendu la dernière minute pour s’exprimer. Manière de prouver, aux Ivoiriens et à son grand rival, Alassane Ouattara, qu’il peut encore peser sur le jeu politique.
Pendant la crise postélectorale, les sociétés Semlex et Gunvor ont été au cœur d’un système visant à fournir des armes au régime de Laurent Gbagbo, en violation de l’embargo des Nations unies. L’OCCRP et « Jeune Afrique » vous dévoilent les dessous de ce montage complexe.
L’opposition organise ce samedi 10 octobre un grand meeting à Abidjan. Son but : faire front commun contre la candidature d’Alassane Ouattara. Mais déjà, les stratégies divergent.
En 2000 et 2010, alors que violences et tensions accompagnaient les élections, l’armée ivoirienne a joué un rôle majeur. Qu’en sera-t-il cette fois-ci, alors que les électeurs seront appelés aux urnes le 31 octobre ?
Dissident du PDCI et candidat indépendant à la présidentielle du 31 octobre, KKB se désolidarise de l’appel à la « désobéissance civile », lancé par le reste de l’opposition. Et dément catégoriquement toute connivence avec Alassane Ouattara. Interview.
La Cour africaine de justice désavoue la Côte d’Ivoire, lui ordonnant de réintégrer l’ex-président sur la liste électorale pour la présidentielle du 31 octobre.
L’ex-Premier ministre ivoirien, candidat du FPI légalement reconnu pour la présidentielle du 31 octobre, a rejoint l’appel de l’opposition à la « désobéissance civile » contre la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat. Interview.
En appelant à la « désobéissance civile » contre la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, Henri Konan Bédié suscite des interrogations sur ses intentions réelles.
Alors que le climat politique se tend, en Côte d’Ivoire, pouvoir et opposition doivent retrouver le moyen de dialoguer, au risque que des violences n’éclatent. C’est la crainte d’Arsène Brice Bado, du Centre de recherche et d’action pour la Paix (CERAP), qui préconise un report du scrutin.
Trois jours après avoir été écarté de la présidentielle ivoirienne, Guillaume Soro a assuré qu’« il n’y aura pas d’élection le 31 octobre », tout en réaffirmant vouloir maintenir sa candidature.
Plusieurs figures de l’opposition, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro en tête, ont vu leurs candidatures à la présidentielle rejetées par le Conseil constitutionnel. Elles pourraient désormais faire front commun face à Alassane Ouattara.
Président du Conseil constitutionnel, qui doit statuer sur la validité des candidatures à la présidentielle du 31 octobre, Mamadou Koné focalise toutes les attentions. Qui est ce magistrat qui tient entre ses mains les ambitions présidentielles de Ouattara, Bédié, Gbagbo et Soro ?
En exil depuis 2011, le gendre de Laurent Gbagbo a été aux premières loges lors de la chute de l’ancien président ivoirien. Neuf ans plus tard, Stéphane Kipré soutient la candidature de son beau-père à la prochaine présidentielle. Et pense déjà à l’après. Jeune Afrique l’a rencontré.
Officiellement, ils n’ont aucun contact. Mais en coulisses, un canal de discussions existe bien entre le président ivoirien, Alassane Ouattara, et son prédécesseur, Laurent Gbagbo.
Lors d’un déjeuner à l’Élysée, le 4 septembre, Emmanuel Macron a fait part à Alassane Ouattara de ses inquiétudes sur le climat socio-politique en Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle. Ce qui a agacé son homologue.
Si la question cruciale des programmes politiques et des projets de société a été reléguée au second plan, c’est parce que les citoyens ne manifestent pas assez d’intérêt à leur égard.
En l’absence quasi assurée de Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié sera le principal adversaire du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre.
L’ex-président est toujours sans nouvelles de son nouveau passeport, demandé fin juillet à l’ambassade de Côte d’Ivoire en Belgique. Pour ses proches, pas de doute : les autorités ivoiriennes refusent de le lui remettre pour l’empêcher de rentrer à Abidjan avant la présidentielle du 31 octobre.
À trois mois de la présidentielle ivoirienne, les principaux états-majors politiques semblent davantage miser sur leurs leaders historiques, laissant craindre un remake des présidentielles du passé.
Pascal Affi N’Guessan s’est déclaré candidat à la présidentielle prévue en octobre prochain. L’ancien proche de Laurent Gbagbo s’est prononcé samedi, à l’issue d’un congrès de la branche du FPI qu’il dirige.
Si la demande de passeport ordinaire et de laissez-passer déposée le 28 juillet par Laurent Gbagbo à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles est officiellement en cours de traitement, la procédure pourrait s’éterniser. Voici pourquoi.
Jeune Afrique republie l’entretien qu’Amadou Gon Coulibaly, qui sera inhumé le 17 juillet, nous avait accordé à la fin de décembre. Ses rapports avec Alassane Ouattara, ses souvenirs de la crise postélectorale, sa vision pour son pays… Le Premier ministre ivoirien, qui n’était pas encore le candidat du RHDP à la présidentielle, y livrait sa part de vérité.
Les audiences terminées, les juges de la Cour pénale internationale vont devoir délibérer sur l’appel déposé par la procureure Fatou Bensouda contre l’acquittement de l’ex-président ivoirien et de son ancien ministre. Mais aucun délai n’a été fixé pour l’énoncé de leur verdict.
Contrairement à des rumeurs colportées par plusieurs sites, Jeune Afrique n’a jamais affirmé que le président ivoirien avait donné son accord à un retour de son prédécesseur.
Maintenant qu’il est autorisé à voyager, Laurent Gbagbo rentrera-t-il en Côte d’Ivoire ? À cinq mois de la présidentielle, et en attendant de connaître la réponse à cette question, l’état-major du FPI peaufine sa stratégie.