Dix ans après le début des Printemps arabes, le prince héritier des Émirats arabes unis est désormais à la tête d’une puissance régionale militaire mais aussi idéologique, vent debout contre l’islam politique.
L’Arabie saoudite a laissé planer la possibilité de mettre fin à la crise du Golfe et au blocus contre le Qatar. Une évolution en partie liée au changement d’administration américaine.
Entre les ventes d’armes, l’opposition à l’islam politique et à l’activisme turc, Paris et Abu Dhabi ont développé des relations privilégiées. Une amitié qui se cultive au sommet du pouvoir, dans un tout petit cercle : « La cellule diplomatique de l’Élysée, Jean-Yves Le Drian et le président ».
À la Une du numéro 84 du bimestriel « La Revue », en vente dans les kiosques, un dossier spécial sur le prince héritier émirati Mohammed Ben Zayed (MBZ), une enquête sur le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky, ou encore la recension du dernier ouvrage de Gérard Haddad.
Ils ont grandi dans les palais de leurs pères, Hassan II et Zayed Ibn Sultan Al Nahyane, dont l’amitié remonte au milieu des années 1960, bien avant que « le père des Émirats » ne décide de fonder son pays.
Mohamed Ibn Zayed (MBZ), régent des Émirats arabes unis, fait figure de maître à penser du prince saoudien Mohamed Ibn Salman, dont il influence les décisions.
Partisan résolu de la diplomatie de la canonnière, le très ambitieux maître des Émirats arabes unis manœuvre dans l’ombre sur plusieurs fronts, du Maghreb à l’Asie centrale. Et serait même derrière la nomination du nouveau prince héritier saoudien.