Né en 1952 à Dandadji, Mahmadou Issoufou a été le président du Niger du 7 avril 2011 au 2 avril 2021.
Ingénieur des mines, il occupe plusieurs postes dans la Société des mines de l’Aïr avant de créer, en 1990, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). D’abord Premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale, il est élu à la tête de l’État du Niger le 7 avril 2011. Mohamed Bazoum lui succèdera dix ans plus tard.
Rejet des vieilles élites et de la France, détricotage du dispositif sécuritaire régional… L’arrivée des Russes dans la sous-région pourrait bien être l’accélérateur et le révélateur d’un changement de paradigme.
Ce 25 décembre, la grand messe du PNDS, parti au pouvoir, a consacré Foumakoye Gado, jusqu’ici président par intérim, à la tête de la formation créée par l’ancien président Mahamadou Issoufou, dont il est l’un des hommes de confiance.
Face au blocage total de la situation politique à Bamako, Conakry et Ouaga, une seule solution : faire preuve de pragmatisme et tendre la main aux pouvoirs putschistes locaux. Non sans contrepartie.
Critique à l’égard de ses voisins du Mali, préoccupé par la transition au Burkina, opposé à l’idée d’une rupture avec la France, le chef de l’État nigérien fait figure d’exception dans la région.
Une alternance dans le respect de la Constitution, un recul de la pauvreté, une croissance solide, malgré un contexte sécuritaire régional et une conjoncture mondiale difficiles… Près de deux ans après son élection, Mohamed Bazoum fait figure – et son pays avec lui – de modèle sahélien de gouvernance.
Alors que la question sécuritaire reste centrale, le Niger est le seul pays du Sahel invité à Washington. Mais ça ne suffit pas : les encouragements des États-Unis – ou de tout autre pays de bonne volonté – doivent aller au-delà de simples déclarations.
Le chantier du premier complexe hydroélectrique du pays est désormais bien engagé. Il va permettre de s’affranchir de la dépendance énergétique vis-à-vis du Nigeria, mais aussi de créer 45 000 hectares de terres irriguées. De quoi en finir avec l’insécurité alimentaire.
Portée par les espoirs liés à la future production pétrolière, la croissance nigérienne aura été la plus forte du continent en 2022. Mais l’édifice reste fragile, à moins de raviver les vieux rêves de richesse nucléaire.
Grâce à d’importants investissements publics et privés dans le solaire, l’éolien, mais aussi le charbon, le ministre nigérien de l’Énergie compte bien s’emparer d’un « alignement des planètes » pour voir le taux d’accès à l’électricité doubler d’ici à 2025.
L’ancien ministre de Mahamadou Issoufou apparaît comme le plus farouche adversaire du nouveau chef de l’État. En particulier au sein d’une opposition qui, pour le moment, a accepté la main tendue du président.
Le 26e congrès de l’Internationale socialiste s’est tenu du 25 au 27 novembre à Madrid dans une quasi indifférence des politiques européens eux-mêmes. Ce qui pousse à s’interroger sur l’ancrage idéologique des formations politiques africaines.
Avec la sécurité comme priorité de son premier mandat et des voisins maliens et burkinabè en grande difficulté, Mohamed Bazoum a constitué une garde rapprochée de fidèles pour le conseiller sur sa politique de défense. En voici les piliers.
Le parti au pouvoir s’apprête à organiser un congrès fin décembre à Tahoua et à procéder à quelques changements à sa tête, tout en conservant un équilibre entre les proches du chef de l’État et ceux de son prédécesseur. Avec en tête, déjà, la présidentielle de 2026.
Dans le cadre de la nouvelle « initiative sur le commerce guidé » de la Zone de libre-échange continentale africaine, plusieurs pays du continent s’apprêtent à échanger librement 96 produits avec des préférences tarifaires.
Les partis membres de l’IS en Afrique se retrouvent les 28 et 29 octobre dans la capitale sénégalaise pour préparer le renouvellement de son équipe dirigeante.
La réunion de l’organisation, prévue le 14 octobre et censée être consacrée en grande partie à la situation au Burkina Faso, n’aura finalement pas lieu.
Alors que se tient à Dakar, jusqu’au 16 septembre, la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN), quatre anciens chefs d’État* plaident pour la mise en place urgente de mesures de conservation de la biodiversité sur le continent, afin d’enrayer le désastre environnemental auquel il est confronté.
De l’implication du « Guide » libyen dans la rébellion touarègue de 2007 à l’affaire de des surfacturations au sein de l’armée… Depuis plus de quinze ans, le journaliste et directeur de la publication de L’Événement traque scandales et malversations. Portrait d’un infatigable enquêteur.
Confronté à la menace jihadiste sur toutes ses frontières, le Niger est jusqu’à présent parvenu à empêcher les groupes terroristes de s’installer sur son territoire. Comment et avec quels moyens ? Décryptage.
Grâce aux infrastructures construites en 2019 pour organiser le sommet de l’Union africaine, et parce que les entreprises de la sous-région l’estiment sécurisée, la capitale nigérienne accueille de plus en plus de rencontres et de séminaires.
Entre l’exil de Hama Amadou, la réserve désormais observée par Mahamane Ousmane et le ralliement d’Ibrahim Yacouba – et de son parti – à la majorité, l’opposition manque de figures charismatiques et perd de son poids au sein de l’Assemblée nationale.
L’un tient un discours nationaliste et prône un rapprochement avec la Russie, l’autre fait de son pays le chantre de la démocratie en Afrique de l’Ouest et estime la collaboration avec la France indispensable face au terrorisme. Récit d’un désaccord aussi personnel qu’idéologique.
Confrontée à deux transitions qui pourraient bien s’éterniser, l’organisation régionale oscille entre sanctions et négociations pour tenter de se faire entendre.
Sécurité régionale, transitions militaires, alternance, Libye, Guinée, Tchad… Le chef de l’État nigérien, qui se définit comme un « militant de la démocratie », explique pourquoi son pays est un modèle à suivre.
Sortis du même moule socialiste, anticolonialiste et tiers-mondiste, ces cinq chefs d’État ont suivi une trajectoire en tout point comparable. Sauf après leur accession au pouvoir…
Depuis qu’il a passé la main à Mohamed Bazoum en avril dernier, l’ancien président nigérien consulte, voyage et se consacre à sa fondation. Avec, pour l’épauler, d’anciens collaborateurs, des cadres du parti au pouvoir mais aussi sa famille.
Le 7 avril, Mahamane Sani Mahamadou Issoufou, dit Abba, a été nommé ministre du Pétrole et de l’Énergie. Le fils de l’ancien chef de l’État est un homme discret mais connecté, qui n’a jamais aimé jouer les « papamadit ».
Emaillée de tensions sous la présidence de Mahamadou Issoufou, la relation algéro-nigérienne devrait connaître un renouveau avec l’élection de Mohamed Bazoum.
La confirmation du retour en grâce d’Hassoumi Massaoudou, les ministères stratégiques réservés au PNDS et une équipe sensiblement réduite… Ce qu’il faut retenir de l’équipe sur laquelle Mohamed Bazoum va s’appuyer.
Ses relations avec ses pairs africains, la fermeture des frontières avec le Sénégal, l’état de l’opposition, Macron, Bolloré et le port de Conakry… Une interview exclusive du chef de l’État guinéen, réélu en octobre 2020.