Président burundais depuis 2005, il est né en 1964 à Ngozi, au nord du pays. Après les massacres interethniques de mai 1995, il rejoint les Forces démocratiques de défense (FDD), le mouvement militaire hutu contre le pouvoir tutsi en place. En 2001, il est à la tête du FDD qui se transforme en parti politique deux ans plus tard. Son parti remporte les élections législatives de 2005. En 2003, il était nommé ministre de la Bonne gouvernance et de l’Inspection générale de l’État du gouvernement de transition du président Ndayizeye.
Les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unise ont adopté jeudi une résolution demandant fermement la reprise du dialogue interburundais. Mais sans assortir ce document de menaces de sanctions en cas de non application.
Les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne ont appelé jeudi 12 novembre le gouvernement burundais et des représentants de l’opposition à se rencontrer d’urgence. Objectif : enrayer les violences et trouver une solution politique à la crise.
Le président rwandais Paul Kagamé s’est inquiété de la situation au Burundi voisin, englué depuis six mois dans une grave crise politique, accusant ses dirigeants de « massacrer » du « matin au soir » leur population, dans un discours prononcé vendredi dont l’AFP a eu connaissance dimanche.
À Bujumbura soumise aux affrontements quasi quotidiens entre opposants et forces de l’ordre, les discours menaçants prononcés par des responsables du régime de Pierre Nkurunziza se multiplient. Certains emploient même une rhétorique rappelant les heures sombres du Rwanda voisin.
Washington a fait part de son inquiétude concernant l’escalade des violences au Burundi. En cause : l’ultimatum lancé par Pierre Nkurunziza aux insurgés, leur demandant de rendre les armes d’ici samedi. Mais aussi la rhétorique utilisée, ressemblant dangereusement, selon les États-Unis, à celle utilisée lors du génocide rwandais.
Dans un discours à la nation diffusé lundi sur les ondes publiques, le président burundais, Pierre Nkurunziza, a promis aux insurgés qui s’opposent à son troisième mandat controversé de déposer les armes d’ici cinq jours en échange de l’amnistie.
Depuis lundi 26 octobre, la capitale Bujumbura est le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des insurgés. Au moins trois personnes sont mortes et une quinzaine d’autres ont été blessées, a-t-on appris mardi.
Tandis que les leaders mondiaux sont réunis cette semaine pour l’assemblée générale des Nations unies, une crise ne suscitant guère l’attention internationale pourrait bien offrir une grande leçon de politique étrangère.
Au Burundi, les récents affrontements dans un quartier contestataire de Bujumbura font craindre le risque d’une nouvelle guerre civile, comme ce fut le cas après l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993. Les armes prennent-elles le pas sur le dialogue ? Louis-Marie Nindorera, consultant spécialisé en justice transitionnelle, décrypte la situation pour Jeune Afrique.
Une quinzaine de civils ont été tués depuis samedi à la suite d’affrontements qui ont opposé la police burundaise à des anti-3e mandat du président Pierre Nkurunziza, dans les quartiers du nord de Bujumbura, a appris l’AFP dimanche de sources concordantes.
Après les sanctions européennes infligées à trois proches de Pierre Nkurunziza, l’ancienne puissance coloniale belge a suspendu vendredi 2 octobre une partie de son aide, dont les fonds atterrissaient directement dans les caisses de l’État burundais.
L’Union européenne devrait adopter jeudi des sanctions contre quatre proches du président burundais Pierre Nkurunziza, dont le troisième mandat contesté a entraîné le pays dans une spirale de violences, ont indiqué des sources diplomatiques mardi à l’AFP.
Le gouvernement du Burundi a exclu mercredi toute négociation avec des dirigeants de l’opposition et de la société civile poursuivis pour insurrection.
« Mon espoir est perdu de retourner dans mon pays natal parce que c’est la quatrième fois que je fuis », raconte Célestin, Burundais de 24 ans qui s’est exilé dans l’est de la République démocratique du Congo pour échapper à la nouvelle crise qui mine son pays.
Les tentatives d’assassinats ciblés se poursuivent au Burundi. Ce vendredi, c’est le chef d’état-major du pays qui a été visé par une attaque dont il a pu réchapper. Sept personnes ont en revanche été tuées.
Au moins quatre personnes ont été tuées depuis mardi soir dans plusieurs quartiers de Bujumbura considérés comme des hauts-lieux de la contestation contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Le président Pierre Nkurunziza a appelé mercredi les Burundais à participer à la « destruction » des groupes armés actifs. L’opposition ne le reconnaît désormais plus comme chef de l’État.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a nommé mardi par décret le premier gouvernement de son 3e mandat controversé, largement composée de fidèles et dominé par des « durs ».
L’ancien administrateur de la commune de Isale (province de Bujumbura) et membre du parti d’Agathon Rwasa a été exécuté dans la nuit de samedi par des hommes qui n’ont pas encore été identifiés. C’est le troisième assassinat ciblé que connaît le pays en moins d’un mois.
Accusées d’informer la police, quatre personnes ont été abattues mardi soir à Bujumbura, la capitale burundaise, ont annoncé mercredi la police et des habitants.
Le parti au pouvoir au Burundi a salué jeudi comme un « miracle divin » la réélection du président Pierre Nkurunziza. Le CNDD-FDD a également promis la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
À Bujumbura, de violents tirs et des explosions de grenades ont retenti toute la nuit de dimanche entre policiers et opposants dans les quartiers contestataires de Jabe, Nyakabiga (centre-est) et Cibitoke (nord). Jeune Afrique fait le point sur la situation à Jabe.
Le troisième mandat contesté du président Nkurunziza s’ouvre sous de sombres auspices. Ce sportif émérite saura-t-il faire preuve de souplesse pour sortir de la crise ? Trois scénarios se profilent.
D’intenses échanges de tirs ont été entendus dimanche soir durant près de deux heures dans la capitale Bujumbura, sans qu’il soit possible de les localiser précisément ni d’en connaître l’origine.
Agathon Rwasa, principal opposant burundais a siégé ce lundi à la première session de l’Assemblée nationale fraîchement élue. Il affirme vouloir jouer le jeu pour aider à sortir le Burundi de la crise, après avoir refusé de reconnaître les résultats des élections.