Mohamed Bazoum, né en 1960 à Bilabrine au Niger, est un homme politique nigérien et membre de longue date du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). Il a occupé plusieurs postes ministériels, notamment ceux des Affaires étrangères et de l’Intérieur, avant de devenir le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2021. Élu président en février 2021, il devient le premier chef d’État du Niger issu d’une succession démocratique. Sa présidence est marquée par des défis majeurs en matière de sécurité, notamment face aux menaces des groupes terroristes au Sahel. En juillet 2023, il est renversé par un coup d’État militaire. Il refuse de signer sa démission et est gardé en otage par la junte dans sa résidence présidentielle.
Le Front patriotique de libération (FPL), créé après le coup d’État militaire de juillet 2023, réclame la libération du président déchu toujours retenu en captivité avec son épouse dans leur résidence de Niamey.
La junte au pouvoir à Niamey a annoncé, le 5 novembre, de nouvelles sanctions contre sept proches du pouvoir civil renversé en juillet 2023. Ces personnes sont soupçonnées d’appui à des « attentats terroristes » ou « d’intelligence avec une puissance étrangère ».
La junte d’Abdourahamane Tiani a réitéré ses accusations envers la France, qui aurait, selon elle, tenté de la renverser. Paris nie, mais s’inquiète en coulisses de certaines données publiées par Niamey. Celles-ci pourraient provenir de fuites au sein des services de renseignement.
L’ancien Premier ministre nigérien s’est éteint ce 24 octobre. Plusieurs fois candidat à la présidentielle, adversaire farouche et allié de circonstance de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum, il aura tout tenté pour accéder à la magistrature suprême, sans y parvenir.
L’ancien ministre de Mohamed Bazoum a été déchu de sa nationalité le 10 octobre, sur décision du président. Lequel voit en lui le chef d’une rébellion qui tente de s’affirmer depuis la France et les pays voisins du Niger.
Qu’ils aient été renversés par un coup d’État militaire ou contraints à quitter le pouvoir par la rue, les chefs d’État déchus ont rarement un sort enviable. Tour d’horizon, en infographie, de la situation de ces puissants tombés de leur piédestal.
Bâtie il y a près de 200 ans, la mosquée de Zinder, l’une des plus anciennes du Niger, s’est effondrée le 3 septembre en raison des pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région centre-est du pays.
Les principaux chefs des armées nigérienne et nigériane se sont retrouvés à Niamey ce 28 août pour évoquer, et surtout relancer, la coopération militaire entre leurs deux pays. Une réunion loin d’être anecdotique un an après le coup d’État ayant renversé Mohamed Bazoum.
Ancien ministre et aujourd’hui opposant à la junte dirigée à Niamey par Abdourahamane Tiani, l’ex-figure des rébellions touarègues bénéficie depuis la fin du mois de juillet du statut de réfugié politique en France.
Interpellé par la fondation Mo Ibrahim, dont il a été le lauréat du prix du leadership en 2020, l’ancien président du Niger a affirmé dans une lettre qu’il condamnait le putsch ayant eu lieu en juillet 2023 et ayant renversé son successeur Mohamed Bazoum.
Un an après le coup d’État qui a porté Abdourahamane Tiani au pouvoir, l’espoir d’une libération du président déchu s’est étiolé chez les proches de Mohamed Bazoum.
Un an après le coup d’État du général Tiani, la junte a notifié à plusieurs anciens hauts responsables de la politique nigérienne leur libération à venir.
Après les « régimes frères » du Mali et du Burkina Faso, la junte nigérienne vient d’inscrire son pouvoir dans la durée. Pour le premier anniversaire du coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani a déroulé ses souhaits d’inexorable « souveraineté pleine et entière ».
La communauté internationale a beau avoir tenté de le faire fléchir, le général n’a rien cédé. À la tête du Niger depuis un an, le tombeur de Mohamed Bazoum est un chef discret et solitaire, qui se méfie de tous, y compris de cette armée qui a rallié son putsch sur le tard et de ces hauts gradés qui n’ont pour lui que condescendance.
Près d’un an après la chute du président du Niger Mohamed Bazoum, l’euphorie des premiers jours a fait place aux difficultés. Reclus dans son palais de Niamey, le président de la transition s’appuie sur ses derniers proches.
Alors que Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, les autorités de la transition maintiennent la pression sur le président déchu et ses proches. L’analyse de Manon Laplace, spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.
Entre novembre 2023 et janvier, les autorités de transition nigériennes ont gelé les avoirs de nombreux membres de l’entourage familial et politique du président déchu.
Le 21 juin, le Front patriotique pour la justice revendiquait l’enlèvement du préfet de Bilma, dans la région d’Agadez. Une action assumée par son chef, Mahamat Tori, qui s’oppose ouvertement à la junte.
Le « sabotage » par des rebelles, dans la nuit du 16 au 17 juin, d’une partie d’un oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin, a été confirmé par les autorités nigériennes.
Au pouvoir depuis un peu moins d’un an, le président de la transition nigérienne est confronté à l’opposition de deux groupes armés originaires du nord du Niger, dont les membres sont issus des communautés touboues et touarègues. Ce qui est loin d’être anodin.
Renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani, l’ancien président nigérien, désormais sous la menace de poursuites judiciaires pour « trahison », persiste : il ne démissionnera pas.
Le permis d’exploitation du site d’extraction d’uranium d’Imouraren a été retiré au groupe dirigé par Nicolas Maes, depuis novembre 2023. C’est la conclusion d’un long bras de fer entre Orano et la junte au pouvoir au Niger.
Après la levée de l’immunité de l’ancien président, son entourage s’insurge et dénonce un déni de justice. Oumar Moussa, son ancien directeur de cabinet adjoint, répond à Jeune Afrique.
La décision de la Cour d’État du Niger, organe créé par les autorités de transition, ouvre la voie à des poursuites contre le président déchu, accusé notamment de « haute trahison ».
La Cour d’État a reporté au vendredi 14 juin sa décision concernant la levée de l’immunité de l’ex-président, à la suite d’une demande de libération introduite par ses avocats.
Alors qu’elle devait rendre son délibéré ce vendredi, la Cour d’État du Niger a reporté sa décision à la demande des avocats du président déchu. Ces derniers seront entendus le 7 juin, date à laquelle reprendront les débats.
Tous trois ont été renversés par l’armée. Et si la situation de chacun est aujourd’hui différente, les présidents déchus du Niger, du Gabon et de Guinée refusent de démissionner. L’analyse de François Soudan.
Neuf mois quasi jour pour jour que l’ancien président nigérien est détenu arbitrairement. De New York à Dakar, en passant par la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, mais aussi le Niger, des avocats de renom (Brahim Ould Ebety, Florence Loan, Mohamed Seydou Diagne, Moussa Coulibaly et Reed Brody) exigent sa remise en liberté sans délai.
Salem Mohamed Bazoum, fils de l’ex-chef de l’État nigérien Mohamed Bazoum, avait été remis en liberté provisoire le 8 janvier dernier et placé en résidence surveillée au Togo. Selon les informations de Jeune Afrique, il a été autorisé à voyager hors de Lomé.