Déployée dans les rues de Dakar lors des émeutes qui ont suivi la condamnation d’Ousmane Sonko, au début de juin, la grande muette tente de rester à l’écart des soubresauts qui agitent le Sénégal. Parviendra-t-elle à conserver sa neutralité en cas de nouvelles tensions ?
Il y a cinquante ans, le jeune intellectuel de 26 ans mourait en détention sur l’île de Gorée. Une tache noire de l’ère Senghor, qui entretient le mythe d’un martyr aujourd’hui adulé pour son engagement révolutionnaire.
En dépit des remous et des grandes manœuvres politiques, tout se jouera en priorité autour du pouvoir d’achat lors du scrutin présidentiel de févier 2024, pronostique Idrissa Diabira, coordonnateur du programme présidentiel « Yoonu Yokkuté » du candidat Macky Sall, en 2012.
Qui sera en lice à la prochaine présidentielle sénégalaise ? À dix mois du scrutin, c’est l’incertitude la plus totale. Mais la participation de l’ensemble des principaux leaders politiques n’est pas un scénario à exclure.
Condamnation d’Ousmane Sonko, hypothétique troisième candidature de Macky Sall, pétition de 104 intellectuels… Dans un Sénégal déjà entré en campagne électorale, le porte-parole de la présidence estime que « force restera au peuple »… et à la loi.
Le PIB du Sénégal, dopé par la production pétrogazière, devrait passer la barre des 10% de croissance d’ici à 2024. Un cap qui reste toutefois difficile à tenir.
L’ancienne capitale du pays, pourtant inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, se dégrade d’année en année. Un patrimoine d’autant plus difficile à sauvegarder qu’il peut être bien encombrant. Reportage.
Chargée de recherche au CNRS, Elara Bertho publie aux PUF une biographie de l’ancien président sénégalais. Où l’on redécouvre la pensée complexe du grammairien.
Africaine, la Tunisie ? Les propos polémiques que son président, Kaïs Saïed, a tenus le 21 février ont pu semer le doute. Sa géographie, son histoire, sa culture et ses valeurs disent pourtant, et sans équivoque, son africanité.
Avec « Histoire de L’Harmattan », Denis Rolland brosse le portrait d’une maison d’édition pas comme les autres, et celui de ses fondateurs, qui n’a cessé de révéler les talents… Sans forcément en récolter le fruit.
Dans une lettre ouverte, l’universitaire tunisien Skander Ounaies exhorte les Subsahariens, notamment ses étudiants, à ne pas condamner l’ensemble du peuple tunisien à cause des agissements irresponsables et méprisables d’une minorité.
L’école militaire sénégalaise, qui fête en février ses 100 ans, forme des élèves triés sur le volet appelés à exercer les plus hautes fonctions civiles et militaires. Reportage.
Si les relations entre Paris et Dakar restent au beau fixe, le Sénégal n’est plus une terre promise pour les intérêts français, exposés à la rude concurrence de puissances économiques émergentes. S’y ajoute la progression, dans toute la région, d’un vif sentiment anti-français.
Dans la capitale française, le 8 décembre, pour son premier déplacement officiel, le chef du gouvernement de Macky Sall était accompagné d’une dizaine de ministres. Il s’est entretenu avec Élisabeth Borne, son homologue française.
Le 26e congrès de l’Internationale socialiste s’est tenu du 25 au 27 novembre à Madrid dans une quasi indifférence des politiques européens eux-mêmes. Ce qui pousse à s’interroger sur l’ancrage idéologique des formations politiques africaines.
Et si l’on pensait, enfin, à un mouvement plus large que la négritude ? Un mouvement qui sortirait tout autant les Subsahariens de leur condition de Noirs que les Maghrébins des appartenances arabes et orientales dans lesquelles ils se sont enfermés…
Le sociologue sénégalais Jean-Pierre Ndiaye, qui fut un collaborateur emblématique de « Jeune Afrique », s’est éteint ce 31 octobre. Portrait d’une personnalité aussi flamboyante qu’attachante.
Avec son livre « Pourquoi l’Afrique est entrée dans l’Histoire (sans nous) », Sonia Le Gouriellec pousse un coup de gueule contre les préjugés qui entravent tout discours intelligent sur les 54 pays du continent. Et s’attache à les démonter un à un.
En poste depuis 2021, le conseiller spécial appartient au cercle d’intimes du chef de l’État depuis plus de trente ans. Portrait d’un érudit, tour à tour ambassadeur et ministre, devenu l’un des hommes clés du système Ouattara.
Le 31 décembre 1980, Léopold Sedar Senghor annonçait sa démission. Comment ses homologues africains avaient-ils à l’époque réagi au départ volontaire du premier président du Sénégal ? Un éditorial signé Siradiou Diallo.
Décédé le 20 décembre 2001, le président Léopold Sédar Senghor aura marqué durablement le monde francophone des idées et de la culture, ainsi que l’édification de la démocratie dans son pays. Le journaliste Ibou Fall, qui lui consacre une biographie, revient sur cet homme d’État atypique, qui aura renoncé de lui-même au pouvoir en cours de mandat.
Le 20 décembre 2001, disparaissait Léopold Sédar Senghor, premier chef d’État du Sénégal. Vingt ans plus tard, à l’heure où son compatriote Mohamed Mbougar Sarr est célébré par le gotha littéraire mondial, l’œuvre du grand poète et écrivain qui a fait rayonner la langue française, la négritude et l’humanisme reste d’une brûlante actualité. Moustapha Niasse et Jean-François Mbaye lui rendent hommage.
En 1963, le chef du gouvernement Mamadou Dia et quatre de ses ministres, dont le charismatique Valdiodio N’Diaye, étaient sévèrement sanctionnés pour avoir défendu une autre vision de la décolonisation. Un acharnement qui révèle une facette méconnue du « président-poète ».
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de « Jeune Afrique » décédé le 3 mai à l’âge de 93 ans, a tissé des relations étroites avec de nombreux chefs d’État africains durant ses soixante ans de carrière.
Fondateur de Jeune Afrique et de La Revue, observateur et éditorialiste engagé, BBY a été un témoin privilégié de tous les soubresauts de l’Afrique et du Moyen-Orient. Il s’est éteint le 3 mai à Paris.
Une œuvre abstraite du peintre français Pierre Soulages, qui avait appartenue à l’ancien président sénégalais Senghor, a été vendue pour près de 1,5 million d’euros.
Rhéteur flamboyant, charismatique ou préparateur acharné, chaque orateur est éloquent à sa façon. Le Dr Cheikh Omar Diallo, fondateur de l’École africaine d’art oratoire, livre son analyse des forces et faiblesses des présidents sénégalais successifs. Et dévoile les dessous du « Wax Waxeet » d’Abdoulaye Wade, en 2011.
Lumumba, Houphouët, Keïta, Senghor, Mba, Ahidjo… En 1960, les leaders africains se sont succédé à la tribune pour proclamer l’indépendance de leurs pays. Solennels ou militants, ces discours sont entrés dans l’histoire.
Préfacier de Fanon, Senghor et Memmi, Jean-Paul Sartre a bâti un long dialogue avec un Sud anticolonial, notamment africain et arabe, qu’il soutenait politiquement. Ses prises de position sur Israël, elles, ont réduit son influence au Moyen-Orient.