Le président sud-soudanais, Salva Kiir, et le chef des rebelles, Riek Machar, devraient discuter en face à face vendredi à Addis-Abeba. Cette rencontre serait la première entre le chef de l’État et son ancien vice-président depuis le début du conflit, le 15 décembre 2013.
Le chef des rebelles au Soudan du Sud, l’ancien vice-président Riek Machar, semble peu enthousiaste par un face-à-face avec le président Salva Kiir pour des pourparlers de paix malgré les pressions américaines, indiquait dimanche la presse locale.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a réitéré ses pressions samedi pour arracher un face-à-face entre le président du Soudan du Sud et le chef de la rébellion, les exhortant à sortir la plus jeune nation du monde « des abysses ».
Salva Kiir, le président du Soudan du Sud, a accepté vendredi l’ouverture de négociations directes avec le chef de la rébellion, Riek Machar, sur l’application d’un cessez-le-feu et la formation d’un gouvernement de transition, a annoncé le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, à Juba.
Sur demande du gouvernement sud-soudanais, la justice a libéré vendredi quatre proches de l’ancien vice-président Riek Machar qui mène une rébellion contre le pouvoir. Ils étaient poursuivis pour tentative de coup d’État.
Riek Machar, chef des rebelles au Soudan du Sud, a annoncé lundi soir son intention de s’emparer de Djouba pour chasser du pouvoir le président Salva Kiir. Pour lui, la fin de la guerre ne passe que par le départ de son rival.
Limogé il y a six mois, l’ancien vice-président Riek Machar est accusé de tentative de coup d’État. L’intéressé dément mais demande le départ du président. Jamais le Soudan du Sud n’a semblé si proche de la guerre civile.
Selon l’armée sud-soudanaise des jeunes miliciens de l’ethnie Lou Nuer, que le gouvernement accuse l’ex-vice président Riek Machar de mobiliser, se trouveraient toujours, lundi, aux portes de Bor, capitale de l’État du Jonglei (Est).
Le président sud-soudanais Salva Kiir et l’ex-vice président Riek Machar étaient sous pression samedi pour entamer des pourparlers et arrêter l’escalade de la violence dans leur jeune pays, au bord de la guerre civile depuis près de deux semaines.
Un charnier d’au moins 34 morts a été découvert lundi au Soudan du Sud, à Bentiu, capitale de l’État pétrolier d’Unité (nord). Sur le plan politique, Riek Machar, l’ancien vice-président et chef de file de la rébellion, a affirmé mardi qu’il était « prêt à engager des pourparlers » en Éthiopie avec son rival, le président Salva Kiir.
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a limogé mardi 23 juillet l’ensemble de l’exécutif du pays : les 29 ministres du gouvernement et leurs adjoints, ainsi que le vice-président Riek Machar. Il a également suspendu son rival, Pagan Amum, secrétaire général du parti au pouvoir. Le calme régnait mercedi à Juba, dans l’attente de l’annonce du remaniement gouvernemental.