Mohamed Bazoum, né en 1960 à Bilabrine au Niger, est un homme politique nigérien et membre de longue date du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). Il a occupé plusieurs postes ministériels, notamment ceux des Affaires étrangères et de l’Intérieur, avant de devenir le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2021. Élu président en février 2021, il devient le premier chef d’État du Niger issu d’une succession démocratique. Sa présidence est marquée par des défis majeurs en matière de sécurité, notamment face aux menaces des groupes terroristes au Sahel. En juillet 2023, il est renversé par un coup d’État militaire. Il refuse de signer sa démission et est gardé en otage par la junte dans sa résidence présidentielle.
Dans son discours annuel lors de la conférence des ambassadeurs français, le président de l’Hexagone a répété sa conviction que trois États africains auraient disparu si Paris n’était pas intervenu militairement au Sahel.
Très engagé contre le « sentiment anti-français » en Afrique, Sylvain Itté considère sa demande d’expulsion par les putschistes nigériens comme illégitime. De quoi renforcer la controverse autour du diplomate.
Le CNSP au pouvoir à Niamey a décidé vendredi d’expulser Sylvain Itté, lui donnant 48 heures pour partir, une décision aussitôt rejetée par Paris, pour qui les « putschistes n’ont pas autorité » pour ce faire. Le Niger des militaires suit les traces du Mali et du Burkina Faso, où il n’y a plus d’ambassadeur de France.
Alors que le front favorable à une intervention militaire se fissure, le Niger vient d’autoriser le Mali et le Burkina Faso à envoyer leurs troupes à sa rescousse en cas d’attaque.
Alger, qui s’oppose fermement à toute intervention militaire au Niger, envoie le chef de sa diplomatie au Nigeria, au Bénin et au Ghana, pour travailler à une issue pacifique de la crise.
Cette coalition d’organisations de la société civile est dirigée par Abdoulaye Seydou, qui vient de sortir de prison après sa condamnation pour avoir accusé les forces de défense de massacres de populations civiles.
L’état-major des armées françaises dément l’information de la radio d’État algérienne selon laquelle Paris aurait introduit une demande de survol de l’espace aérien algérien pour ses avions en partance vers le Niger.
Depuis le coup d’État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum, le rôle, supposé ou réel, de son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, fait l’objet de toutes les spéculations.
Le 27 juillet, la création d’une nouvelle société pétrolière baptisée PétroNiger devait être validée en conseil des ministres. Mais, la veille, le président Mohamed Bazoum était renversé. Enquête sur ce qui pourrait être tout sauf une coïncidence.
Le général Abdourahamane Tiani a renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum. Le premier s’est autoproclamé chef de l’État, tandis que le second refusait toujours, au 22 août, de démissionner. Si l’épilogue de leur histoire n’est pas connu, celle-ci n’en est pas à son premier rebondissement.
Longtemps, le président renversé et son prédécesseur ont affiché leur proximité, s’appliquant l’un et l’autre à démentir ceux qui faisaient état de leurs différends. Mais aujourd’hui, les langues se délient.
Après huit jours d’attente depuis sa dernière réunion, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est finalement exprimé ce 22 août sur la situation au Niger. Il affirme soutenir pleinement les efforts de la Cedeao, tout en ne se prononçant pas directement sur une éventuelle intervention militaire. Explications.
L’organisation sous-régionale se dit opposée à l’idée d’une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, signe qu’une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
Après qu’une délégation de la Cedeao s’est rendue à Niamey samedi 19 août, le général Tiani a annoncé une période de transition de trois ans maximum et mis en garde contre une éventuelle intervention militaire.
Une mission diplomatique ouest-africaine est arrivée ce samedi à Niamey pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise au Niger, alors que des milliers de civils se sont rassemblés dans le centre-ville de la capitale en soutien aux militaires au pouvoir.
Une « possible » délégation diplomatique pourrait se rendre ce samedi à Niamey pour tenter d’apporter une solution pacifique à la crise que traverse le pays, où la force de l’organisation régionale s’est dite, vendredi, prête à engager une intervention armée.
L’ancien Premier ministre, moins critique envers le régime d’Assimi Goïta qu’une grande partie de la classe politique malienne, dresse un bilan nuancé de la transition, trois ans après le coup d’État qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta.
En poste à Paris depuis 2021, l’ambassadrice Aïchatou Boulama Kané, cadre du parti de Mohamed Bazoum, a renouvelé son soutien au président renversé. Elle a continué d’assumer ses fonctions malgré son limogeage par la junte du général Tiani.
Du Niger au Sénégal, en passant par le Nigeria, la Guinée ou la Côte d’Ivoire, Aboubacar Hima est devenu incontournable sur le marché de l’armement ouest-africain en quelques années. Petit Boubé, de son surnom, a reçu Jeune Afrique en juin à Dakar et prend la parole pour la première fois.
Trois semaines après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum et porté Abdourahamane Tiani à la tête de la junte, l’ancien président nigérien sort du silence. Entretien exclusif.
Tandis que les chefs d’état-major de la Cedeao se réunissent ce 17 août à Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation, Abdel-Fatau Musah, maintient les putschistes sous pression et érige la sécurité du président Bazoum en « ligne rouge ».
Alors que la Cedeao se préparait à mobiliser sa Force en attente et évoquait une intervention militaire au Niger, un député du PNDS s’est rendu au Nigeria pour militer contre une solution par les armes. Un lobbying qui n’est sans doute pas tout à fait désintéressé.
Si l’option d’une opération armée reste sur la table, la Cedeao semble privilégier la voie du dialogue et de la diplomatie avec le régime militaire de Niamey.
Cette attaque, qui a eu lieu dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est la plus meurtrière depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum fin juillet.
La communauté régionale a annoncé, le jeudi 10 août, retenir l’option militaire pour garantir le retour à l’ordre constitutionnel à Niamey. Une telle opération serait-elle légale ? Décryptage.
Le Premier ministre nommé par la junte à Niamey, Ali Mahaman Lamine Zeine, a assuré que le Niger est capable de « surmonter » le « défi injuste » imposé à la suite du coup d’État. Au moment où l’Union africaine a annoncé se réunir à Addis Abeba.
Trois semaines après le coup d’État au Niger, l’hypothèse d’une intervention militaire de la Cedeao reste crédible. Elle pourrait opposer deux chefs d’état-major récemment nommés : le Nigérien Moussa Salaou Barmou et le Nigérian Christopher Gwabin Musa.