Président burundais depuis 2005, il est né en 1964 à Ngozi, au nord du pays. Après les massacres interethniques de mai 1995, il rejoint les Forces démocratiques de défense (FDD), le mouvement militaire hutu contre le pouvoir tutsi en place. En 2001, il est à la tête du FDD qui se transforme en parti politique deux ans plus tard. Son parti remporte les élections législatives de 2005. En 2003, il était nommé ministre de la Bonne gouvernance et de l’Inspection générale de l’État du gouvernement de transition du président Ndayizeye.
Au moment même où les diplomates du Conseil de sécurité de l’ONU atterrissaient à Bujumbura, le 21 janvier, un diplomate français de haut rang dressait ce constat : « La liste de ceux qui font pression sur le Burundi est plus courte, hélas, que celle de ceux qui ne font rien. »
Les Burundais se souviendront longtemps du passage à l’année 2016. Jamais depuis la dernière guerre civile de 1993-2005, le pays n’avait traversé une crise politico-humanitaire aussi catastrophique.
Alors que le pays s’enfonce dans la violence, un rapport onusien, divulgué début janvier, évoque différents scénarios. Y compris celui d’un génocide. S’alarme-ton trop vite, ou faut-il intervenir avant qu’il ne soit trop tard ?
Pascal Nyabenda l’admet volontiers : exercer simultanément la présidence du parti au pouvoir (le CNDD-FDD) et celle de l’Assemblée nationale – ce qui fait de lui l’un des hommes les plus influents du régime Nkurunziza – n’est pas chose aisée.
Alors que les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU doivent rencontrer vendredi le président burundais Pierre Nkurunziza pour tenter de le convaincre d’accepter le déploiement d’une force de paix africaine, Bujumbura a été une nouvelle fois la proie des violences jeudi.
Dans les collines qui entourent la capitale burundaise, la tension est palpable. Les descentes de l’armée sont fréquentes et les arrestations nombreuses. Parfois pour quelques heures, parfois pour plus longtemps… Reportage dans ces montagnes où, aujourd’hui comme par le passé, on parle à voix basse.
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU ont décollé mercredi pour le Burundi. Ils vont tenter de persuader le gouvernement d’ouvrir un dialogue avec l’opposition et d’accepter le déploiement d’une force de l’Union africaine.
L’ONU hausse le ton. Les Nations unies ont dénoncé vendredi 15 janvier l’existence de massacres ethniques, des charniers et des viols collectifs commis par les forces de sécurité au Burundi.
Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. Jeune Afrique vous propose une liste non-exhaustive. Parmi eux, Pierre Nkurunziza, président du Burundi.
Les pourparlers destinés à dénouer la grave crise que traverse le Burundi ne reprendront pas comme prévu mercredi à Arusha, en Tanzanie, ont indiqué mardi des représentants du gouvernement burundais et de l’opposition, sans avancer aucune date pour leur reprise.
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi les autorités de la République démocratique du Congo à empêcher l’extradition d’un journaliste burundais détenu à Kinshasa pour des « raisons sécuritaires ».
Le Burundi s’opposera par la force aux troupes de l’Union africaine (UA) si celle-ci met en oeuvre son projet d’envoyer dans ce pays une mission de maintien de la paix, a prévenu mercredi le président burundais Pierre Nkurunziza.
Chez lui ou à l’étranger, les soutiens de Pierre Nkurunziza se comptent sur les doigts de la main. Pourtant, le chef de l’État ne paraît pas décidé à changer de cap et, à Bujumbura, les morts s’amoncellent.
Un ancien officier supérieur de l’armée burundaise a proclamé mercredi 23 décembre la naissance officielle d’une rébellion, les Forces républicaines du Burundi, regroupant selon lui les principaux groupes armés opérant dans le pays. Leur objectif : chasser du pouvoir le président Pierre Nkurunziza.
Les deux chambres du Parlement burundais, réunies en Congrès extraordinaire, ont appelé lundi le gouvernement à préserver la souveraineté du Burundi, dénonçant l’annonce par l’Union africaine (UA) du déploiement d’une mission de maintien de la paix dans le pays.
Marie-Louise Baricako, présidente de l’association Des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi, réagit au climat d’insécurité qui règne au Burundi. Interview.
L’Union africaine a annoncé vendredi 18 décembre avoir voté le principe d’un envoi de troupes africaines au Burundi. La veille, les membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) avaient affirmé que « l’Afrique ne permettra pas un autre génocide sur son sol ».
Son procès s’est ouvert lundi 14 décembre à Gitega. Mais le général Cyrille Ndayirukiye, incarcéré depuis sept mois pour avoir été l’un des principaux instigateurs du putsch avorté du 13 mai, n’a déjà plus d’avocats. Ses trois défenseurs – deux Burundais et un Belge – ont en effet été récusés par le Parquet. Bernard Maingain, l’avocat belge, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Les cadavres d’au moins quarante jeunes tués par balles, souvent à bout portant, ont été découverts samedi matin dans les rues de Bujumbura, ont indiqué à l’AFP des témoins interrogés par téléphone.
Au moins 12 assaillants ont été tués lors d’une attaque coordonnée vendredi à l’aube contre deux camps militaires de Bujumbura et un en province qui a été repoussée après plusieurs heures d’affrontements, les plus intenses au Burundi depuis la tentative de coup militaire déjouée en mai.
Début novembre, la communauté internationale n’avait d’yeux que pour lui. Devant la crainte de voir la crise politique qui secoue le Burundi depuis avril dégénérer en massacres à grande échelle, le Conseil de sécurité s’était réuni, le 9, pour « prévenir une catastrophe imminente ».
L’Union européenne et le Burundi vont entamer mardi à Bruxelles des consultations sur les atteintes à la démocratie au Burundi, une procédure susceptible de conduire à la suspension de l’aide européenne, a indiqué jeudi une porte-parole de l’UE.
Au moins 34 policiers ont été tués et environ 300 blessés depuis le début, fin avril, du mouvement de contestation au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, selon un document officiel du ministère de la Santé publique consulté mardi par l’AFP.
Le ministère burundais de l’Intérieur a interdit provisoirement lundi 23 novembre les activités des principales organisations de la société civile burundaise. Mais dans les faits, ces organismes, dont les dirigeants sont en exil, sont déjà poursuivis pour insurrection.
Depuis qu’il a brigué un troisième mandat, le président est confronté à une opposition de plus en plus résolue, y compris au sein de son propre parti. Et semble prêt à faire courir tous les risques à son pays.
Scènes de guérilla urbaine à Bujumbura : selon Médecins sans frontières (MSF), plusieurs explosions à la grenade ont eu lieu lundi 16 novembre dans la capitale burundaise. L’organisation a affirmé avoir traité pas moins de 60 blessés, a-t-on appris mercredi.
Au moins sept personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans la nuit de dimanche à lundi à Bujumbura. Cette nouvelle flambée de violence meurtrière a eu lieu au cours d’affrontements entre insurgés et policiers, et lors d’une attaque contre un bar, ont indiqué une source policière et des témoins.
Alors que la Belgique a conseillé à ses ressortissants dont la présence n’est pas indispensable de quitter le Burundi, l’Union européenne a décidé ce vendredi d’évacuer le personnel non essentiel de sa délégation.