Marafa Hamidou Yaya, qui s’est exprimé dans Jeune Afrique voici deux mois, a vu se restreindre les droits de visite de ses proches. Et il n’a toujours pas obtenu l’autorisation d’aller se faire soigner à l’étranger.
Longtemps silencieux afin de ne pas froisser les autorités, espérant obtenir une évacuation sanitaire, l’ancien secrétaire général de la présidence du Cameroun a décidé de prendre la parole en exclusivité pour Jeune Afrique. Il estime avoir encore un rôle à jouer pour l’avenir de son pays.
Journaliste et militant politique, il s’est érigé en porte-parole du septentrion. Son objectif : le retour du Grand-Nord aux affaires – une région qu’il estime lésée depuis que Paul Biya est au pouvoir. Rencontre.
L’ancien président français a plaidé auprès du chef de l’État camerounais pour que soit libéré pour raisons de santé l’ex-secrétaire général de la présidence, emprisonné à Yaoundé depuis 2012.
Le 27 août 2014, Abdoulaye Harrissou, notaire établi à Maroua, au Cameroun, est arrêté par des agents de la Direction générale de la recherche extérieure. Son tort ? Être proche de l’ancien secrétaire général de la présidence de Paul Biya, Marafa Hamidou Yaya, tombé en disgrâce.
Au Cameroun, le secrétariat d’État à la Défense fait office de service d’enquête et – surtout – de lieu de privation de liberté pour les détenus les plus sensibles. Plongée dans un lieu où police et politique ne font qu’un, au service de l’État… et de son chef.
C’est le secrétariat d’État camerounais à la Défense qui a pris en main l’enquête sur l’assassinat du rédacteur en chef d’Amplitude FM. À sa tête, un ancien diplomate devenu l’un des hommes les plus redoutés de Yaoundé.
Selon quatre rapports médicaux que JA a pu consulter, la santé de l’ex-secrétaire général de la présidence, emprisonné depuis dix ans, ne cesse de se détériorer. Or le chef de l’État camerounais ne semble pas près d’accepter une évacuation sanitaire.
Le septentrion, réservoir de voix, jouera un rôle décisif dans la succession du président Biya. Alamine Ousmane Mey, Ibrahim Talba Malla, Aboubakary Abdoulaye… Deux ministres et un chef traditionnel semblent en détenir les clés. Mais la lutte est âpre.
Huit anciens ambassadeurs des États-Unis au Cameroun appellent les autorités de leur pays à faire pression pour que l’ex-ministre, âgé et malade, puisse sortir de prison. Et dénoncent la responsabilité de Julian Assange et de WikiLeaks dans cette affaire.
Détenu depuis 2012, Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général de la présidence et proche collaborateur de Paul Biya, a été placé le 25 mai sous surveillance renforcée. Sa cellule a été fouillée, des documents ont été saisis et des brouilleurs téléphoniques ont notamment été installés.
L’affaire du financement de l’Albatros, l’avion présidentiel acheté en 2001 avec des fonds de la Société nationale des hydrocarbures à l’insu du FMI, a valu à de la prison à deux anciens secrétaires généraux de la présidence. Le directeur de la SNH n’a, lui, pas été appelé à la barre.
Rarement un prisonnier aura autant occupé l’espace politique médiatique. Le Camerounais Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général de la présidence et proche collaborateur de Paul Biya, détenu depuis six ans, entend bien peser sur les prochaines échéances électorales.
Après plus de trois ans de détention, le notaire camerounais Abdoulaye Harissou voit le bout du tunnel. Alors qu’il était accusé « d’hostilité contre la patrie, d’assassinat et de détention et port illégal d’armes et de munitions de guerre », les faits ont été requalifiés le lundi 9 octobre en « non dénonciation » et ses avocats espèrent maintenant sa libération.
Le 16 avril, cela fera cinq ans que Marafa Hamidou Yaya est incarcéré. À cette époque, en 2012, il passait de pilier du système à bête noire du régime. Depuis sa cellule, il a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Condamnée à vingt-cinq ans de prison dans le cadre de l’opération anticorruption Épervier, l’avocate franco-camerounaise a finalement été libérée. Retour sur six années de combat.
Lancée en 2006 par Paul Biya sous la pression des bailleurs de fonds et de l’opinion publique, l’opération de lutte anti-corruption Épervier est toujours en cours au Cameroun. Jeune Afrique a passé en revue les personnalités emprisonnées qui écopent des peines les plus lourdes.
Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire considère que l’ex-ministre camerounais de l’Administration territoriale, Marafa Hamidou Yaya, est détenu en violation de la loi internationale. Selon cette institution onusienne, il devrait être libéré et l’indemnisé.
Première femme avocate au Cameroun, inscrite au barreau depuis 1969, elle n’a pu empêcher la Cour suprême de condamner à vingt ans de réclusion son client, Marafa Hamidou Yaya, ancien ministre de l’Administration territoriale et ancien secrétaire général à la présidence.
Après la confirmation de sa condamnation – avec un petit raccourcissement de sa peine – par la Cour suprême, Marafa Hamidou Yaya estime n’avoir pas dit son dernier mot.
Marafa Hamidou Yaya, ancien ministre d’État en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a été condamné à vingt ans de prison ferme mercredi par la Cour suprême camerounaise
Près de 10 000 partisans ont ovationné l’opposant camerounais à Bafoussam, le 21 novembre. Faisant fi des freins administratifs qu’il rencontre, le chef de file du MRC s’affirme en présidentiable.
Le président règne de loin et supervise de haut, chargeant une poignée de fidèles d’appliquer – voire de déchiffrer – ses directives. Et depuis trente-trois ans ça marche.
L’émotion a été mondiale après l’attaque contre « Charlie Hebdo » mercredi. Marafa Hamidou Yaya et Lydienne Yen Eyoum, tous deux emprisonnés au Cameroun, ont notamment fait parvenir leurs messages de solidarité à « Jeune Afrique ».
Sa chute, l’ancien ministre d’État l’avait vue venir. Marafa Hamidou Yaya a senti le vent tourner bien avant d’être arrêté. Depuis deux ans, il est le détenu le plus célèbre de Yaoundé. Mais du fond de sa cellule, il garde les yeux tournés vers l’avenir.
Dans une interview exclusive réalisée par correspondance, parue dans le Jeune Afrique n°2803, Marafa Hamidou Yaya, l’ancien ministre camerounais de l’Administration territoriale, dément formellement fomenter une rébellion dans le nord du pays et accuse le gouvernement de chercher à le faire taire définitivement.