Depuis plus d’un an, les conseils d’Ali et Sylvia Bongo Ondimba et de leur fils Noureddin Bongo Valentin tentent de négocier un assouplissement de leurs conditions de détention, voire leur libération. Si l’ancien président est en résidence surveillée, sa femme et son fils sont toujours incarcérés à Libreville.
LE MATCH – L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba a publié mi-septembre un livre critiquant ouvertement l’actuel chef de l’État. Si ce dernier se refuse pour le moment à lui répondre directement, certaines de ses déclarations ressemblent à des attaques à peine voilées.
Selon nos informations, l’ancienne première dame a quitté Libreville dans la journée du 20 septembre pour des raisons médicales. Un départ facilité par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Un an après l’incarcération de son épouse Sylvia et de leur fils aîné, Noureddin, l’ancien président a publié une lettre adressée aux Gabonais, dans laquelle il annonce sa retraite et appelle à la libération de sa famille.
Dix mois après le coup d’État, la situation de la famille Bongo reste incertaine. Les fils cadets de Sylvia et Ali Bongo Ondimba se sont envolés pour le Royaume-Uni à la mi-juin.
Le général de brigade, au pouvoir depuis le coup d’État du 30 août 2023, s’est entretenu avec Ali, Sylvia, Noureddin, Jalil et Bilal Bongo Ondimba, le 17 mai. Voici ce qu’ils se sont dit.
Marwane Ben Yahmed s’est entretenu, le 10 mai, avec l’ancien président gabonais, reclus à La Sablière, juste avant que ce dernier n’entame sa grève de la faim. Récit.
Le gouvernement gabonais a répondu à la plainte déposée par les avocats de la famille, qui dénoncent « l’arrestation illégale », la « séquestration aggravée par des actes de tortures » et des « actes de barbarie » à l’encontre de Sylvia Bongo et de son fils Noureddin Bongo-Valentin.
Hospitalisé pendant plusieurs semaines, l’ex-collaborateur d’Ali Bongo Ondimba lorsqu’il était au pouvoir a été libéré. Il est toujours dans l’attente de son procès pour, entre autres, « haute trahison contre les institutions de l’État » et « détournements massifs des deniers publics ».
Dans une plainte déposée auprès des Nations unies, les avocats français de la famille Bongo Ondimba accusent les autorités gabonaises de « détenir arbitrairement » l’ancien président et sa famille depuis sept mois.
Derrière les murs de la prison centrale de Libreville se côtoient sans se croiser Kelly Ondo Obiang, auteur du putsch manqué de 2019, ainsi que les derniers fidèles de Noureddin Bongo-Valentin et de Brice Laccruche Alihanga. Plongée dans leur quotidien.
François Zimeray, l’avocat français de Sylvia, Noureddin et Ali Bongo Ondimba, affirme ne pas avoir été autorisé à rendre visite à ses clients gabonais. Pour Jeune Afrique, il revient sur les détentions de l’ancien président et de sa famille.
Libéré le 20 octobre 2023 après quatre années d’une détention inhumaine, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba a profondément changé. Il a rencontré Dieu, revécu sa chute, et réfléchi, surtout, au système qui a fini par le trahir. Il brise le silence, en exclusivité pour Jeune Afrique.
Tandis que l’ancien président vit, en compagnie de ses deux plus jeunes fils, coupé du monde dans sa résidence de Libreville, son épouse Sylvia et leur aîné Noureddin ont regagné la prison centrale de Libreville après l’avoir quittée il y a plusieurs semaines.
Selon nos informations, l’ex-première dame et son fils, d’abord incarcérés à « Sans famille », la prison centrale de Libreville, sont à présent détenus dans une résidence de la capitale gabonaise.
Le président de la transition est confronté à des menaces de grève et à l’impatience des syndicats, notamment dans le secteur de l’eau et de l’énergie. Il y a pour le moment répondu sans grande souplesse, en convoquant plusieurs syndicalistes au redouté B2.
Au fil des semaines, le général de la Garde républicaine a su se servir de l’état de grâce accordé par les Gabonais pour se construire une nouvelle image. Cent jours après avoir renversé Ali Bongo Ondimba, s’imagine-t-il déjà durablement comme son successeur ?
Elle a imposé des réformes, inspiré des modifications de lois, fait et défait des carrières… Première dame du Gabon, elle a fini par se prendre pour la deuxième tête de l’exécutif. La voilà désormais en détention, en attente de son procès. Récit d’une ascension, et d’une chute.
Aussi discret qu’influent au Gabon, l’ancien président du Conseil supérieur des affaires islamiques a payé sa proximité avec l’ancien chef de l’État, renversé le 30 août. Ses deux fils, intimes de la présidence, ont été envoyés derrière les barreaux, et lui-même a été entendu par la police.
Longtemps choyé par Omar Bongo Ondimba, Brice Clotaire Oligui Nguema est aussi, depuis le coup d’État du 30 août, celui qui a renversé Ali, le fils de l’ancien président. Un destin hors normes, où se mêlent frustrations, jalousies et ambitions.
Radié de l’armée par décret le 23 octobre, le frère du président gabonais déchu après le coup État du 30 août, Ali Bongo Ondimba, dénonce une mascarade.
Au Gabon, depuis le coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba, l’actualité politique se confond avec l’agenda judiciaire. La justice se concentre sur plusieurs transactions dans lesquelles l’entourage de Noureddin Bongo-Valentin, le fils de l’ex-président, est impliqué.
Renversé le 30 août, l’ancien chef de l’État est visé par plusieurs plaintes. Mais demeure-t-il protégé par son immunité ? Plusieurs de ses proches, à commencer par sa femme Sylvia et son fils Noureddin, sont également dans le collimateur de la justice.
Entre la préservation du système qui prévaut depuis cinquante-six ans et le renversement de table qu’attendent la majorité des Gabonais, le président de la transition ne peut ignorer qu’il devra tôt ou tard choisir.
Plusieurs personnalités clés du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba ont été mises en examen et transférées à la prison de Libreville. Parmi elles, Noureddin Bongo Valentin, Jessye Ella Ekogha ou Cyriaque Mvourandjiami.
Au Gabon, le général Oligui Nguema est désormais installé à la tête d’une transition dont on ne connaît pas encore la durée mais dont il assure qu’elle devra libérer les Gabonais et tourner la page d’une dynastie, celle des Bongo. Le nouveau chef de l’État a reçu Jeune Afrique à Libreville. Entretien exclusif.
Le nouveau chef de l’État poursuit sa tournée d’hommages. Dans le Moyen-Ogooué, il est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à prendre le pouvoir le 30 août. Une charge en règle contre Sylvia Bongo Ondimba et son fils, Noureddin.
Lundi 4 septembre, lors de la cérémonie d’investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema, les cadres et anciens ministres du Parti démocratique gabonais ont répondu présent. Alors qu’ils assistaient au glas du règne de leur maison, l’heure est à l’expression des regrets.