La défense de Charles Blé Goudé est vent debout contre Fatou Bensouda et Emmanuel Altit, l’avocat de Laurent Gbagbo. Alors que la suite du procès en appel des deux hommes devait avoir lieu devant la CPI le 11 mai, cette audience devrait en principe être reportée sine die.
Malgré la menace que la pandémie de coronavirus fait peser sur la présidentielle ivoirienne, les différents camps de l’opposition sont en ordre de marche. Alors que certains appellent à une candidature unique, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo avancent chacun leurs pions.
Si Alassane Ouattara a annoncé le 5 mars vouloir passer la main à une nouvelle génération, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n’entendent pas renoncer à leurs ambitions présidentielles.
À quelques mois de la présidentielle, la Constitution est à nouveau au cœur des débats. Toute modification unilatérale fragilise son édifice et ravive les suspicions de la part des Ivoiriens.
Si l’avenir judiciaire de Laurent Gbagbo est encore incertain, ses partisans au sein du Front populaire ivoirien ont amorcé un rapprochement avec ceux de Pascal Affi N’Guessan.
Président de la branche du Front populaire ivoirien (FPI) reconnue par la justice, Pascal Affi N’Guessan a rencontré le vice-président Daniel Kablan Duncan le 13 février. Parmi les sujets évoqués : le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Interview.
Les avocats de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont croisé le fer avec ceux de l’État de la Côte d’Ivoire, jeudi, lors de l’audience du procès en appel devant la CPI portant sur le réexamen des conditions de la liberté conditionnelle des deux hommes, acquittés il y a plus d’un an. L’accusation a pour sa part annoncé son intention de « demander un nouveau procès ».
Les derniers secrets qui entouraient la rencontre entre Laurent Gbagbo et son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, à Bruxelles début janvier, ont été dévoilés par le camp Gbagbo. Ils démontrent un potentiel pacte en vue de la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire.
Faut-il s’inquiéter pour la Côte d’Ivoire ? À quelques mois d’une élection présidentielle cruciale, les vieilles et détestables pratiques politiciennes refont surface. Dernier épisode en date, le rocambolesque vrai-faux retour d’exil de Guillaume Soro, fin décembre.
Les 3 et 4 janvier, à Bruxelles, Laurent Gbagbo a dîné puis déjeuné avec Pascal Affi N’Guessan, à qui il conteste le titre officiel de président du Front populaire ivoirien (FPI). Ces retrouvailles ont surpris ses proches et même les autorités ivoiriennes, qui ne les avaient pas anticipées.
Après une année 2019 riche en élections majeures sur le continent – Nigeria, Tunisie, Afrique du Sud et Algérie, en particulier –, l’année 2020 s’annonce tout aussi animée avec dix scrutins présidentiels et/ou législatifs. On observera de près les pays soumis à de graves crises sécuritaires, mais aussi ceux où les règles constitutionnelles et leur éventuelle révision font peser une incertitude sur la candidature des chefs d’État actuellement en poste.
Laurent Gbagbo s’est longuement entretenu avec Pascal Affi Nguessan, président contesté du FPI, lors de deux dîners à Bruxelles. La question de la réorganisation du parti créé par l’ancien président ivoirien a été au centre des discussions.
Charles Blé Goudé a annoncé lundi avoir appris sa condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne lors d’une audience à Abidjan le même jour. L’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens a également été condamné à 10 ans de privation de ses droits civiques.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo présenteront des candidats à la présidentielle d’octobre 2020, ont-ils assuré lors d’une conférence de presse commune jeudi.
La rencontre, aux Pays-Bas, entre Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, qui ne s’étaient pas vus depuis dix ans, augure-t-elle d’une alliance à même de se concrétiser dans les urnes ? Éléments de réponse.
Dans six mois, les candidats des principaux partis pour la présidentielle de 2020 seront désignés. Six mois pour retrouver la raison et sortir enfin d’une bataille des ego dans laquelle les désirs de revanche prennent le pas sur le débat démocratique et la confrontation des projets politiques.
Simone Gbagbo a brisé un tabou, samedi, en osant remettre en question la ligne du « Gbagbo ou rien » défendue par la frange du Front populaire ivoirien restée fidèle à l’ancien président.
À l’issue d’une visite de quatre jours dans la région du Hambol (centre-nord), Alassane Ouattara a rappelé qu’il ne souhaitait pas être candidat en 2020, tout en précisant qu’il le serait si certains de sa génération l’étaient.
Lors du Conseil des ministres du 6 novembre, Alassane Ouattara (ADO) a informé les membres du gouvernement qu’il mènerait la réforme constitutionnelle jusqu’à son terme. Plusieurs pistes sont évoquées, dont certaines pèseraient profondément sur le déroulement de la présidentielle à venir.
Ils sont quadragénaires, ont déjà exercé de hautes responsabilités, mais aspirent à poursuivre leur ascension. La présidentielle de 2020 devait sonner l’heure du renouvellement. Problème : leurs aînés, aux commandes depuis trois décennies, ne semblent guère pressés de transmettre le témoin.
Henri Konan Bédié, 85 ans, a été porté à la tête de la dernière née des plateformes politiques en Côte d’Ivoire : la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP). Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) multiplie les initiatives, en vue de sa probable candidature à la présidentielle d’octobre 2020.
Entre accusations, contre-attaques et insinuations, Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, multiplie les offensives, à moins d’un an de la présidentielle ivoirienne. Au risque, parfois, de flirter avec les dérapages.
Près de trois mille étrangers et Ivoiriens se sont rassemblés samedi à Gagnoa (centre-sud) où vivent beaucoup de Ouest-Africains, pour un meeting « pour la paix », à un an de l’élection présidentielle qui s’annonce tendue 10 ans après la crise post-électorale qui avait fait 3 000 morts.
Le Front populaire ivoirien, le parti fondé par Laurent Gbagbo, a protesté mercredi 30 octobre contre « la honteuse immixtion » du gouvernement ivoirien dans la procédure à la Cour pénale internationale (CPI) contre l’ancien président, dénonçant une « cabale ».
Les avocats de l’État ivoirien ont déposé une requête devant la CPI pour s’opposer à la levée des conditions imposées à Laurent Gbagbo depuis sa remise en liberté surveillée, le 1er février dernier.
Si Laurent Gbagbo se plaint de ne pas avoir reçu les rentes auxquelles il avait droit, Henri Konan Bédié ne connaît pas ce problème. Guillaume Soro, lui aussi, perçoit bien des indemnités mensuelles en sa qualité d’ancien Premier ministre.
Traumatisés par la présidentielle de 2010 et par la crise qui a suivi, certains voient dans la surenchère verbale des politiques ivoiriens d’aujourd’hui une réminiscence des tragédies d’hier, et redoutent que l’histoire ne se répète. Cette crainte n’est pas forcément fondée, estime le sociologue Francis Akindès.
Les juges ivoiriens trancheront le 30 octobre pour savoir si l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo sera ou non jugé à Abidjan pour « crimes contre des populations civiles » et « crimes contre des prisonniers de guerre ».
L’annonce n’est, sur le fond, pas surprenante. Mais c’est son timing qui surprend. Si Guillaume Soro a décidé de mettre fin au flou qui entourait sa candidature à la présidentielle de 2020, c’est pour tenter d’imposer son rythme à la campagne, d’acter sa rupture avec le RHDP, mais aussi de se démarquer des autres candidats potentiels au sein de l’opposition.