Dispersion des voix, fractures territoriales, vote antisystème, offre politique illisible… La nouvelle carte électorale issue des législatives présage de fortes turbulences pour les cinq prochaines années. Décryptage des résultats.
Plusieurs partis ont annoncé leur soutien à Kaïs Saïed pour le second tour de dimanche. D’autres n’ont pas donné de consignes officielles, mais la famille destourienne pourrait « naturellement » se tourner vers Nabil Karoui, son rival. Analyse des reports de voix potentiels.
Avec 52 sièges sur 217, le parti Ennahdha est arrivé en tête des législatives de dimanche. Il demeure toutefois loin des 109 voix requises pour pouvoir bâtir une majorité.
Incarcéré depuis le 23 août à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, Nabil Karoui, candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, a été libéré mercredi 9 octobre.
De son frère, associé en affaires, à sa femme, qui mène campagne pour lui depuis son incarcération, en passant par ses soutiens politiques et les collaborateurs de son groupe audiovisuel, Jeune Afrique vous présente les fidèles qui gravitent autour du candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle.
Claire et limpide. L’analyse des résultats du premier tour de la présidentielle du 15 septembre ne laisse aucune place au doute. Les partis dits modernistes ou progressistes ont été purement et simplement laminés. Et ce n’est ni un hasard ni une lubie d’électeur.
Victoire relative des islamistes d’Ennahdha, débâcle des partis centristes, des modérés et de la gauche, casse-tête pour la nomination du futur chef du gouvernement… Jeune Afrique vous résume les sept principaux enseignements – et inquiétudes – après les élections législatives du dimanche 6 octobre.
Deux partis rivaux, Ennahdha et la formation du finaliste à la présidentielle incarcéré Nabil Karoui, ont tous deux assuré être arrivé en tête des législatives dimanche en Tunisie, qui devraient déboucher sur un Parlement fragmenté en de nombreux petits blocs.
Le candidat à la présidentielle en Tunisie Kaïs Saïed a annoncé samedi qu’il cessait de faire campagne pour le second tour afin de respecter l’égalité des chances avec son adversaire Nabil Karoui, en prison depuis fin août.
Les Tunisiens élisent dimanche leurs députés lors d’un scrutin qui pourrait signer, dans la même dynamique que la présidentielle, le rejet des partis établis, conduisant à un Parlement écartelé entre une multitude de formations novices.
En parvenant, dans un contexte politique difficile, à organiser dans les délais le premier tour du scrutin présidentiel anticipé, le patron de l’Isie est devenu l’une des personnalités les plus en vue de Tunisie.
Qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle tunisienne, Nabil Karoui – associé à son frère Ghazi – est à la tête d’un conglomérat qui s’étend de la télévision à la publicité, en passant par la téléphonie et internet. Quelles sont l’origine et la stratégie de cet empire familial, aujourd’hui au cœur des poursuites judiciaires contre le candidat ? Enquête.
Prises en étau entre les deux tours de la présidentielle anticipée, éclipsées par le duel Karoui-Saïed, les législatives du 6 octobre sont pourtant capitales.
Quel dur et amer réveil ! Nous sommes au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle et la gifle a été olympique. Les traces de celle-ci se voyaient aussi bien sur les visages des politiciens que sur les derrières des médias. Personne ne l’a sincèrement vu venir, excepté certains instituts de sondage.
Entre abstention record et « dégagisme », voici venu le temps des ovnis politiques. Vulgaires populistes pour les uns ; vrais révolutionnaires pour les autres, tout oppose Kaïs Saïed et Nabil Karoui, les deux candidats qui s’affronteront dans les urnes pour le second tour.
Trublion de la classe politique, ce magnat des médias, inculpé pour fraude fiscale et incarcéré depuis le 23 août, s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Portrait d’un businessman aussi controversé que populaire.
Je suis triplement tunisienne. Femme, avocate et citoyenne, je parle à cœur ouvert. Le second tour de la présidentielle en Tunisie met le pays face à un risque aussi grave qu’inédit.
Si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, le second tour du scrutin présidentiel devrait opposer Kaïs Saïed à Nabil Karoui. Un véritable coup de théâtre sur la scène politique tunisienne, tant il marque l’échec de la gouvernance menée par l’exécutif sortant.
Quelque sept millions d’électeurs tunisiens étaient appelés aux urnes ce dimanche 15 septembre, pour désigner les deux candidats – parmi les 26 en lice – qualifiés pour le second tour du scrutin présidentiel. Si plusieurs instituts de sondage ont avancé les noms de Kaïs Saïed et de Nabil Karoui, l’Instance électorale n’a pas encore proclamé de résultats officiels.
Arrêté le 23 août, Nabil Karoui est le grand absent du débat présidentiel. Depuis sa cellule de la prison de la Mornaguia, près de Tunis, le favori du premier tour a confié à Jeune Afrique sa frustration de ne pas pouvoir s’impliquer directement dans la campagne, mais aussi sa colère contre le complot qu’il estime ourdi contre lui. Entretien.
Majoritairement originaires du Sahel après l’indépendance, les dirigeants tunisiens, depuis la révolution de 2011, proviennent de plus en plus de la capitale Tunis. Les candidats à l’élection présidentielle de dimanche ne dérogent pas à cette nouvelle tendance. Avec quelle conséquence sur le vote ? Analyse.
La détention du candidat à la présidence Nabil Karoui a renforcé les craintes de règlements de comptes, voire de retour des violences politiques en Tunisie. Si des partis appellent à moraliser la vie politique, une initiative gouvernementale en ce sens n’a pas encore abouti.
Jamais la politique n’a occupé un tel espace médiatique et jamais la communication n’a occupé un tel espace politique. Dans les médias de masse ou à travers le web, les politiques s’expriment partout, tout le temps, alors même que la défiance à leur égard a atteint des sommets.
Au lendemain du troisième et dernier des débats télévisés, qui ont vu la trentaine de prétendants de la course à Carthage égrener leurs propositions pour le pays, Jeune Afrique revient sur les mesures emblématiques de chacun des candidats phares.
À Tunis, la campagne pour l’élection présidentielle du 15 septembre a commencé. Il faut la vivre de l’intérieur pour véritablement comprendre ce moment rare, étrange et presque fascinant. L’issue en est indécise, paradoxale et sans précédent dans l’histoire du pays depuis la « révolution » de 2011.
Arrêté de façon spectaculaire vendredi 23 août, le candidat à l’élection présidentielle Nabil Karoui est depuis incarcéré à la prison de la Mornaguia. Voici ses conditions de détention.
À une semaine de l’élection présidentielle, huit des 26 candidats en lice ont pris part à un débat politique télévisé. Une expérience inédite qui s’est toutefois avérée décevante.
Alors que les Tunisiens sont appelés aux urnes pour les scrutins présidentiel et législatifs, jamais, depuis son entrée en démocratie en 2011, le pays n’a connu de telles incertitudes.
Depuis sa spectaculaire arrestation, Nabil Karoui, l’homme d’affaires controversé et candidat à la présidentielle du 15 septembre, a vu sa cote de popularité grimper, tandis que la polémique fait rage autour du timing de son interpellation.