Rached Ghannouchi est le président et fondateur d’Ennahdha, parti politique tunisien et organisation islamiste conservatrice proche des Frères musulmans, et ancien président du Parlement. Né en 1941 à El Hamma, il étudie la théologie à la Zitouna de Tunis. D’abord professeur, il entame une carrière d’homme politique dans les années 1960. Après l’interdiction de son parti en 1989 – qui sera légalisé seulement le 1er mars 2011–, il s’exile à Londres jusqu’à la révolution de 2011, date à laquelle il rentre s’installer en Tunisie. En 2019, il est élu président de l’Assemblée des représentants du peuple, dissoute en juillet 2021 par le président tunisien Kaïs Saïed. L’homme politique tunisien le plus puissant et le plus craint entre 2011 et 2021 est arrêté le 17 avril 2023 par les autorités tunisiennes pour « complot en vue de porter atteinte à la sûreté intérieure de l’État », et écope le mois suivant, à 81 ans, d’une peine d’un an de prison assortie d’une amende de 1 000 dinars (environ 300 euros) pour « apologie du terrorisme ».
En accueillant, le 22 avril, ses homologues algérien et libyen, le président tunisien espérait donner le coup d’envoi d’une nouvelle union maghrébine. Un projet déjà porté par le chef d’Ennahdha en 2021, mais qui n’avait alors pas été suivi d’effet.
Au terme de onze ans d’enquête, et après neuf ans de procès, les premières peines, allant de deux ans de prison à la peine de mort, ont été prononcées contre les vingt-trois prévenus, mais sans qu’on en connaisse le détail. Et l’identité des commanditaires demeure inconnue.
Difficile de succéder, à la tête de la centrale syndicale historique tunisienne, à des figures du calibre de Farhat Hached ou de Habib Achour. Devenu secrétaire général en 2011, Houcine Abassi a su accompagner la Tunisie post-Ben Ali et œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociales.
Alors que plusieurs opposants politiques emprisonnés ont entamé cette semaine une grève de la faim, à l’occasion du premier anniversaire de leur arrestation, familles et ONG appellent une nouvelle fois à leur remise en liberté.
Poursuites judiciaires, redéfinition d’une ligne politique, choix de nouveaux dirigeants, difficultés financières… Le parti au référentiel islamique se cherche.
Il y a onze ans, l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd plongeait la Tunisie dans la stupeur. Très vite, les regards s’étaient tournés vers le parti islamiste Ennahdha, accusé de porter la responsabilité morale de ce crime. Mais à ce jour, le doute persiste sur l’identité des véritables commanditaires.
Le chef du parti Ennahdha écope de trois ans de prison supplémentaires pour « financement illégal » de son parti. Bête noire du président Kaïs Saïed, il purge déjà une peine de 15 mois de prison.
Le chef d’Ennahdha s’est vu notifier trois mois de détention supplémentaire, signe que le régime tunisien n’est pas prêt à relâcher la pression sur le principal opposant à Kaïs Saïed.
Alors que de nombreux responsables politiques, chefs d’entreprise ou journalistes ont été arrêtés depuis le début de 2023 et attendent toujours un jugement, la justice tunisienne vient d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre une douzaine d’autres, vivant à l’étranger. Une procédure qui a peu de chances d’aboutir.
Placée sous mandat de dépôt au terme d’une garde à vue de quarante-huit heures, la dirigeante du Parti destourien libre (PDL) doit répondre de graves chefs d’accusation. Sans que son sort émeuve grand monde au sein de l’opinion publique.
La cheffe du Parti destourien libre a été placée en détention après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel où elle comptait déposer des recours contre des décrets présidentiels.
Incarcéré depuis le mois d’avril, le chef historique du parti islamiste Ennahdha, âgé de 82 ans, a annoncé une grève de la faim de trois jours en soutien aux autres responsables politiques emprisonnés dans le pays.
Arrêté le 5 septembre, Mondher Ounissi assure la présidence d’Ennahdha depuis l’incarcération, en avril, de son chef historique Rached Ghannouchi, bête noire du président Kaïs Saïed.
Depuis l’incarcération du chef du parti d’opposition, Rached Ghannouchi en avril dernier, les autorités ont fermé les antennes du mouvement dans tout le pays.
Malgré le placement en détention, en avril, de son chef historique, Rached Ghannouchi, le parti islamiste tunisien tiendra son congrès en octobre. Son président par intérim l’assure : Ennahdha a changé et doit s’opposer aux « dérives » du président Kaïs Saïed.
Le 29 mai, l’ambassadeur algérien en Italie a expliqué qu’Alger et Rome entendaient préserver la stabilité de la Tunisie. Une déclaration fleurant l’ingérence et qui n’est pas la première du genre. Mais à laquelle Tunis n’a guère les moyens de répondre.
Les proches d’une partie des opposants, journalistes et hommes d’affaires emprisonnés depuis février se tournent vers la juridiction continentale, estimant que les prisonniers n’ont pas les moyens de faire valoir leurs droits dans leur propre pays.
Condamné mi-mai à un an de prison, le leader d’Ennahdha et ancien président du Parlement tunisien est visé par de nombreuses enquêtes, qui pourraient lui valoir de lourdes peines.
Au lendemain de la condamnation à un an de prison de Rached Ghannouchi, les réactions se multiplient. Celle émise par le président du Haut conseil d’État libyen, particulièrement virulente, risque de peser sur les relations des deux voisins.
Arrêté en avril, le chef du parti islamiste Ennahdha est accusé d’avoir tenu des propos considérés comme un appel aux Tunisiens à s’entretuer. Il reste visé par plusieurs enquêtes.
En Tunisie, l’arrestation et l’incarcération du chef historique d’Ennahdha ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais ce n’est pas la première fois que le leader islamiste se retrouve derrière les barreaux. Portrait-itinéraire.
Deux mois après le début de la nouvelle vague d’arrestations lancée par le pouvoir – dont celle de Rached Ghannouchi, le 17 avril –, ils sont désormais 28 à être incarcérés. Tous sont des personnalités de l’opposition. Tous inculpés pour des chefs d’accusation graves. Décryptage d’une traque organisée.
Le président tunisien a fustigé « l’ingérence flagrante » des pays occidentaux dans une vidéo postée le jour de l’incarcération de son opposant numéro un.
Par la voix du ministère des Affaires étrangères, Tunis rappelle ses partenaires à soutenir ses efforts pour « redresser une situation économique sous grande tension » plutôt qu’à pratiquer « une ingérence inacceptable » dans ses affaires internes.
Siège et locaux fermés, réunions interdites : au lendemain de l’arrestation du chef du parti islamo-conservateur Rached Ghannouchi, le président tunisien continue sa chasse contre ceux qui, selon lui, menacent l’État.
Au lendemain de l’arrestation nocturne du chef d’Ennahdha, l’opinion tunisienne se montre partagée. Si le chef des islamistes est peu apprécié, beaucoup craignent une offensive plus large contre les partis d’opposition à Kaïs Saïed.
La vague d’arrestations d’opposants et de représentants de la société civile se poursuit. Lundi soir, lors de la rupture du jeûne, c’est le chef du parti islamiste et ancien président du Parlement qui a été appréhendé.
Profondément choqué par les propos polémiques du chef de l’État tunisien sur les migrants subsahariens, Moncef Marzouki, le premier président post-Ben Ali, ne mâche pas ses mots.