Le nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a prêté serment mercredi en présence de l’ancien président Moussa Traoré et des principaux candidats du premier tour. Une heure plus tôt, au Palais de Koulouba, s’était déroulée la cérémonie de passation de pouvoirs entre le président de transition, Dioncounda Traoré, et son successeur.
La première étape de l’investiture du nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a eu lieu, mercredi, à Bamako. Une autre cérémonie aura lieu le 19 septembre.
Ils sont trois. Trois hommes qui, pendant plus de quarante ans, ont tenu les rênes du pouvoir. Leur pays, le Mali, est en train de sombrer, et pourtant Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré n’estiment toujours pas nécessaire de faire entendre leur voix.
Au cours des dernières semaines, l’armée malienne a fait davantage parler d’elle pour son implication dans le coup d’État du 21 mars que pour sa capacité à reprendre le Nord. Peut-elle aujourd’hui se ressaisir ?
Même quand les mutins sont entrés dans le centre de Bamako, le chef d’État malien Amadou Toumani Touré, confiant en sa bonne étoile, n’a pas cru une seconde qu’il pouvait être renversé. Récit exclusif des dernières heures d’un président contraint à une fuite sans gloire.
De brillantes carrières à New York ou Bamako, et peut-être même, pour deux des cinq frères Diarra, un avenir en politique. Portrait d’un clan qui veut peser sur le destin du Mali.
Cheick Boucadry Traoré, le fils de l’ancien président malien Moussa Traoré, va être désigné candidat pour la Convergence africaine pour le renouveau (Care).
Dans un an, à l’issue de l’élection présidentielle d’avril 2012, Amadou Toumani Touré ne sera plus au pouvoir. Au Mali, la bataille pour sa succession, très disputée et indécise, est lancée.
Vingt ans que Moussa Traoré a été renversé, le 26 mars 1991, après plusieurs années d’un règne sanglant. Jeuneafrique.com commémore la chute du dictateur malien en republiant un article de Sennen Andriamirado tiré du J.A. n° 1579 (semaine du 3 au 9 avril 1991).
En cette vingtième année de la commémoration de la chute de l’ex-dictateur malien, Moussa Traoré, jeuneafrique.com a puisé dans les archives de J.A. pour vous faire revivre les dernieres heures du général-président. À travers un reportage, publié dans le n° 1580 du 10 au 16 avril et signé par Mariam C. Diallo, envoyée spéciale à Bamako.
Pour la commémoration du renversement de Moussa Traoré, il y a vingt ans jour pour jour, jeuneafrique.com réédite un document exceptionnel, publié dans J.A. n° 1580 du 10 au 16 avril. Il s’agit d’une déclaration en bambara faite par l’ex-dictateur pendant les dernières heures de son règne, mais qui n’a jamais été diffusée.
La compagnie malienne BlonBa présente à Bamako Vérité de soldat. Un docu-fiction construit autour de personnages historiques et qui revient sur la dictature de Moussa Traoré. Bouleversant.
La dernière pièce de la compagnie malienne BlonBa, écrite par Jean-Louis Sagot-Duvauroux, revient sur la drôle d’amitié qui s’est nouée entre un cadre de la dictature de Moussa Traoré et l’une de ses victimes. Intense et décapant.
À un an et demi de la fin du second mandat du chef de l’État, leaders et militants de tous bords sont dopés par la perspective de lui succéder. Tout le monde se positionne en vue de 2012. État des lieux des forces en présence.
Les Maliens, qui fêtent le cinquantenaire de leur indépendance ce 22 septembre, ont parcouru un long chemin avant de parvenir à une gouvernance consensuelle. Socialisme d’État, partis uniques, milice répressive, carnages… Rien ne leur a été épargné. Mais tous ces sacrifices n’ont pas été vains. Ils ont contribué à forger une conscience politique qui est venue à bout d’un régime réfractaire au changement. En une vingtaine d’années, la jeune démocratie, même si elle n’attire pas encore les foules lors des élections, peut être citée en exemple. Ne serait-ce que pour le respect, par ses dirigeants, de la Constitution.
Ils étaient protégés, au plus haut niveau de l’État. Ils sont aujourd’hui derrière les barreaux. Leur procès s’est ouvert, et avec lui se lève un coin du voile sur le fonctionnement d’un État voyou, devenu plaque tournante du trafic de drogue.
L’ancien chef de l’État malien a été porté à la tête de l’organisation continentale. Il lui revient à présent de traduire en actes les espoirs portés en elle.