Mohamed Morsi est un homme d’État égyptien. Né le 8 août 1951, il entre dans la confrérie des Frères Musulmans lors de ses études en génie civile à l’université du Caire. Il en sera le candidat à l’élection présidentielle du 24 juin 2012, qu’il gagnera face à Ahmed Chafik, avec 51, 73 % des voix. Il est renversé par un coup d’État organisé par l’armée le 3 juillet 2013, à la suite des protestations de la société civile. Il est depuis en détention et a été condamné à la peine de mort le 16 mai 2015, notamment pour incitation à la violence et au meurtre.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Après avoir réussi leur implantation diplomatique et économique sur le continent, les Turcs sont aujourd’hui contraints de composer avec l’instabilité qui affecte les pays du Sahel. Leur stratégie : un pragmatisme à toute épreuve.
Un an après son élection à la tête de l’Égypte, le président islamiste est déposé sous la pression de la rue, qui a reçu l’appui de l’armée. Voici le récit qu’en fit alors notre correspondant au Caire.
Au nom de la lutte contre le terrorisme, Abdel Fattah al-Sissi, arrivé au pouvoir il y a dix ans, tient le pays d’une main de fer, étouffant toute opposition et expression publique.
Nommé ministre des Affaires étrangères dès l’arrivée au pouvoir du maréchal Sissi, en 2014, le diplomate égyptien a su à la fois imposer son style et composer avec l’appareil sécuritaire. Il sera le grand ordonnateur de la COP27, qui s’ouvrira le 6 novembre à Charm el-Cheikh.
« Premières dames du monde arabe » (2/3). Longtemps cachée derrière la figure du maréchal Sissi, la première dame d’Égypte aspire à jouer un rôle public auprès de son époux. Une stratégie de communication qui oscille entre vernis moderne et discours conservateur.
La polémique enfle autour de l’Union internationale des savants musulmans-Tunisie, filiale de l’organisation fondée par le prédicateur Youssef al-Qaradawi. Représente-elle un danger en matière de sécurité et d’enseignement ? Quels sont ses liens avec Ennahdha et avec les Frères musulmans ? Enquête.
Exilé en Autriche, l’ancien opposant du président Morsi continue de prendre position sur des sujets d’actualité. Récemment, il a défendu la position du Caire contre l’Éthiopie à propos du partage des eaux du Nil.
Le régime Sissi accuse les islamistes d’être derrière les manifestations des dernières semaines. Peu probable tant les adeptes de Hassan al-Banna sont minés par les dissensions. État des lieux.
Pour l’ex-patron égyptien de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed el-Baradei, la solution à la crise entre Téhéran et Washington réside dans la coopération, et non pas dans la force.
Les circonstances de la mort de l’ancien président Mohamed Morsi ont jeté une lumière crue sur la répression de l’opposition égyptienne depuis 2013. S’il y a peu de risque que le président Abdel Fattah al-Sissi se trouve confronté à un soulèvement populaire, ce décès survient dans le pire des contextes régionaux pour le pouvoir.
Entre indignation, accusation, silence gêné ou complice, les réactions à la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi sont révélatrices des clivages qui émaillent le Maghreb et le Moyen-Orient.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé, mercredi 19 juin, que l’ancien chef de l’État égyptien Mohamed Morsi, décédé lundi en plein procès au Caire, avait été « tué », imputant la responsabilité de sa mort aux autorités égyptiennes.
L’ancien président égyptien Mohamed Morsi, décédé lundi, a été enterré mardi à Medinat Nasr, un quartier de l’est du Caire, a déclaré l’un de ses avocats à l’AFP.
Mohamed Morsi est mort ce lundi des suites d’un malaise après une audition devant le tribunal du Caire où se déroulait son procès. Il était âgé de 67 ans.
L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le boisseau les désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.
Pouvoir réel et fantasmé de l’armée, situation des Frères musulmans, place de l’Égypte en Afrique… Le chercheur et spécialiste de la vie politique égyptienne Baudouin Long nous dit tout de la nouvelle Égypte.
L’ex-président égyptien Hosni Moubarak a demandé mercredi l’ « autorisation » de l’actuel chef de l’État Abdel Fattah al-Sissi pour révéler des informations « sensibles » sur des attaques durant la révolution impliquant, selon le parquet, les Frères musulmans, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
Le chef des Frères musulmans, Mohamed Badei, a une nouvelle fois été condamné, dimanche 12 août, à la prison à vie par un tribunal égyptien. Son premier jugement avait été annulé en 2015 par la Cour de cassation, qui avait ordonné un nouveau procès.
En mars-avril 2011, deux nations africaines, la Tunisie et l’Égypte, baignaient dans l’euphorie. Six ans après ce Printemps arabe, les deux pays ont pris des trajectoires différentes, mais avec une question commune : que faire des islamistes ?
Les Égyptiens votent à partir de lundi pour élire leur président dans un scrutin sans surprise qui devrait donner à l’homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans.
Le désenchantement est aujourd’hui de mise sur les cinq continents, où de nouvelles dictatures apparaissent et où les démocraties vont mal, notamment en Turquie et en Égypte.
Un tribunal du Caire a condamné samedi à trois ans de prison l’ancien président islamiste Mohamed Morsi et 19 autres personnes, dont d’anciens députés et deux journalistes, pour « outrage à la magistrature », a indiqué un avocat.
Après six ans de procédure judiciaire, l’ex-président égyptien recouvre la liberté. Il était accusé de complicité dans la mort de manifestants lors des révoltes de 2011.
La justice militaire égyptienne s’apprête à poursuivre 304 personnes qu’elle soupçonne d’appartenir à la confrérie des Frères musulmans et d’avoir, à ce titre, participé à plusieurs assassinats et attentats.
Un tribunal du Caire a inscrit l’ancienne star du football Mohamed Aboutrika sur la liste des organisations et personnes considérées comme « terroristes » par les autorités, ont indiqué mardi son avocat et un responsable judiciaire.
Arrêtée en 2013, l’ancienne figure du Mouvement du 6 avril, âgée de 36 ans, a été libérée mercredi, a-t-on appris jeudi par l’AFP. Deux autres leaders du mouvement, Mohamed Adel et Ahmed Douma, sont toujours détenus.
Six policiers ont été tués ce vendredi dans un attentat à la bombe visant leur check-point au Caire, selon les médias d’État. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.