Considérée comme le premier long-métrage réalisé par un Africain, cette œuvre, qui date de 1966, s’attaquait aux relations entre la France et l’Afrique au lendemain de l’indépendance, à travers le destin tragique d’une jeune Sénégalaise qui vit en exil à Antibes. Elle ressort aujourd’hui en salles.
Et si la nouvelle donne politique française, plus préoccupante et plus inquiétante que jamais, était l’occasion d’une renaissance et d’un sursaut militant des Africains ? C’est en tout cas le souhait du journaliste Éric Topona Mocgna, qui déplore leur inaction face à la montée du Rassemblement national.
Auteur d’une biographie d’Omar Blondin Diop, l’historien Florian Bobin revient sur les combats de ce militant sénégalais mort en prison sous Senghor et fait le lien avec l’engagement du Pastef d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.
Presque trente ans après les faits, le meurtre du jésuite frondeur n’a toujours pas été élucidé. Un statu quo révélateur du rôle du politique dans cette tragédie, selon Jean-Claude Djereke, qui invite les religieux camerounais et africains à réclamer justice.
La vente aux enchères de plusieurs livres appartenant à l’ancien président sénégalais, prévue mardi 16 avril, en Normandie, a été suspendue sur demande de l’État sénégalais. Ce dernier négocie pour se porter acquéreur des lots.
Créé par des artistes volontiers transgressifs, l’art contemporain africain est plus souvent soutenu par de riches collectionneurs que par les États. Mais le public et le privé semblent complémentaires pour construire un marché en devenir.
Les autorités ont interdit une manifestation à l’appel de la société civile pour réclamer le maintien de l’élection présidentielle reportée par Macky Sall. Ses organisateurs ont finalement décidé de la repousser.
Le vote du report de la présidentielle au 15 décembre continue de faire des vagues au Sénégal. Quelle que soit l’issue de cette crise politique, la boîte de Pandore est désormais ouverte. Seul espoir d’apaiser les tensions si ce report est acté, la promesse d’un départ de Macky Sall au terme légal de son mandat, le 2 avril 2024.
Si le report d’une élection présidentielle est inédit au Sénégal, le coup de force institutionnel à l’œuvre n’est pas le premier dans l’histoire du pays.
Devant l’échec des États-nations apparus au lendemain des indépendances, l’historien sénégalais, professeur à l’université Columbia, suggère de repenser les frontières issues de la colonisation et la carte politique du continent.
Le 7 février 1986 s’éteignait l’historien sénégalais, dont on célèbrera les 100 ans de la naissance le 29 décembre 2023. Que reste-t-il de la pensée de ce pionnier de la décolonisation de l’histoire et de la revalorisation de la narration historique africaine ?
Il a été assassiné il y a tout juste soixante ans. « JFK », premier président des États-Unis à saisir l’importance de l’Afrique, a séduit Nyerere, Nkrumah, Houphouët, Sékou Touré, Ben Bella, Hassan II, Bourguiba… Et été impuissant à retirer Lumumba des griffes de la CIA.
Le président sortant ne regrette rien des années passées à la tête du pays. Ni sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat, ni la confiance accordée à Amadou Ba, son dauphin, ni même la solitude du pouvoir ou la virulence des coups portés par ses adversaires, à commencer par le premier d’entre eux, Ousmane Sonko. Interview exclusive.
Cinquante ans après le premier sommet France-Afrique, Paris est dans l’incapacité de sortir de ses paradigmes postcoloniaux et de formuler une politique cohérente en Afrique. Se pose-t-on, à l’Élysée, les questions nécessaires ?
Autrefois discrets, ces hauts cadres de l’administration ont investi le terrain politique. Deux d’entre eux jouent déjà un rôle primordial dans la perspective de la présidentielle de février : Amadou Ba, dauphin de Macky Sall, et Ousmane Sonko, tête d’affiche de l’opposition.
Depuis vingt ans, la chanteuse germano-nigériane diffuse sa soul panafricaine loin des tendances et des mesures d’audience. Avec « Back and Forth », elle prouve qu’elle ne cesse de se réinventer.
En adoubant Amadou Ba pour la présidentielle de 2024, le chef de l’État sortant mise sur la capacité de son Premier ministre à rassembler au-delà de son camp. L’intéressé a quatre mois pour y parvenir. Et ce ne sont pas les adversaires qui manquent.
Le 23 octobre, Dakar a acquis 41 objets ayant appartenu à l’ancien président sénégalais, pour 244 000 euros. Le lot, vendu en France aux enchères, devrait intégrer rapidement le patrimoine national.
De 30 à 15 000 euros… Des cadeaux diplomatiques offerts à l’ancien président sénégalais sont proposés à la vente, à Caen, en France, pour des prix très variables.
Plus effacé que jamais depuis qu’il a été nommé Premier ministre, Amadou Ba a su habilement éclipser ses concurrents avant d’être désigné par Macky Sall pour lui succéder.
Sous Sékou Touré, le Hafia Football Club a été sacré trois fois champion d’Afrique. Ses victoires étaient celles de la Révolution et favorisaient l’apaisement… autant que ses défaites pouvaient conduire en prison.
Depuis l’incarcération de l’opposant Ousmane Sonko, suivie de la dissolution de son parti, le Pastef, la seule question qui vaille est : « Comment récupérer les voix de ses partisans ? »
Le parti a été dissous ce 31 juillet, au moment-même où son président était incarcéré. D’un syndicat lanceur d’alerte au premier parti d’opposition du pays, retour sur le parcours d’une formation politique hors normes.
Candidat à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle le chef de l’État ne se présentera finalement pas, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur souhaite que tous, y compris Ousmane Sonko, puissent concourir.
Macky Sall hors du jeu, tout comme Moustapha Niasse, le scrutin de 2024 verra s’affronter de nombreux candidats n’ayant jamais concouru à une élection présidentielle.
Autrice et musicienne, la Franco-Sénégalaise sort un premier roman, « Djinns », et fait le choix de la complexité par rapport aux prises de position identitaires.
Proche de plusieurs chefs d’État africains, l’architecte sénégalais a tenté une médiation entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Un exercice dont il est coutumier mais qui, cette fois, a échoué.