Mohamed Bazoum, né en 1960 à Bilabrine au Niger, est un homme politique nigérien et membre de longue date du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). Il a occupé plusieurs postes ministériels, notamment ceux des Affaires étrangères et de l’Intérieur, avant de devenir le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2021. Élu président en février 2021, il devient le premier chef d’État du Niger issu d’une succession démocratique. Sa présidence est marquée par des défis majeurs en matière de sécurité, notamment face aux menaces des groupes terroristes au Sahel. En juillet 2023, il est renversé par un coup d’État militaire. Il refuse de signer sa démission et est gardé en otage par la junte dans sa résidence présidentielle.
Réunis à Abuja, les membres de la Cedeao ont ouvert la voie dimanche à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.
Ce 10 décembre, les chefs d’État de l’organisation ouest-africaine se penchent de nouveau sur la situation à Niamey. Plus de quatre mois après le renversement de Mohamed Bazoum, la Cedeao continue de privilégier la voie diplomatique et le recours aux sanctions.
Freiné par des reports à répétition, le complexe pétrochimique du tycoon nigérian, inauguré en mai dernier, s’apprête à entrer en service après la réception de la première cargaison de brut.
Face à la crise humanitaire en cours, six organisations non-gouvernementales*, dont Oxfam, l’International Rescue Commitee et Action contre la faim, appellent l’institution ouest-africaine à adopter d’urgence des mesures d’exemption humanitaire en faveur de Niamey.
Après quatre ans d’exil hors du continent, l’ex-Premier ministre ivoirien a fait une tournée remarquée chez les putschistes sahéliens, dont les relations avec Alassane Ouattara sont notoirement tendues.
Le régime militaire du général Abdourahamane Tiani a mis fin à deux missions de sécurité de l’Union européenne, le jour de la visite d’une délégation russe à Niamey.
Le Nigeria, qui préside actuellement la Cedeao, a appelé les militaires au pouvoir au Niger à libérer le président déchu Mohamed Bazoum et à l’autoriser à se rendre dans un pays tiers.
La Cedeao a beau sembler être dans l’impasse, elle n’envisage pas d’adopter une position plus conciliante à l’égard des putschistes, affirme Abdel-Fatau Musah, son commissaire aux Affaires politiques.
La 9e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est achevée ce 28 novembre, en l’absence de délégation des régimes militaires ouest-africains.
Depuis octobre, le nouveau pouvoir de Niamey a décidé de bouder plusieurs rendez-vous avec l’organisation régionale, privilégiant un dialogue avec le Togo.
Niamey a mis en fonction une nouvelle centrale photovoltaïque, alors que le pays est confronté à une baisse de son approvisionnement en électricité, qui provient en grande partie du Nigeria, à la suite des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest en réponse au putsch de juillet.
Le président sortant ne regrette rien des années passées à la tête du pays. Ni sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat, ni la confiance accordée à Amadou Ba, son dauphin, ni même la solitude du pouvoir ou la virulence des coups portés par ses adversaires, à commencer par le premier d’entre eux, Ousmane Sonko. Interview exclusive.
Alors que Berlin accueille ce 20 novembre le quatrième sommet de l’initiative G20 Compact with Africa (CwA), lancée en 2017, le chancelier Olaf Scholz revient sur la politique allemande en direction du continent.
Cinquante ans après le premier sommet France-Afrique, Paris est dans l’incapacité de sortir de ses paradigmes postcoloniaux et de formuler une politique cohérente en Afrique. Se pose-t-on, à l’Élysée, les questions nécessaires ?
Chantre de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, l’union économique et monétaire, qui rassemble depuis 1994 huit pays membres autour du franc CFA, est plus divisée que jamais. Pour repousser les menaces d’implosion, nombreux sont ceux qui réclament des réformes.
Plus de cent jours après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum à Niamey, l’opération envisagée par l’organisation ouest-africaine semble définitivement écartée.
Pour la deuxième fois depuis le coup d’État du 26 juillet, Maman Laouali Abdou Rafa a été arrêté, puis libéré, par les hommes du général Abdourahamane Tiani. Une interpellation intervenue alors que les comptes de l’État nigérien sont toujours gelés à la BCEAO.
Serge Ekué, le président de la Banque ouest-africaine de développement, a décidé de reporter le forum présidentiel prévu dans le cadre du cinquantenaire de l’institution. Le coup d’État au Niger expliquerait ce choix.
Alors qu’il militait au mois d’août pour une intervention militaire de la Cedeao au Niger, le président ivoirien a décidé d’un changement de cap. Précisions.
Les avocats du président nigérien déchu ont porté plainte devant la Cour régionale pour « arrestation et séquestration arbitraires ». Le délibéré est attendu le 30 novembre.
Renversé le 26 juillet par le général Abdourahamane Tiani et ses hommes, Mohamed Bazoum passe, ce 3 novembre, son centième jour en détention. Isolé mais refusant toujours farouchement de démissionner, il reste le problème numéro un de putschistes qui semblent ne pas savoir quel sort lui réserver.
Le procureur général près la cour d’appel de Niamey, Salissou Chaïbou, a affirmé mardi 31 octobre qu’il y aurait eu tentative d’évasion de Mohamed Bazoum, ce que les avocats de l’ex-chef de l’État nient toujours vigoureusement.
Le 30 juillet, la Cedeao a interdit toute transaction financière entre ses États membres et le Niger à la suite du putsch du général Abourahamane Tiani. Pourtant, la Banque centrale ne semble pas avoir cessé de fournir des devises aux banques du pays.
Attendu au tournant dans la gestion des coups d’État, le président nigérian, à la tête de la Cedeao, semble avoir abandonné l’option d’une intervention militaire au Niger. La fin de la volonté d’intransigeance de l’organisation ouest-africaine ?
Les sanctions de la Cedeao qui ont visé les pays dirigés par des juntes se retournent contre ceux qui les ont prises. Du Sénégal au Bénin en passant par la Côte d’Ivoire, tous ont connu à divers degrés une baisse de leurs échanges commerciaux avec leurs voisins.
La Fondation Mo Ibrahim et l’Assemblée parlementaire de la Francophonie joignent leurs forces pour demander la remise en liberté du président Mohamed Bazoum, première étape pour défendre la démocratie au Niger, selon les deux institutions.
Il y a encore quelques semaines, Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou affirmaient qu’ils étaient « frères ». Depuis le coup d’État qui a renversé le premier, l’attitude du second soulève bien des questions au Niger.
Depuis qu’Abdourahamane Tiani a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet, Washington a choisi la carte du pragmatisme. S’ils ont fini par dénoncer le coup d’État, les Américains n’entendent pas quitter le Niger et doivent composer avec la junte.
La junte d’Abdourahamane Tiani affirme que le président déchu a tenté de s’évader de la résidence où il est détenu depuis le 26 juillet, tandis que ses proches dénoncent une machination. Une affaire dans laquelle les zones d’ombre sont légion.