Les résultats de la présidentielle du 6 mai à peine célébrés, ou digérés, la classe politique tchadienne se prépare aux élections législatives et sénatoriales qui doivent se tenir en décembre.
L’ancien Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo négocie depuis plusieurs semaines son soutien à Mahamat Idriss Déby Itno pour la présidentielle. Une stratégie qu’il justifiera prochainement devant ses troupes.
L’Union nationale pour le développement et le renouveau a décidé de rejoindre la coalition qui soutiendra le chef de l’État lors de la prochaine présidentielle. Un calcul politique pour l’ancien Premier ministre.
Selon les informations de Jeune Afrique, une nouvelle plateforme regroupant plus de 100 partis va être créée au Tchad, afin de soutenir la candidature du dirigeant de la transition à la prochaine élection présidentielle.
Désigné comme son candidat par l’ancien parti au pouvoir, le MPS, le président de la transition est officiellement engagé vers la prochaine présidentielle. Mais sa stratégie interroge, tant dans son camp que dans l’opposition.
Malgré la présence de trois alliés de l’opposant tchadien au gouvernement, ce dernier reste contrôlé par les proches de Mahamat Idriss Déby Itno. En poste depuis le 1er janvier, Masra veut désormais s’imposer comme le premier concurrent du chef de l’État à la prochaine présidentielle.
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
Au lendemain du référendum constitutionnel, le chef de l’État a désigné un nouveau secrétaire général de la présidence en la personne de Mahamat Ahmat Alhabo. Celui-ci était jusqu’ici ministre de la Justice dans le gouvernement de transition.
Alors que les résultats provisoires du référendum constitutionnel doivent être annoncés ce 24 décembre, le Tchad est toujours divisé entre le camp du oui et celui du non, qui revendiquent chacun la victoire.
À la veille du référendum pour une nouvelle Constitution qui se tient aujourd’hui dimanche 17 décembre, le président du parti Les Transformateurs s’est rangé derrière l’appel du gouvernement de transition à voter favorablement. Un changement de stratégie radical pour celui qui était connu comme l’opposant le plus farouche au régime.
Les Tchadiens sont appelés aux urnes le 17 décembre pour un référendum constitutionnel qui devra valider ou non la forme unitaire et décentralisée de l’État. D’un côté, les partisans du « oui », menés par le Premier ministre Saleh Kebzabo. De l’autre, la coalition du « non », présidée par l’opposant Ngarlejy Yorongar.
La Fédération tchadienne de football association (FTFA) aurait dû avoir un nouveau président, le 30 novembre. Mais une décision de justice a empêché la tenue de l’Assemblée générale élective, ce qui a fortement déplu à la Fifa.
La Constitution que Mahamat Idriss Déby Itno soumet à référendum, le 17 décembre, repose sur le concept d’État unitaire et décentralisé. Objectif : faire en sorte que d’un patriotisme trop longtemps parcellaire surgisse une identité tchadienne unique.
Alors que l’opposant tchadien est rentré au Tchad ce 3 novembre, la classe politique reste divisée à son sujet. Certains auraient préféré lui réserver un sort moins favorable.
Un an après les manifestations et leur répression, qui auraient fait des centaines de morts au Tchad, aucun rapport d’enquête indépendant n’a encore été publié. Et les souvenirs de ce sanglant 20 octobre 2022 sont loin d’être effacés.
Le secrétaire général du gouvernement, Haliki Choua Mahamat, et le ministre de la Défense, Daoud Yaya Brahim, ont démissionné les 17 et 18 octobre, après que leurs noms ont été cités dans des affaires de mœurs.
L’opposant tchadien est la cible d’une procédure judiciaire lancée en mai dernier par la justice de son pays et transmise à Interpol. Mais il n’a (pour le moment) pas été inquiété.
Chef du gouvernement de la transition depuis octobre 2022, l’ex-principal détracteur d’Idriss Déby Itno, chahuté par l’opposition de Succès Masra, s’est donné une mission : organiser une présidentielle libre et crédible d’ici à octobre 2024. Et, pourquoi pas, y être lui-même candidat.
Alors que l’élection présidentielle doit se tenir au plus tard en octobre 2024, le président de la transition n’a pas officiellement dévoilé ses intentions. En attendant, il place tranquillement ses pions sur l’échiquier politique national.
La transition tchadienne entrera dans sa dernière phase avec le référendum constitutionnel du 17 décembre. L’ultime étape sera la tenue, d’ici à octobre 2024, d’une élection présidentielle à laquelle nul ne doute que Mahamat Idriss Déby Itno se présentera.
Le Conseil national de transition (CNT) du Tchad a adopté, le 27 juin, le projet de Loi fondamentale que lui proposait le gouvernement. Le texte sera soumis à référendum en novembre.
Le Premier ministre du Tchad, qui a la lourde tâche de diriger le gouvernement de la transition menée par Mahamat Idriss Déby Itno, n’en conserve pas moins des ambitions au-delà des frontières de son pays.
Si l’armée tchadienne est réputée efficace, elle est surtout le principal pilier du pouvoir du président. Plongée au cœur d’un système aussi politique que militaire, où les galons n’ont souvent que peu de rapport avec les faits d’armes.
Décédé il y a deux ans jour pour jour, Idriss Déby Itno venait d’être proclamé vainqueur du scrutin d’avril 2021. Des étendues désertiques de l’Ennedi, où il a grandi, à celles de la frontière libyenne, où il s’était forgé une image de guerrier intrépide, il avait traversé bien des tempêtes. Son portrait, en six actes.
Peu représenté au sein du gouvernement de transition, mais fort d’une longue et riche expérience dans la gestion des affaires de l’État, le parti fondé par le défunt président veut croire en ses chances pour 2024.
Exilé aux États-Unis, où il tente de recueillir le soutien des Américains et de l’ONU, l’opposant reste décidé à contrecarrer le pouvoir de Mahamat Idriss Déby. Recours à la lutte armée, possible partition du Tchad, chances de dialogue… Il répond aux questions de Jeune Afrique.
Transition démocratique, influence de Wagner, militaires au pouvoir… L’ancien Premier ministre tchadien revient pour Jeune Afrique sur les tensions qui traversent la région.
À l’occasion du sommet qu’ils coorganisent et qui s’ouvre ce 1er mars, Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron accueilleront plusieurs de leurs pairs à Libreville.
Des manifestations du 20 octobre 2022 aux ambitions de l’opposant Succès Masra, en passant par ses relations avec la France, celui qui fut catapulté président à la mort de son père, en avril 2021, n’élude aucune question.
Premier ministre de la transition menée par Mahamat Idriss Déby Itno, l’ancien journaliste a pour mission de mener son pays à une élection présidentielle dans moins de 18 mois. Il s’appuie pour cela sur son parti et sur un réseau d’amitiés tissées à N’Djamena et à l’étranger. Radiographie.