La Seconde Guerre mondiale et les persécutions du régime de Vichy ont profondément marqué les Juifs marocains. Bien qu’ils soient devenus des citoyens à part entière du Maroc nouvellement indépendant, ils ne résistent pas à l’appel du sionisme et partent massivement s’installer en Israël.
Sous Vichy, l’attitude du sultan Mohammed Ben Youssef (futur Mohammed V) à l’égard des Juifs fut marquée par une grande prudence. N’en fit-il pas assez pour réellement les protéger, comme l’affirment certains historiens ? La partition qu’il joua est autrement plus complexe, et la vérité bien plus nuancée.
Au temps du protectorat, le Maroc subit les conséquences directes de la défaite de la France face à l’Allemagne nazie. En premier lieu, les Juifs marocains, touchés par les lois antisémites du régime de Vichy. Le sultan Mohammed Ben Youssef (futur Mohammed V), qui avait les mains liées, tenta de leur assurer une certaine protection. Récit.
Le 16 mai, le 33e sommet de la Ligue arabe s’est terminé sur une déclaration commune soulignant le soutien de ses membres à la Palestine. L’occasion de revenir sur la constitution d’une organisation panarabe au sein de laquelle le Maghreb a longtemps peiné à trouver sa place et à se sentir pleinement accepté.
Depuis l’indépendance du Maroc en 1956, la qualité des relations entre l’ancienne puissance coloniale et le royaume chérifien a toujours été influencée par les liens plus ou moins étroits entre le roi et le président. Bien avant Mohammed VI et Emmanuel Macron, c’est dans les années 1960 que la proximité, sans doute, a été la plus proche.
Le 1er février 2024, le Maroc a pris la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. L’occasion de revenir sur l’histoire, parfois tumultueuse, des relations entre le royaume et l’organisation panafricaine.
Le Maroc perd l’une de ses dernières grandes figures de la résistance au colonialisme et de l’opposition au règne de Hassan II. Député jusqu’en 2007, Mohamed Bensaïd Aït Idder est resté un homme engagé jusqu’à son dernier souffle.
Pour les combattants sahraouis de l’Armée de libération du Sud marocain, en lutte contre les troupes coloniales espagnoles et françaises, l’absence de soutien de la part des Forces armées royales (FAR) a été vécue comme un abandon.
Le conflit qui oppose Israël et le Hamas depuis le 7 octobre enflamme l’opinion, en particulier dans les pays arabes. La longue histoire commune entre les Juifs et le Maroc peut-elle contribuer à apaiser la situation ? Leurs liens, en tout cas, sont aussi anciens qu’étroits.
À l’occasion de la visite du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, au Maroc, Jeune Afrique revient sur l’histoire des relations entre les gauches françaises et le royaume chérifien.
La fille cadette de l’émir du Rif, symbole de la résistance face au colonialisme, s’est éteinte ce 20 septembre. Une grande dame connue pour son engagement sans faille auprès des Rifains, et qui a pu compter sur la considération et l’écoute du roi Mohammed VI.
Peu friand de la vie dans les palais, qui sont pour lui des bureaux, Mohammed VI a rompu avec la tradition de ses prédécesseurs. Pendant de longues années, il a choisi de passer ses vacances dans une villa située à M’diq, dans le nord du Maroc, sur la Méditerranée.
Le roi Hassan II avait jeté son dévolu sur le palais d’Ifrane, niché dans une région bucolique qu’il comparait à la Suisse. Entre parties de chasse et rencontres diplomatiques, histoire d’un lieu hors du commun.
Au Maroc comme dans toutes les monarchies du monde, les lieux de pouvoir ont une importance et une histoire toutes particulières, souvent liées à la personnalité du roi. Depuis l’indépendance, chaque monarque a d’ailleurs affiché sa préférence.
Le sultan (et futur roi Mohammed V du Maroc) étouffe sous le protectorat français. Au bord de la lagune de Oualidia, il fait construire un havre de paix, proche de la population, et loin des cages dorées que sont pour lui les palais de Fès et de Rabat.
Les dirigeants actuels ont tendance à considérer les grandes figures d’antan comme de « doux rêveurs » à ne surtout pas imiter. Alors, pour réussir en politique, faut-il placer ses intérêts personnels avant ceux de l’État ?
Le chef de l’État congolais est l’un des rares dirigeants à avoir présidé l’OUA puis l’UA. Il explique pourquoi l’organisation panafricaine se doit de renouveler son rapport avec les peuples.
Depuis l’indépendance du Maroc, en 1956, les relations entre la France et Rabat sont au beau fixe. Mais en 1965, « l’affaire Mehdi Ben Barka » provoque la rupture entre Charles de Gaulle et Hassan II.
Si Rabat a toujours rechigné, contrairement à Alger, à invoquer les crimes coloniaux, c’est pour ne pas donner au Protectorat français et à l’Espagne plus de place qu’il ne veut leur accorder dans l’histoire du royaume.
Comores, Sénégal, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Gabon, Bahreïn… Pas moins de 28 pays ont ouvert des consulats depuis 2019 à Dakhla et à Laâyoune, donnant corps aux avancées diplomatiques du Maroc sur la question du Sahara.
Depuis la normalisation de leurs relations en décembre 2020, Rabat et Tel-Aviv multiplient les accords commerciaux et sécuritaires. Un modèle que l’État hébreu compte bien reproduire en Afrique subsaharienne.
Alors que le Maroc et la Tunisie accèdent à l’indépendance en 1956, les Algériens continuent à payer le prix du sang face à une France qui ne veut rien lâcher. Des premières rancœurs naissent dans les rangs du FLN vis-à-vis des pouvoirs marocain et tunisien, préoccupés par leur propre stabilité. Mais Mohammed V et bien d’autres continueront à les soutenir sans ciller.
En 1953, une partie des nationalistes marocains opte pour la lutte armée contre les Français. Un an plus tard, le FLN voit le jour en Algérie. Pour obtenir leur indépendance respective, les deux mouvements vont pleinement collaborer et nouer des amitiés indéfectibles.
En 1830, les Français entament leur conquête de l’Algérie. Menée par l’émir Abdelkader, la résistance reçoit le soutien du sultan marocain Abderrahmane. Ensemble, les deux leaders donnent du fil à retordre à la France. Mais cette alliance conduira in fine à la colonisation de l’Algérie et à la mise sous protectorat du Maroc.
Le récent achat de matériel militaire au constructeur indien Tata le confirme : la relation entre Rabat et New Delhi ne cesse de se renforcer depuis le début du règne de Mohammed VI.
En août 1907, la France commence à s’installer au Maroc à la faveur du débarquement de troupes tricolores en début de mois. Ce qui ne relevait initialement que d’une opération de sécurisation ouvre finalement la voie au contrôle du royaume par la puissance européenne.
En dépit du déclin de leur ville d’origine, jadis cité impériale, les Fassis continuent de prospérer. Le secret de cette réussite : entre-soi et préservation des traditions.
Ce jour-là, le lieutenant Charles Ballande débarque avec un petit détachement dans le port marocain. Son descendant Laurent de Saint Périer, qui a eu accès à la correspondance inédite de l’officier, livre les détails exclusifs d’un événement qui aboutira au protectorat français sur le royaume.
Les hommes d’affaires russes, dont beaucoup sont liés au Kremlin, ont longtemps essayé de nouer des liens d’affaires au Maroc. Mais la plupart des accords n’ont jamais abouti, et la méfiance entre Rabat et Moscou est réciproque…
Le récent succès de la biographie d’Abdallah Ibrahim illustre l’appétence du public marocain pour l’histoire et les grandes figures politiques. D’Aherdane Youssoufi à Bensaïd Aït Idder, le récit des parcours de ces figures mythiques éclaire aussi d’un jour nouveau certaines périodes qu’a connues le Maroc contemporain.