L’un est le fils du défunt président, l’autre est son ancien ministre des Affaires étrangères. Mais, entre le dirigeant de la transition et le patron de la Commission de l’UA, qui pensent déjà au scrutin de 2024, la tension monte.
Les préparatifs se poursuivent au Niger, où l’UA tiendra, du 20 au 25 novembre, un sommet sur l’industrialisation en Afrique. Le président Mohamed Bazoum attend une vingtaine de ses homologues.
Le ministre des Finances a réussi à obtenir le rééchelonnement de la dette du Tchad jusqu’à 2024, au terme de deux ans de négociations. Il nous livre les coulisses de cet accord inédit avec les créanciers du pays, acquis avec l’appui du G20, du Club de Paris, du FMI et de la Banque mondiale.
Après avoir quitté N’Djamena à la suite des manifestations du 20 octobre, l’opposant en exil entend désormais mettre en place un nouveau plan d’action. Attendu à Washington et en France, il tente aussi de rallier des chefs d’État africains à sa cause.
Le président de la Commission de l’Union africaine s’apprête à soumettre un rapport à la prochaine session du Conseil de paix et de sécurité, ce 11 novembre. Il y désavoue la décision de la CEEAC de nommer Félix Tshisekedi facilitateur du processus de transition au Tchad et tire à boulets rouges sur le régime de N’Djamena.
Depuis le décès d’Idriss Déby Itno, Succès Masra s’est affirmé comme l’adversaire le plus farouche du président Mahamat Idriss Déby Itno. Entre l’opposant et l’héritier du maréchal, la guerre est totale.
Hors caméras, les chefs d’État présents lors de la réunion de Kinshasa, le 25 octobre, ont eu des divergences d’appréciation portant, entre autres, sur l’absence de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine.
Quatre jours après les violences ayant endeuillé le pays, plusieurs investigations sont en cours, menées par les autorités d’un côté et la société civile de l’autre, afin de faire la lumière sur les événements de jeudi dernier.
Au moins une cinquantaine de personnes ont été tuées ce jeudi, selon le bilan des autorités tchadiennes. Le résultat macabre d’un bras de fer entre une opposition jugée radicale et un pouvoir de transition qui peine à imposer sa légitimité.
Policiers et manifestants s’affrontent ce jeudi dans la capitale, où des centaines de personnes se sont réunies à l’appel de l’opposition pour protester contre la prolongation de la transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno.
Pour mener à bien l’acte II d’une transition politique entamée le 20 avril 2021, le fils du maréchal tué au front a choisi de cohabiter avec un ancien opposant historique de 75 ans dont il est impossible de mettre en doute l’engagement au service de la démocratie.
Ce 14 octobre, Mahamat Idriss Déby Itno a nommé un gouvernement d’union nationale, sur proposition du Premier ministre Saleh Kebzabo. L’ancien rebelle Tom Erdimi y fait notamment son entrée, aux côtés du diplomate Mahamat Saleh Annadif.
Saleh Kebzabo a été désigné, mercredi 12 octobre, Premier ministre du gouvernement de transition. Un choix stratégique pour le président Mahamat Idriss Déby Itno.
Mahamat Idriss Déby Itno a annoncé lundi 10 octobre, lors de son investiture comme président de la transition, la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale.
Le président du Conseil militaire de transition sera investi, dans quelques jours, président de la transition, dont la durée a été prolongée à 24 mois. N’Djamena se prépare à accueillir plusieurs chefs d’État pour l’occasion.
Prolongation de la transition de deux années et possibilité pour son président et son Premier ministre de se présenter à la magistrature suprême… Le Dialogue national inclusif et souverain en cours à N’Djamena a adopté des mesures qui suscitent plus de questions que de réponses.
Le 19 septembre, le ministre tchadien des Affaires étrangères a rendu publique sa lettre de démission, justifiée selon lui par des interférences dans l’exercice de ses fonctions, entre autres. Une initiative qui a agacé Mahamat Idriss Déby Itno.
Le domicile de l’ancien président de l’Assemblée nationale a été perquisitionné par les hommes d’Ange-Gabriel Patassé, le neveu du défunt président. La traduction d’une certaine fébrilité de la part de Faustin-Archange Touadéra, en lice pour un troisième mandat ?
Emprisonné depuis décembre 2020 en Égypte, Tom Erdimi vient d’être remis en liberté. Frère jumeau de Timan Erdimi qui a accepté de participer au dialogue national à N’Djamena, l’ancien rebelle a bénéficié d’une grâce présidentielle décidée par Abdel Fattah al-Sissi.
L’ancien cadre rebelle, rentré d’exil en 2011, a été le conseiller d’Idriss Déby Itno jusqu’à son décès. Aujourd’hui ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de transition, il raconte sa jeunesse de militant révolutionnaire, ses années dans la rébellion et ses rêves de cinéaste… Rencontre.
Ce 9 septembre, la convocation de Succès Masra devant le procureur a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre à N’Djamena. L’opposant s’est imposé via la rue comme un adversaire aussi encombrant pour Albert Pahimi Padacké qu’il l’est déjà pour Mahamat Idriss Déby Itno.
Le président de la transition dépêche, depuis une semaine, des émissaires auprès des chefs d’État de la région. Objectif : les sensibiliser au dialogue national inclusif, ouvert depuis le 20 août à N’Djamena. Voici les coulisses de ce road trip diplomatique.
À contre-courant d’une majorité de la classe politique tchadienne, Les Transformateurs, de Succès Masra, et la plateforme Wakit-Tama continuent de s’opposer au Conseil militaire de transition. Jusqu’où peuvent-ils aller ?
Sur le continent, chaque État semble classé en fonction de son positionnement sur le conflit en Ukraine et de sa proximité avec l’ancienne puissance coloniale d’un côté, le Kremlin de l’autre.
Alors que Mahamat Idriss Déby Itno joue la carte du dialogue avec d’anciens rebelles à N’Djamena, son ministre de la Défense est en première ligne face à ceux qui n’ont pas déposé les armes. Portrait de l’homme de confiance du Conseil militaire de transition.
L’élection des membres du présidium, l’instance en charge de diriger les travaux du « dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) entre l’opposition civile et armée et la junte au pouvoir, a donné lieu à des débats intenses et à des protestations dans les rangs de l’opposition.
Le 20 août, le président de la Commission de l’UA a tenu un discours très pessimiste et dénué de toute autocritique sur la situation du Tchad. Une intervention qui est mal passée dans l’entourage du chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno…
Après la signature d’un accord avec les groupes politico-militaires, le 8 août, et avec l’ouverture du dialogue national, le 20, Mahamat Idriss Déby Itno entre dans la dernière phase de la transition qu’il dirige. Celle-ci doit le mener vers une présidentielle, autour de laquelle les questions sont légion.
Le dialogue national inclusif s’ouvre samedi 20 août dans la capitale tchadienne. Il devrait déboucher sur des élections « libres et démocratiques », affirme le pouvoir. Timan Erdimi, chef de l’UFR, un important groupe rebelle, est arrivé ce jeudi matin à N’Djamena pour y participer.
Au pouvoir depuis quinze mois, Mahamat Idriss Déby Itno a dû composer avec les impératifs sécuritaires et les revendications des politico-militaires. Le dialogue national inclusif qui démarre ce 20 août doit permettre d’amener le pays à la présidentielle. Et enfin, si possible, à la réconciliation et au changement.