Président burundais depuis 2005, il est né en 1964 à Ngozi, au nord du pays. Après les massacres interethniques de mai 1995, il rejoint les Forces démocratiques de défense (FDD), le mouvement militaire hutu contre le pouvoir tutsi en place. En 2001, il est à la tête du FDD qui se transforme en parti politique deux ans plus tard. Son parti remporte les élections législatives de 2005. En 2003, il était nommé ministre de la Bonne gouvernance et de l’Inspection générale de l’État du gouvernement de transition du président Ndayizeye.
La campagne pour le référendum controversé sur le projet d’amendement de la Constitution, fixé au 17 mai, s’ouvre le 1er mai. Elle s’achèvera le 14 mai au soir, à 48 heures d’un vote qui semble joué d’avance et qui se prépare dans un climat tendu. Pancrace Cimpaye, porte-parole du Cnared, la coalition de l’opposition en exil, a répondu aux questions de Jeune Afrique à la veille du début de la campagne.
À moins de vingt jours du référendum constitutionnel, la campagne démarre ce mardi 1er mai au Burundi. Taillé sur mesure, le nouveau texte ouvre la voie au maintien au pouvoir de Pierre Nkurunziza jusqu’en 2034. Il revient aussi largement sur les acquis de l’accord de paix d’Arusha de 2000.
Plus de 2000 membres de la très contestée ligue des jeunes du parti au pouvoir au Burundi, les Imbonerakure, ont convergé vers le chef-lieu de la province de Muyinga (nord-est), dans la nuit de vendredi à samedi, pour une démonstration de force, ont rapporté plusieurs habitants.
Un remaniement surprise a été annoncé jeudi 19 avril, à un mois d’un référendum polémique. Parmi les principaux changements : l’arrivée au ministère des Affaires étrangères d’Ézechiel Nibigira, ancien leader des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir.
Le 19 mars, dans un hôtel parisien cossu, se tenait la seconde cérémonie de remise des « Prix Mandela ». Des récompenses honorifiques décernées par l’Institut éponyme, un think-tank qui revendique la promotion des valeurs de l’ancien président sud-africain… mais dont la crédibilité, remise en cause par plusieurs de ses « partenaires », ne laisse pas d’interroger.
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a été élevé samedi au rang de « Guide suprême éternel » du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a-t-on appris dimanche auprès de ce parti.
Comment savoir – et respecter – ce que le « peuple » veut vraiment ? La vérité est que tout le monde, dirigeants comme opposants, parle à la place du principal intéressé.
La police burundaise a implicitement menacé d’arrestation ceux qui font campagne pour le « non » au référendum constitutionnel prévu en mai. La réforme permettrait au président Pierre Nkurunziza de briguer un nouveau mandat et, potentiellement, de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a remis aux 15 membres du Conseil de sécurité de l’organisation internationale un rapport très critique sur la situation au Burundi, et notamment sur la volonté des autorités du pays à amender la constitution pour permettre à Pierre Nkurunziza de briguer un quatrième mandat. Bujumbura dénonce « une violation flagrante du principe de souveraineté nationale ».
504 personnes ont été tuées au Burundi en 2017, selon le dernier rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme burundaise (APRODH), présenté le 3 février à Paris. Son président, Pierre-Claver Mbonimpa, revient pour Jeune Afrique sur ce bilan.
Les récents événements en République démocratique du Congo illustrent le poids de l’Église dans la contestation contre le régime de Joseph Kabila. Un rôle critiqué par les autorités de Kinshasa, qui remettent en cause la légitimité des religieux en matière politique. Pourtant, ces dernières années, les prélats africains ont souvent joué un rôle décisif dans la résolution des crises politiques sur le continent.
Intellectuel et militant burundais, David Gakunzi décrypte pour Jeune Afrique les zones d’ombre autour de l’« Institut Mandela de Paris », un organisme non identifié qui vient de décerner le « prix du Courage » au président burundais Pierre Nkurunziza.
Plusieurs chefs d’États et personnalités du monde du football félicitent déjà George Weah sur les réseaux sociaux, après sa victoire annoncée à la présidence du Liberia, par les premiers résultats publiés jeudi.
Présentée comme l’ultime round de discussions avant la signature à Arusha d’un accord entre le pouvoir et l’opposition, la quatrième session du dialogue interburundais s’est achevée vendredi sur un statu quo. Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi et conseiller de la facilitation, revient pour Jeune Afrique sur l’échec de ces négociations.
Au moins cinq personnes ont été blessées lundi lors d’une attaque à la grenade à un arrêt de bus du centre de la capitale du Burundi. Un suspect a été interpellé par la police.
Le Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha (Cnared), principale plateforme de l’opposition, a décidé de boycotter la quatrième session du dialogue interburundais, qui doit se tenir en Tanzanie du 27 novembre au 8 décembre.
Il y a un mois, la Cour pénale internationale a autorisé l’ouverture d’une enquête sur de possibles crimes commis au Burundi entre avril 2015 et octobre 2017. Ancien haut fonctionnaire international, intellectuel burundais engagé, David Gakunzi livre ici sa vision de la situation du pays, de l’impact de cette décision de la CPI et de la réaction des chefs d’État de la région.
Le gouvernement du Burundi a rejeté « catégoriquement » la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’autoriser l’ouverture d’une enquête sur des crimes contre l’humanité présumés entre 2015 et 2017 au Burundi. La ministre de la Justice a assuré vendredi que Bujumbura ne collaborerait « jamais » avec cette cour.
Les juges de la Cour pénale internationale ont autorisé l’ouverture d’une enquête pour crimes contre l’humanité au Burundi le 25 octobre, la veille du retrait du pays du statut de Rome, a-t-on appris ce jeudi. Une « victoire », selon le collectif d’avocats des parties civiles.
Le bras-de-fer qui se joue depuis plusieurs semaines au Togo autour de la réforme de la Constitution ne pourra se terminer que si les différentes parties acceptent de rejoindre la table des négociations. Faute de quoi le pouvoir pourrait faire face à un scénario de type burkinabè, tandis que l’opposition pourrait s’enliser dans une impasse à la burundaise.
Un projet de révision de la Constitution adopté mardi par le gouvernement prévoit que « le président de la République est élu pour un mandat de sept ans renouvelable ». Sans surprise, la société civile s’est insurgée contre ce texte.
Réunis à Brazzaville sous la houlette du nouveau président en exercice, le président congolais Denis Sassou-Nguesso, les chefs d’État de la région des Grands lacs (CIRGL) ont adopté une série de recommandations ce 19 octobre pour accélérer le règlement des conflits dans cette zone qui réunit douze États du continent. Ils ont par ailleurs apporté leur soutien à l’accord électoral en RDC.
Le refus de Bujumbura n’y aura rien changé : le mandat de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a été prolongé vendredi d’un an par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
Alors qu’il se déplaçait à pied avec son épouse dans la capitale burundaise, un cadre du parti d’opposition Union pour la paix et le développement (UPD) a été enlevé par plusieurs hommes non identifiés. Ce jeudi, la police burundaise a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’enlèvement.
La commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a « des motifs raisonnables de croire que des crimes contre l’humanité ont été commis, depuis avril 2015, et continuent à être commis » dans le pays. Dans un rapport rendu public ce lundi 4 septembre, elle en appelle à une enquête de la Cour pénale internationale à la mobilisation de l’Union africaine.
La ligue des jeunes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique du président congolais Joseph Kabila, a répondu favorablement le weekend dernier à une invitation des Imbonerakure, mouvement de jeunesse burundais affilié au CNDD-FDD, le parti au pouvoir. Ces jeunes sont soupçonnés d’être une milice supplétive des forces armées burundaises. Un affichage assumé qui suscite la controverse à Kinshasa.
« Rester debout » est un livre regroupant les entretiens menés par le journaliste écrivain Antoine Kaburahe avec l’activiste burundais Pierre Claver Mbonimpa. L’ouvrage vient d’être publié aux éditions Iwacu, en Belgique.