Président burundais depuis 2005, il est né en 1964 à Ngozi, au nord du pays. Après les massacres interethniques de mai 1995, il rejoint les Forces démocratiques de défense (FDD), le mouvement militaire hutu contre le pouvoir tutsi en place. En 2001, il est à la tête du FDD qui se transforme en parti politique deux ans plus tard. Son parti remporte les élections législatives de 2005. En 2003, il était nommé ministre de la Bonne gouvernance et de l’Inspection générale de l’État du gouvernement de transition du président Ndayizeye.
Assuré d’un troisième mandat, le chef de l’État doit maintenant choisir entre durcir ses positions et tendre la main à l’opposition. Pour que le pays puisse enfin sortir de la crise.
Selon les résultats provisoires de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) publiés vendredi, Pierre Nkurunziza est réélu pour un troisième mandat avec 69,41% des voix à l’issue d’un scrutin non reconnu par l’opposition et la communauté internationale.
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, considère que le scrutin présidentiel du 21 juillet au Burundi s’est déroulé de manière plutôt paisible et a appelé ce jeudi les protagonistes à reprendre le dialogue.
Les dirigeants de la région des Grands Lacs sont loin de rattraper leurs aînés par l’âge. Mais arrivés très tôt au pouvoir, ils ne semblent pas près de le quitter.
Le dépouillement se poursuit toujours au Burundi au lendemain d’une présidentielle controversée, marquée par des violences et boycottée par l’opposition et la société civile. Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant 48 heures.
Après avoir voté à Ngozi dans le nord du pays, le président Nkurunziza a appelé les Burundais à se rendre aux urnes alors que des barricades de pierres ont été érigées dans le quartier Nyakabiga à l’est de Bujumbura.
L’explosion d’une grenade ce lundi après-midi dans la ville de Bujumbura fait craindre de nouvelles violences, alors que le Burundi s’apprête à aller voter.
Malgré l’échec des négociations entre le camp présidentiel et l’opposition samedi à Bujumbura, l’élection présidentielle se déroulera ce mardi 21 juillet. Décryptage.
Notre « Grand angle » consacré à l’âge et à la longévité des chefs d’État africains soulève un certain nombre de questions liées à la dévolution et à l’exercice du pouvoir.
Accusé de mener le Burundi à la violence en s’entêtant à briguer un troisième mandat qui selon ses adversaires viole la Constitution, le président Pierre Nkurunziza, en campagne pour la présidentielle du 21 juillet, se pose au contraire en seul garant de la paix dans un pays meurtri.
Le président ougandais et médiateur de la crise burundaise, Yoweri Museveni, a quitté le Burundi mercredi après-midi comme prévu, 24 heures après son arrivée.
Ils sont nombreux à se désolidariser du chef de l’État burundais depuis l’annonce de sa candidature pour un troisième mandat. Mais pas ce fidèle parmi les fidèles. Portrait.
Une centaine de rebelles présumés ont été arrêtés et une trentaine de fusils d’assaut saisis lors de deux opérations distinctes le week-end dernier au Burundi. Les forces de sécurité craignent une attaque d’envergure à la veille de l’élection présidentielle prévue le 21 juillet.
Une personne a été tuée par balle à Bujumbura dans la nuit de vendredi à samedi, marquée par des tirs nourris et une série d’attaques à la grenade, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.
Les premières manifestations ont éclaté au lendemain de la désignation de Pierre Nkurunziza par son parti, le CNDD-FDD, comme candidat à la présidentielle pour un troisième mandat. Depuis, le pays est plongé dans la crise. Retour sur les événements clés.
Le médiateur de l’ONU au Burundi, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, n’a pas l’intention de céder à la demande du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, qui a réclamé sa démission dimanche. Pour lui, son mandat est déjà terminé et il appelle maintenant les chefs d’États africains à prendre leurs responsabilités. Interview.
Au risque d’embraser le pays, Pierre Nkurunziza, le chef de l’État burundais, réprime l’opposition et impose son calendrier électoral, les yeux rivés sur un seul objectif : obtenir un troisième mandat le 15 juillet. Analyse.
Ils ont fait leurs valises à la veille d’élections législatives et communales contestées, qui se sont tenues le 29 juin. Avec Pie Ntavyohanyuma, le président de l’Assemblée nationale, qui a lui aussi fui le Burundi clandestinement, Gervais Rufyikiri, le deuxième vice-président, faisait partie des quatre principaux personnages de l’État après le président Pierre Nkurunziza.
Léonard Ngendakumana, un des généraux à l’origine du coup d’État avorté de mi-mai au Burundi, a affirmé sur une télévision kényane que les putschistes entendaient chasser le président Pierre Nkurunziza du pouvoir.
Les explications divergeaient mercredi sur la mort d’au moins six personnes dans un fief de l’opposition au président Pierre Nkurunziza, alors que le Burundi attend toujours le résultat d’élections controversées.
La compilation des résultats se poursuivait mardi au Burundi, au lendemain d’élections législatives et communales qui devraient consacrer la victoire du parti du président Pierre Nkurunziza et de ses alliés, l’opposition ayant boycotté le scrutin.
Malgré une large réprobation internationale et le boycott de l’opposition qui a dénoncé une « parodie d’élections », les autorités burundaises ont organisé lundi des élections législatives et communales sous haute tension, se flattant d’une mobilisation « massive » pourtant peu visible dans la capitale.
Les bureaux de vote des scrutins législatifs et communaux burundais, boycottés par l’opposition, ont officiellement ouvert lundi à 4 h GMT dans un climat extrêmement tendu. Plusieurs centres électoraux ont été attaqués durant la nuit à Bukumbura.
À 72 heures de la tenue des législatives et des communales au Burundi, la société civile a appelé vendredi la population à boycotter « le simulacre d’élections ». Elle a également demandé à la communauté internationale de « ne pas reconnaître les scrutins ».
L’ensemble de l’opposition burundaise a décidé de boycotter toutes les élections prévues à partir de lundi dans le pays. Elle estime que les conditions ne sont pas réunies pour leur tenue, a annoncé l’un de ses responsables vendredi.
Opposé à la perspective du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, le deuxième vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri, a fui le pays et a trouvé refuge en Belgique.
Le gouvernement est revenu mercredi à la table du dialogue politique au Burundi, après avoir boycotté la veille la relance de ces discussions sous l’égide de l’ONU.