Patrice Talon est un homme d’affaires béninois. Né le 1er mai 1958, il créé en 1985 la Société de distribution inter-continentale (SDI), qui fournit des intrants agricoles aux producteurs de coton. Dans les années 1990, il fait fortune en gagnant le marché d’implantation de trois usines d’égrenage de coton au Bénin, ce qui fera de lui un acteur incontournable du secteur. En politique, il a été le soutien de Thomas Boni Yayi élu à la présidence en 2006. Mais en septembre 2012, Patrice Talon est contraint à l’exil en France après avoir été plongé dans diverses affaires. En octobre, Boni Yayi l’accuse d’avoir voulu l’empoisonner. L’affaire tourne à l’improbable roman d’espionnage. Un an plus tard, Talon bénéficiera d’un non-lieu et, en mai 2014, Boni Yayi finira par lui accorder une grâce présidentielle. Patrice Talon est élu à la tête du pays en 2016, et s’engage alors à instaurer le mandat unique. Ayant échoué à faire adopter cette réforme par le Parlement, il a finalement décidé de briguer un second mandat et est réélu en 2021.
Après une campagne électorale marquée par des violences meurtrières, les 4,9 millions d’électeurs appelés à voter pour le premier tour de la présidentielle étaient peu nombreux à se rendre dans les urnes, ce dimanche.
Tandis que des violences ont éclaté dans plusieurs localités du nord du pays, les partisans de Patrice Talon assurent qu’il s’agit d’un phénomène « circonscrit » qui n’aura pas d’incidence majeure sur le déroulement du scrutin.
Manifestations, opposants écartés de la course ou poursuivis en justice… Le climat s’est tendu à quelques jours du premier tour de la présidentielle. Le porte-parole de Patrice Talon, Wilfried Léandre Houngbedji, répond point par point à ceux qu’il accuse d’être des « vendeurs de haine ».
Au lendemain d’un appel lancé par plusieurs opposants en exil, des manifestations anti-Patrice Talon ont éclaté dans plusieurs villes du pays. Certaines marquées par des violences.
Le président béninois part largement favori de la présidentielle du 11 avril prochain, lors de laquelle il fera face à deux candidats accusés par une partie de l’opposition de n’être que des « faire-valoir ».
Le constitutionnaliste, dont la candidature à la présidentielle du 11 avril prochain sous les couleurs du Front pour la restauration de la démocratie a été rejetée, n’en continue pas moins de battre la campagne. Avec un objectif, convaincre Patrice Talon de suspendre le processus électoral.
Alors que le premier tour de la présidentielle aura lieu le 11 avril prochain, le président béninois défend son bilan économique bec et ongles. Ses opposants et certains experts critiquent le volet social de sa politique.
En lice pour un nouveau mandat lors de l’élection du 11 avril, le président Patrice Talon est la cible de virulentes attaques de la part de ses détracteurs, qui passent sous silence son bilan.
L’ancien attaché militaire de l’ambassade du Bénin aux États-Unis, dont le nom avait été cité en juin 2020 dans une affaire de coup d’État présumé, a rencontré le président le 16 mars.
L’ex-ministre, dont la candidature à la présidentielle du 11 avril prochain face à Patrice Talon a été invalidée, est en détention provisoire depuis le 5 mars pour « financement du terrorisme ».
Il est l’un des deux seuls challengers de Patrice Talon à l‘élection du 11 avril. Candidat inattendu accusé de trahison par Les Démocrates, son parti qui l’a suspendu, Corentin Kohoué prône la restauration de la démocratie. Portrait d’un homme qui ne sait pas rester sur place.
Reckya Madougou, dont la candidature pour la présidentielle du 11 avril avait été invalidée, a été arrêtée le 2 mars à l’issue d’un meeting à Porto-Novo. Elle est poursuivie pour « association de malfaiteurs et terrorisme ».
En exil en France, l’homme d’affaires et opposant Sébastien Ajavon a été condamné à cinq ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le même jour, la Cour a placé en détention un cadre du parti Les Démocrates, Bio Dramane Tidjani, et l’un de ses collaborateurs.
Faut-il voir dans l’absence des principaux leaders de l’opposition à l’élection du 11 avril le symptôme d’une régression démocratique ? Fort de son bilan, Patrice Talon assume une forme de recul, destiné à éradiquer le mal qui ronge la classe politicienne depuis trois décennies.
Il est l’un des deux seuls candidats de l’opposition qui feront face à Patrice Talon lors du premier tour de la présidentielle, le 11 avril. Alassane Soumanou, accusé d’être un faire-valoir du président sortant, attaque à son tour ses anciens alliés.
La Cour constitutionnelle a confirmé l’affiche qu’avait dessinée la commission électorale : Patrice Talon fera face à Alassane Soumanou et Corentin Kohoué. Tandis que les opposants recalés dénoncent une élection « confisquée », les partisans du président sortant affirment leur sérénité.
Depuis les États-Unis ou l’Europe où ils se sont installés, ils continuent de vouloir peser sur la vie politique de leur pays. Portraits de trois activistes qui ne ménagent aucun effort à la veille de la présidentielle.
Le Parti du renouveau démocratique (PRD) a officialisé, début février, son soutien à Patrice Talon pour l’élection présidentielle du 11 avril. Sans élu à l’Assemblée, sans conseillers municipaux, le PRD espère pourtant, en cas de victoire du président sortant, décrocher des postes au sein du gouvernement.
La Commission électorale a dévoilé la liste – encore provisoire – des candidats pour la présidentielle du 11 avril prochain. Face à Patrice Talon, les candidatures d’Alassane Soumanou et de Corentin Kohoué ont été validées. Reckya Madougou et Joël Aïvo ont en revanche été recalés.
Candidat à la présidentielle du 11 avril, le chef de l’État béninois mène sa campagne épaulé par ses fidèles et piliers du Palais de la Marina. La plupart l’accompagnent au moins depuis le début de son premier mandat.
Reckya Madougou, Joël Aïvo, Alassane Djimba Soumanou ou encore Ganiou Soglo… Pas moins de vingt dossiers de candidature à la présidentielle ont été déposés devant la commission électorale. Signe que, face à Patrice Talon, il n’y a pas d’union de l’opposition.
Si le secteur du coton – dont est issu le chef de l’État – a largement profité des réformes engagées, les acteurs des autres filières dont la noix de cajou et l’ananas réclament plus de soutien. Objectif : augmenter production et transformation.
Originaire du nord du pays et « talonniste » de la première heure, l’actuelle première vice-présidente de l’Assemblée nationale a été choisie par le chef de l’État, qui brigue un second mandat, pour être candidate à ses côtés. Un « pari à la Biden » ?
L’opposant béninois exilé en France s’est tourné vers le Comité des droits de l’Homme du Haut-Commissariat des Nations unies, estimant avoir été injustement privé de ses droits civiques à la veille du scrutin présidentiel du 11 avril.
Les deux chefs d’État se sont rencontrés en tête-à-tête, le 19 janvier, pour évoquer la réouverture partielle de la frontière entre le Bénin et le Nigeria. Patrice Talon a fait une proposition à Muhammadu Buhari.
Premier candidat déclaré de la prochaine élection en avril, le professeur de droit Joël Aïvo a été l’un des détracteurs de la réforme constitutionnelle réalisée par Patrice Talon. Mais son indépendance limite ses chances et suscite des interrogations sur ses motivations.
Si les Démocrates ont créé le « Front pour la restauration de la démocratie », aux côtés notamment de Joël Aïvo, le nouveau parti de Thomas Boni Yayi exclut pour l’heure toute alliance avec les FCBE, son ancien parti. Anatomie de ce divorce entre héritiers de l’ancien président béninois, qui constitue une aubaine pour Patrice Talon.
Le « président-patron » est candidat à un second mandat, avec un bilan économique honorable compte tenu du contexte de crise mondiale. Face à lui, une opposition affaiblie, profondément bousculée par les réformes politiques, dénonce un scrutin joué d’avance.
En dépit de l’annonce du 16 décembre 2020, les camions de marchandises ne passent pas entre le Bénin et le Nigeria, poussant les commerçants à poursuivre des trafics jamais interrompus, qui expliquent le faible impact de ce blocus de 16 mois.
En politique comme dans les affaires, Patrice Talon est habitué à prendre des risques et à aller vite. Mais en cinq ans au pouvoir, il a appris qu’on ne conduit pas les Béninois comme une Ferrari…