Interpellé par la fondation Mo Ibrahim, dont il a été le lauréat du prix du leadership en 2020, l’ancien président du Niger a affirmé dans une lettre qu’il condamnait le putsch ayant eu lieu en juillet 2023 et ayant renversé son successeur Mohamed Bazoum.
Un an après le coup d’État qui a porté Abdourahamane Tiani au pouvoir, l’espoir d’une libération du président déchu s’est étiolé chez les proches de Mohamed Bazoum.
Un an après le coup d’État du général Tiani, la junte a notifié à plusieurs anciens hauts responsables de la politique nigérienne leur libération à venir.
Après les « régimes frères » du Mali et du Burkina Faso, la junte nigérienne vient d’inscrire son pouvoir dans la durée. Pour le premier anniversaire du coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani a déroulé ses souhaits d’inexorable « souveraineté pleine et entière ».
La communauté internationale a beau avoir tenté de le faire fléchir, le général n’a rien cédé. À la tête du Niger depuis un an, le tombeur de Mohamed Bazoum est un chef discret et solitaire, qui se méfie de tous, y compris de cette armée qui a rallié son putsch sur le tard et de ces hauts gradés qui n’ont pour lui que condescendance.
Près d’un an après la chute du président du Niger Mohamed Bazoum, l’euphorie des premiers jours a fait place aux difficultés. Reclus dans son palais de Niamey, le président de la transition s’appuie sur ses derniers proches.
Alors que Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, les autorités de la transition maintiennent la pression sur le président déchu et ses proches. L’analyse de Manon Laplace, spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.
Entre novembre 2023 et janvier, les autorités de transition nigériennes ont gelé les avoirs de nombreux membres de l’entourage familial et politique du président déchu.
Le 21 juin, le Front patriotique pour la justice revendiquait l’enlèvement du préfet de Bilma, dans la région d’Agadez. Une action assumée par son chef, Mahamat Tori, qui s’oppose ouvertement à la junte.
Le « sabotage » par des rebelles, dans la nuit du 16 au 17 juin, d’une partie d’un oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin, a été confirmé par les autorités nigériennes.
Au pouvoir depuis un peu moins d’un an, le président de la transition nigérienne est confronté à l’opposition de deux groupes armés originaires du nord du Niger, dont les membres sont issus des communautés touboues et touarègues. Ce qui est loin d’être anodin.
Renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani, l’ancien président nigérien, désormais sous la menace de poursuites judiciaires pour « trahison », persiste : il ne démissionnera pas.
Le permis d’exploitation du site d’extraction d’uranium d’Imouraren a été retiré au groupe dirigé par Nicolas Maes, depuis novembre 2023. C’est la conclusion d’un long bras de fer entre Orano et la junte au pouvoir au Niger.
Après la levée de l’immunité de l’ancien président, son entourage s’insurge et dénonce un déni de justice. Oumar Moussa, son ancien directeur de cabinet adjoint, répond à Jeune Afrique.
La décision de la Cour d’État du Niger, organe créé par les autorités de transition, ouvre la voie à des poursuites contre le président déchu, accusé notamment de « haute trahison ».
La Cour d’État a reporté au vendredi 14 juin sa décision concernant la levée de l’immunité de l’ex-président, à la suite d’une demande de libération introduite par ses avocats.
Alors qu’elle devait rendre son délibéré ce vendredi, la Cour d’État du Niger a reporté sa décision à la demande des avocats du président déchu. Ces derniers seront entendus le 7 juin, date à laquelle reprendront les débats.
Tous trois ont été renversés par l’armée. Et si la situation de chacun est aujourd’hui différente, les présidents déchus du Niger, du Gabon et de Guinée refusent de démissionner. L’analyse de François Soudan.
Neuf mois quasi jour pour jour que l’ancien président nigérien est détenu arbitrairement. De New York à Dakar, en passant par la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, mais aussi le Niger, des avocats de renom (Brahim Ould Ebety, Florence Loan, Mohamed Seydou Diagne, Moussa Coulibaly et Reed Brody) exigent sa remise en liberté sans délai.
Salem Mohamed Bazoum, fils de l’ex-chef de l’État nigérien Mohamed Bazoum, avait été remis en liberté provisoire le 8 janvier dernier et placé en résidence surveillée au Togo. Selon les informations de Jeune Afrique, il a été autorisé à voyager hors de Lomé.
La Cour d’État s’est réunie, ce 5 avril, autour de la levée de l’immunité du président déchu. Bien qu’il ne soit pas officiellement poursuivi, ce dernier est accusé par ses tombeurs, notamment, de « haute trahison » et d’« apologie et financement du terrorisme ».
Alors que la plupart des sanctions à l’encontre de Niamey ont été levées, l’institution panafricaine de développement a rencontré les autorités nigériennes pour « un retour à la normale ».
Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel, ont décidé de quitter la Cedeao, que vont devenir les engagements des banques régionales de développement ?
Deux semaines après l’annonce de la Cedeao, les commerçants nigériens redécouvrent un quotidien sans pénurie d’électricité grâce à l’énergie importée du Nigeria. Mais terrestres ou aériennes, toutes les frontières ne sont pas rouvertes.
Par realpolitik ou pour des raisons humanitaires, la Cedeao, réunie en sommet extraordinaire à Abuja, a levé une partie des sanctions qu’elle avait imposées aux régimes militaires du Niger, de la Guinée et du Mali.
Les chefs d’État des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, réunis samedi 24 février à Abuja, ont décidé la levée d’une grande partie des sanctions visant Niamey.
En marge du 37e sommet des chefs d’État de l’UA, qui s’est tenu à Addis-Abeba les 17 et 18 février, le président comorien, qui a passé la main à la tête de l’organisation, souhaite jouer un rôle au Niger. Il s’en est ouvert à Mahamadou Issoufou.
Selon les informations de Jeune Afrique, l’organisation sous-régionale lèvera « prochainement » les sanctions économiques décidées après le putsch mené le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani contre le président élu Mohamed Bazoum.